Témoignage
retour à la
gazette
Nous avons miraculeusement retrouvé
un ancien pilote que l’on pensait à tout jamais disparu. Or il se
trouve qu’il suit toujours régulièrement les courses à
la télé et, fort de son expérience sans égal,
il a accepté de nous livrer ses impressions sur la saison en cours.
Vous comprendrez qu’il préfère rester anonyme…
Les pilotes
Sam Hu : Ah ben ça
commence fort. Non, sans rire, il a déjà eu deux fois la
chance de sa carrière, aux Masters et en fin de saison dernière.
Je sais bien qu’on dit jamais 2 sans 3 mais moi je maintiens que c’est
un tocard. Et les tocards ont toujours un destin funeste à Formule
Dé…
Mark Andrews : En voyant
qu’il se mettait à l’entraînement, je me suis dit qu’il avait
enfin pigé que c’était sa seule chance de plus courrir n’importe
comment. Mais en fait il s’entraîne aux essais alors que c’est la
course qui compte. J’en reviens donc à mon opinion précédente:
c’est même pas un has been, il a jamais rien gagné…
Alphonse Grosbœuf : J’ai
déjà tout dit à propos de Mark, je vais pas me répéter
en plus hein? En fait, le mieux c’est que tous les deux j’ai bien l’impression
qu’ils continuent à y croire malgré tout… Ils ont eu le bol
d’avoir des coéquipiers qui gagnent et ils pensent que ça
fait les grands pilotes, laissons les rêver!
Alf Nielsen : Il avait pris
la décision la plus sage de sa carrière en prenant sa retraite.
Et maintenant il décide de revenir. Soit c’est pour le pognon, soit
c’est pour les nanas, soit il s’est jamais vraiment remis d’un choc en
essais privés…
Pachacutec : Ah, le chauffeur
de taxi… C’est tout un symbole. On accepte vraiment n’importe qui sur les
pistes de nos jours, le niveau a bien baissé. je pensais pas que
la Fédération irait si bas. Il arrive pas à déchiffrer
son tableau de bord alors ça marche par code couleur: vert «t’en
as plus pour longtemps», orange «t’y est presque» et
rouge «sors vite du baquet ça va péter»…
Pancho Villa : Le pote du
chauffeur de taxi. Y parait qu’il s’occupait des compteurs, pas des voitures.
Vu comment il roule, moi j’y crois à cette histoire…
Scott Keaton : Encore une
belle cafetière… Je sais qu’il paye pour courrir, même s’il
le dit pas. C’est grâce à lui que les dirigeants mettent de
côté pour leur retraite, c’est sa plus grande qualité
que de s’occuper ainsi des anciens grands pilotes, les vrais. S’il fallait
qualifier sa conduite, je dirais que quand un pilote ferme les yeux dans
son casque quand ça roule trop vite, ça veut tout dire…
Magic Titi : Donnez-lui
encore quelques années et il ressemblera à Mark et Alphonse,
de la pure graine de looser. Manquerait plus qu’il décroche un titre
pour définitivement ruiner la réputation du championnat.
Louis Cifer : Le seul à
qui je donne le bénéfice du doute parce qu’il a pas encore
beaucoup courru. J’ai l’impression qu’il roule un peu comme feu Tchitchi
Moreno et moi j’aime ça. J’ai toujours apprécié les
pilotes qui réalisaient rapidement n’avoir strictement auxune chance
de faire un jour quelque chose.
Orange Mécanique :
J’étais un peu triste quand il a annoncé sa retraite parce
que le grand public avait pas eu le temps de réaliser à quel
point il avait eu de la chance. Maintenant qu’il est de retour, ça
devrait pas tarder, j’vous l’dit.
Jessie Farr-Jones : Ah…
Elle c’est ma préférée. Quand elle veut elle vient
à la maison, je dormirais pas dans la baignoire. J’ai tellement
de conseils à lui donner, j’voudrais tant qu’elle nous fasse une
belle pole-victoire à Spa pour que les autres comprennent enfin…
Les constructeurs
Cars ‘N Roses : Pfff...
Des bagnoles anglaises. Les Anglais ça va pour faire des Rolls Royce,
mais c’est pas parce qu’on met de la ronce de noyer sur le tableau de bord
que ça va aider à rouler à 300 km/h. Les Anglais,
c’est l’expérience des moteurs au kérozène, ça
se sent dans les paddocks je vous dit que ça…
Malowin : Le moteur le plus
capricieux du circuit. Complètement incontrollable, vous pouvez
y mettre n’importe quel pilote, ça finira toujours par fumer. Et
quand je les vois sur le bas côté, ça me fait chaud
au cœur. Maintenant, ils ont récupéré les vieux carrossiers
de chez Cougar, ils ont eu raison, c’était de loin les moins chers
du circuit et puis faut bien que l’emballage ressemble à ce qu’il
contient…
Desperados : Je les pensais
pas aussi compétitifs. Moins de deux ans d’expérience pour
faire des poubelles aussi merdiques que les autres. Faut dire que comme
tout est fait à partir de matériel de récupération
et de détournement d’aide humanitaire, ça aide. Les mécanos
détournent les trains de pneus pour s’y tailler des tongs, du grand
art.
Topnaz : 7 ans de rafistolage
pour en arriver là c’est atterrant. Ca tient la route comme une
caisse à savon et ça vaut des millions de dollars, j’y crois
pas qu’on leur fasse encore confiance. Cette année, pour améliorer
les performances, ils ont viré les ailettes dans le pot, ça
veut tout dire.
OCB Ford : Un moteur deux-temps,
un kit Pollini 125, le tout sur un chassis Ford Granada, ils ont raison.
Ca devrait suffir vu le niveau de la concurrence.
Mustang : Le dernier constructeur
américain digne de ce nom dont je me souvienne, c’est John Deer.
Et ils faisaient des tracteurs…
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