Les
essais
Mais Suzuka, c’est aussi le décalage
horaire, un jet-lag infernal, et les pilotes Malowin sont restés
au plumard à ronfler comme des souches pendant que leurs concurrents
s’escriment à tenter de sortir quelque chose sur ce circuit ardu…
et sous la pluie! D’ailleurs, il suffit de regarder le tableau là
au-dessus pour constater que les pilotes n’auront pas réussi à
sortir grand chose si ce n’est leurs monoplaces… On ne relèvera
que les passages de Magic Titi et Sam Hu qui se placent à peu près
dignement pour la seconde séance en s’en sortant sans pénalité.
Enfin, on s’étonnera tout de même des temps par coup réalisés,
plutôt faiblards pour un circuit aussi bien connu que Suzuka, même
sous la pluie.
On se retrouve donc en seconde
séance avec l’arrivée de Ronfle Nielsen et Alpionce Grosbœuf,
du sable plein les yeux, le ventre vide, un peu dégoûtés
tout de même mais pas tant que ça vu qu’il pleut de plus en
plus sur le tracé nippon. Et une fois de plus, l’épouvantail
de service écœure tout le monde en tournant sous la minute. «Tour
merdique», dira-t-il sans même réaliser que pour les
autres c’est encore pire et que ça lui rapporte une pole provisoire…!
On espère alors une belle bagarre de fin de séance pour récupérer
la pole mais aujourd’hui, personne d’autre que le Français ne réussira
à descendre sous la minute et, de mémoire, ce doit même
être la première fois de la saison… Donc voilà, des
essais pas trop palpitants, et une 5ème pole cette saison pour Grosbœuf
qui égale ainsi le record de Speedorman, le record du baron de la
première saison n’étant pas très significatif vu qu’il
était le seul à vraiment savoir jouer…! (A ce sujet, voir
l’encadré plus bas).
*
«Vous avez eu tort,
si j’ai pas mis de pneus pluie c’est qu’il pleuvra pas», Mark Andrews,
grenouille météo.
*
Les
pilotes
Suzuka, c’est loin à l’Est.
(Elle commence fort la gazette hein?) Dans un pays avec des coutumes étranges
et de drastiques lois sur l’importation. Ainsi, les fruits et légumes
frais d’importation sont interdits, ce qui explique l’absence aujourd’hui
d’Orange Mécanique chez OCB (il est pourtant vachement moins frais
qu’il y a deux ans…), l’agrume susnommée ayant refusé de
se laisser mettre en boîte (vu comment ça commence, je la
sens pas mais alors pas du tout cette gazette).
Donc, chez OCB, arrivée
de Spider Max dans le second baquet, un jeune pilote issu de la filière
de formation MT-One qui, pour sa première course officielle, aura
la rude tâche de seconder un Ricardo Pastaga exactement deux fois
plus expérimenté que son coéquipier du jour…! |
Scoop
toujours!
Nous vous révélons
en exclusivité le déménagement des Masters, qui auront
lieu cette année le week-end des 27 et 28 novembre à Boulogne-Billancourt
dans le cadre de l’opération portes ouvertes de la ludothèque.
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|
La
conférence de presse
Rien à dire…
Major Lee
Un peu déçu quand même
mais content de m’en sortir aussi bien! J’aurais pu me faire bien mal sur
cette sortie de piste dans la dernière chicane. On perd certainement
beaucoup plus qu’il n’y paraît… Pour le titre constructeur, on est
dos au mur. Sinon, félicitations aux mécanos qui ont fait
du très bon boulot durant tout le week-end et «chapeau»
à Sam Hu pour sa splendide victoire.
Scott Keaton
Quelle galère les bridés…
Viva paella, viva Pastaga!
Ricardo Pastaga
Enfin dans les points, une bonne course,
mais avec un grand regret: j’ai pas réussi à sortir le major
(quel dommage!). Ce sera pour la prochaine fois… Bravo Sam Hu.
Magic Titi
Etonnant… On comprend pas, bonne config,
bonne tactique de course et le jaune qui finit 1er. Quelle moule! On a
encore du boulot (vu la contre-perf’ aux qualifs). Bravo aux 2 premiers.
Par ailleurs, c’était globalement sympa de faire la route avec les
Topnaz…
Alf Nielsen
Nouvelle victoire de Sam et des Cars
‘N Roses, tout va bien, ON VA TOUJOURS TOUS LES NIQUER (et de plus en plus)
!
Mark Andrews
Super Grand Prix comme d’habitude au
Japon. Le Sam part tout seul, il faut le serrer vite fait. Bravo Sam.
Pancho Villa
Et beh… J’aurais de quoi être
dégoûté de pas avoir pu me battre pour la gagne jusqu’au
bout mais franchement, vu ce que Sam nous a sorti au 3e tour, y’avait rien
à faire, c’en est même un peu inquiétant! Dommage pour
le spectacle, cette course n’a pas eu l’arrivée qu’elle méritait
parce que la course qu’on s’est faite devant pendant 2 tours, j’peux vous
dire que c’était du gros calibre… On est quand même satisfaits,
on reste dans le coup sur tous les tableaux, c’est le principal. Un grand
bravo à mes ingénieurs pour cette 5e pole, la 6e sera pour
eux!
Alphonse Grosbœuf
Troisième victoire, 5e de l’écurie,
après une fin d’année à l’agonie, à digérer
la cuite du titre, à retirer les bouchons de champagne du moteur
et de la carrosserie, les Cars vous écœurent? Et bien elles vont
vous faire gerber!
Sam Hu
|
*
«Ah Suzuka, c’est pas
une course à Klaxon», Pachacutec, pilote tactique
*
PUB
Grob – Mark, t’es devant ou derrière
Sam?
Mark – Devant, évidemment…
Sam – Oh l’enculé…!
N’oubliez jamais, votre meilleur
supporter est votre coéquipier,
Jouez IAF!!! |
Il
l'a dit
Peu après l’arrivée
du GP du Japon, Alphonse Grosbœuf a confié à nos envoyés
spéciaux «maintenant que j’ai égalé le record
de Speedorman, je m’attaque à celui de Rod Runner pour la réunification!
Si j’échoue, je paye le champ’ à la réunion de présaison…»
Pour mémoire, rappelons qu’en 1991, Rod Runner avait porté
le record du championnat des Auteurs à 7 pôles dans la même
saison. Il reste donc 5 courses à Grob’ pour faire 2 pôles,
ce qui est à peu près son rythme depuis le début de
la saison. A boire!!!
|
«Salut, j’m’appelle Pacha!»,
Pachacutec étrennant la carro de Spider Max.
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|
La
course
Donc voilà, on met les petits
tanks sur la grille et des chenillettes de rechange aux stands, on regarde
attentivement les petits pneus de ses adversaires pour voir que Scott,
Ricardo, Pacha et Alf ont choisi l’option «on va se prendre une saucée
bientôt» (on anticipe un peu mais non seulement on ne prendra
pas de saucée, mais eux prendront une dégelée…) et
partent avec des pneus pluie.
Et puis donc le paquet s’élance,
assez calmement, jusqu’à ce que Jessie applique les consignes inter-écuries
et flanque à Pacha sa première carro histoire de le calmer
d’entrée… Pas fou, les trois pilotes de tête bloquent l’entrée
du premier virage et s’échappent pour éviter le carton général
qui ne manquera pas de suivre, on commence quand même à
se connaître… La course est donc lancée sur un rythme assez
élevé, les deux Cars tentant coûte que coûte
de faire le forcing d’entrée pour se débarrasser de Grosbœuf,
sans succès. C’est même Scott qui profite de la bagarre pour
revenir dans les roues des leaders après le tunnel. On arrive au
virage à 2 avant la grande ligne droite et là, personne ne
se doute encore que la course vient de se jouer: Monsieur Hu et Monsieur
Grob’ faussent compagnie à Mark et Scott; nous ne sommes encore
qu’au 9e tour de jeu mais plus personne ne les reverra, pas même
Mark Andrews et Pancho Villa qui trouveront tout de même la force
de rester en chasse pendant tout le grand prix.
Nos deux larrons abordent ensuite
la grande ligne droite en fanfare: un 20 chacun et c’est le soleil qui
se lève et se confirme au Pays du Soleil Levant, la satisfaction
est quasi générale parce que Suzuka variable jusqu’au bout,
c’est encore un coup à terminer la course à 4…
On l’aura compris, les deux hommes
de tête se tirent une bourre infernale et alors qu’ils se préparent
à passer aux stands, ils comptent déjà 10” d’avance
sur Mark et le major Lee –auteur lui aussi d’un splendide début
de course–, 20” sur Pancho et Scott, 30” sur Magic et Jessie, 40” sur Spider
Max et Alf et déjà 50” sur Ricardo et Pacha; Pacha bien parti
pour le titre de «Monsieur une course sur deux»… Premier passage
aux stands donc, et c’est Grob’ qui tire le premier en réussissant
sa manip au grand désespoir de Mark Andrews qui, voyant son coéquipier
en passe de se faire lâcher, en oublie que la chicane c’est 2 arrêts
et doit finir par dépenser un bonus pilote pour pas se sortir violemment.
Chez Malowin, par contre, c’est la grande joie puisque cette nouvelle manip
réussie propulse leur seuil de réussite à 13/20 pour
le reste de la saison, champagne!
Joie de courte durée puisque
le moteur Malowin est très, très fort cette saison pour rater
l’inratable, et alors qu’il fallait 12 au Français pour lâcher
le Bhoutanais, il tire 11 et se fait aussitôt reprendre par Sam.
Aux stands, les mécanos Malowin coursent les ingénieurs,
que c’est vraiment honteux de les faire bosser à des cadences infernales
pour réussir des manips impossibles pendant qu’eux, en plus beaucoup
mieux payés, en rament pas une avec leur motorisation minable…!
Et c’est reparti pour le second
tour, sur un rythme un peu moins endiablé mais pas tant de remontées
que ça puisque lorsque les leaders sont en difficulté, ça
plante derrière, ça plante même beaucoup pour certains
comme le major Lee qui perd place après place, gâchant son
beau début de course. Donc toujours les deux mêmes hommes
devant, qui se ratent devant le tunnel sans que Mark n’arrive à
en profiter pour recoller. A propos de cette ‘petite’ ligne droite, on
notera qu’aujourd’hui, sur 35 passages de pilotes (Jessie n’est passée
que 2 fois), il y aura eu 32 plantages pour un coup qui normalement est
de l’ordre de 50% de chances de rentrer! Seuls Sam (1 fois) et Scott (2
fois) auront réussi à s’en sortir! Incroyable, non? On se
retrouve donc bien vite là où les 2 pilotes de têtes
lâchèrent leurs partenaires au tour précédent
et là, nouvelle grosse accélération de Grosbœuf qui
se débarrasse du Bhoutanais devant un public en larmes. Seul asiatique
du plateau, courant de plus pour l’écurie nippone Manga O Saté
dans le championnat MLP, faudrait quand même pas se prendre une humiliation
publique par un Frenchie…! Et effectivement, alors que Grob’ pense avoir
signé pour un bon nombre de tours en tête, son moteur le lâche
de nouveau sur une entrée de chicane pourtant facile, et il se fait
donc une fois de plus reprendre par Sam.
Ainsi, lorsque les deux hommes
se présentent devant les stands, ils comptent toujours 10” d’avance
sur Mark et Pancho, 20” sur Scott, Magic et le major, 30” sur Jessie et
Alf , 40” sur Pacha et Spider et 50” sur l’OCB de Ricardo Pastaga qui aura
aujourd’hui à peine moins vu le jour que son coéquipier…
Dernier passage aux stands et dernier
tournant de la course. Sam Hu réussit sont arrêt rapide alors
que les mécanos Malowin, de plus en plus en colère après
leurs ingénieurs, décident de prendre leur temps… Sam a bien
retenu la leçon de Grob’ au tour précédent et lui
ne flanche pas sur sa 5e, prenant du même coup seul la tête
de la course. Derrière, on se demandait pourquoi les voitures résistaient
aussi bien, et on est un peu rassuré en voyant que ça commence
à craquer, avec pour commencer le moteur de Jessie qui part en carafe
au plus mauvais moment: juste avant les stands…
Le troisième et dernier
tour va alors être une formalité pour Sam Hu puisque s’il
à 10” d’avance, celle-ci passe bientôt à 20” lorsqu’il
réussit l’entrée devant le tunnel puis à 30” en réussissant
celle devant la grande ligne droite, la domination du Bhoutanais se passe
de commentaires… Surtout que derrière, Grob’ accuse le coup et n’arrête
plus de planter, au point de se voir quasiment repris par Mark et Pancho
dans la dernière ligne droite.
Derrière, on constate que
les deux Mustang sont réglées exactement pareil puisque le
major expédie son moteur de la même façon que sa coéquipière,
au grand dam de Magic que l’on surprend à regretter tout haut de
pas avoir eu le temps de sortir le major à la carro, pourtant sursitaire
depuis un bon moment…
Puis c’est l’arrivée, Sam
déroule tranquillement pour signer sa 4e victoire en 4 courses tous
championnats confondus (3 à l’IAF et une au MLP), très impressionnant;
le moteur Malowin daigne enfin accorde une entrée de chicane au
Français qui se rassure en assurant la 2e place du podium pendant
que derrière, on se lâche pour le money time…
Seulement voilà, les écarts
sont nettement creusés, et c’est pas évident de revenir comme
ça, sur un coup ou deux. Témoin Scott qui tente le tout pour
le tout et se sort de la chicane en voulant gagner un ou deux points de
plus (un peu osé alors qu’il était déjà dans
les points, diront certains, mais il est vrai que maintenant c’est de gros
points dont a besoin l’Australien…). Témoin encore Pachacutec qui
préfère se garer sur le bas-côté de la ligne
droite (on vous rassure, il a pas basculé par dessus le pont du
tunnel) devant l’impossibilité de terminer autrement que septième…
Voilà, ainsi finissent nos
aventures au Pays du Soleil Levant (un poil courtes mais la rédaction
était un peu à court de temps), sur un nouveau très
gros coup des Cars que nous prierons dorénavant de bien vouloir
s’abstenir de tuer dans l’œuf le final du championnat que l’on nous promet
époustouflant depuis le début de la saison!!! Non mais, en
voilà des manières de goujats…
Derrière, Malowin limite
la casse mais ne cache pas trop son inquiétude, pour les Despe’
c’est l’inverse puisqu’ils limitent moins la casse mais assurent n’être
pas inquiets du tout; quant aux Topnaz, elles étaient au pied du
mur, les voilà au pied de la falaise…
Rendez-vous dans 15 jours au Castellet,
sur les terres d’Alphonse Grosbœuf qui, à n’en pas douter, aura
à cœur de faire douter les solides Cars quitte, comme l’an passé,
à expédier de nouveau Mark dans les roses…
De notre envoyé
spécial au Japon, Jean Nébavet
|
«J’vais
demander la nationalité bhoutanaise!», Scott, vraiment au
fond du gouffre…
En
avant-goût du prochain grand-prix : C'est arrivé l'an dernier
La saison passée, nous sommes
passés par Spa le 30 novembre 97 pour la 5ème manche de la
saison, avec une météo étrangement clémente:
pluie et soleil aux essais, grand soleil en course.
Côté souvenirs, on
se sera bien amusé aux essais, tout d’abord avec Magic qui s’est
élancé pour sa séance d’une case de trop derrière
la ligne (!) et qui a donc planté son entrée de 1er virage
(!!), puis surtout avec Mark qui, pensant avoir fait la pole, a brutalement
laissé choir son postérieur sur les frêles meubles
de Trackzard et en a pulvérisé son siège! Côté
poilade en course, souvenons-nous aussi de Grosbœuf se faisant engueuler
par Trackzard pour avoir volontairement ouvert la porte à une Topnaz,
celle de Magic Titi. Continuons dans la série ‘trop fort’: Santa
Yana parti en pole se retrouva dernier après un demi tour de course!
La course? Bon ben c’est Spa, je
vais pas vous faire un dessin. Toujours est-il que Pachacutec et Mark Andrews
dominèrent outrageusement et sans partage d’un bout à l’autre,
que Pacha réussit à lâcher Mark dans le 2e tour mais
se fit reprendre au 3e et que l’arrivée se joua à un rien,
Pacha réussissant à passer la ligne en 4e alors que Mark
le passait avec une grosse 5e…
La grille: Santa Yana (19
en 1’16”85), M. Andrews, Pachacutec, baron Von Lem, Trackzard, T. Moreno,
Pancho Villa, Scott Keaton, A. Grosbœuf, Magic Titi, Jessie Far-Jones.
L’arrivée:
Pachacutec (47 tours en 5h 10’), M. Andrews même temps, S. Keaton
à 40”, T. Moreno et J. Far-Jones à 1’10”, Pancho Villa à
1’20”, Santa Yana à 2h..., baron Von Lem abandon P/F au 50e, Trackzard
abandon P/F au 49e, A. Grosboeuf abandon P/F au 42e, Magic Titi abandon
Tdr au 39e, Sam Hu absent. |
PUB
Sam – Tchitchi Moreno, y faisait
pas des étincelles…
Grob – Ah si, en raclant les murets…
Chez nous, on n’oublie pas
les pilotes à la retraite,
Jouez IAF!!! |
Allez,
un peu de culture, et rien que du vrai, du bon vieux «le saviez-vous?»
Donc, le saviez-vous, en Crétois antique (et en Phénicien,
d’ailleurs), la première lettre de l’alphabet (notre équivalent
du A quoi) s’écrivait comme un A à l’envers ( A ) et s’appelait
«Alf» (qui donnera plus tard le aleph hébreu, le alpha
grec, etc.). De plus, employé comme mot, «Alf» signifiait
«taureau», ce qui, vu la forme de la lettre, se comprend assez
bien (ben quoi, ça ressemble à la tête, non?). Alors
avec tout ça, qui s’étonnera qu’Alf Nielsen courre chez Malowin
avec Alphonse Grosbœuf et qu’une tête de vache figure sur leurs voitures?
On continue, mais cette fois dans
le poétique, avec ce petit article encyclopédique sur le
guano où l’on apprend de forts intéressants petits détails…
Je vous le livre in extenso:
Guano – Le meilleur engrais du
monde. Au nord du Pérou, l’archipel de Huaneyy est entièrement
recouvert d’une couche de 15 à 20 mètres d’épaisseur
constituée par la fiente accumulée des pélicans, des
fous de Bassan et des cormorans qui pullulent dans les parages. Déjà,
au XIXème siècle, le guano représentait 75% des exportations
du Pérou. Méditons la phrase bien sentie de H. Landrin dans
son Manuel des engrais: «Le guano est devenu la pierre fondamentale
sur laquelle repose tout l’édifice social du Pérou».
Après ça, on se demande
quand même si Pachacutec ne fait pas parfois exprès de se
retrouver dans la merde en course, comme une forme de ressourcement…!
Comme quoi la culture ça
peut servir à tout, même à dégommer les copains.
|
Supplément
spécial publicité: la merveilleuse idylle d’Alphonse Grosbœuf
et de La Vache Qui Rit!
par Jay Desinfo
Sensation dans l’univers de la
FD puisque Alphonse Grosbœuf, l’émérite pilote français
de Malowin, a signé dans le plus grand des secrets un contrat d’exclusivité
avec la firme française La Vache qui Rit. Estimé à
plusieurs millions de dollars, ce contrat porte sur une publicité
qui sera diffusée dans toute l’Europe dans un premier temps, puis
dans le monde entier!
Il y a bien longtemps que nos amis
les pilotes arrondissent leurs fins de mois avec de juteux contrats publicitaires.
Ainsi, le champion du monde Sam Hu est en contrat avec de nombreuses marques
de son pays: Milk’Yak (lait de yak), Yak Oil (huile de foie de yak), Yop
Yak (Yop à la bhoutanaise), Mac Yak (fast food où l’on peut
déguster d’excellents Big Yak) [les anti junk food ont cependant
fait subir un rude coup à la marque en lançant le slogan
«le Big Yak, j’en ai Mac Yak», Ndlr], Ko’Yak (lotion capillaire
à base d’urine de yak)… Pareil en Australie où la dernière
pub de Scott Keaton pour Crok’Bull (marque de nourriture pour pitbulls)
fait fureur. Nous pouvons aussi citer, en vrac et dans le désordre,
Pachacutec pour Klax’Max (klaxons suédois), Pancho Villa pour Caramba!
(préservatifs mexicains), Major Lee pour Synthol («Moi, quand
j’me prend une rambarde, Synthol, ça m’soulage») et Generali
Assurances («Moi, à chaque GP je joue ma vie, avec Generali
je crains plus rien»), ou encore Mark Andrews pour Good Year («Avec
mes pneus durs, je roule jusqu’au bout de la nuit!»).
[Notre correspondant oublie
quelques contrats pourtant juteux: Stimorol («Mâchez du pneu
danois») et Ikea (FD en bois et en kit, 3 coloris) pour Alf Nielsen,
Tropicana et Orangina pour Orange Mécanique («Faut secouer
sinon le pilote il reste au fond…»), Magic Cola (boisson gazeuse
au sirop d’érable) pour Magic Titi, Toplait (puissant vomitif) pour
le baron Von Lem, la liste est longue… J. Nébavet]
[La rédaction tient à
préciser que tout cela est bien beau mais ne risque pas de remettre
en question ce qui restera comme le contrat publicitaire le plus cher payé
au monde: les prestations de Nigel Droopy pour son sponsor Aberlour dont
le slogan «Roulez bourrés!» est maintenant passé
dans le langage courant après avoir fait le tour du monde… J. Nébavet]
Rien d’exceptionnel, donc, pour
ce nouveau contrat publicitaire. Le tournage s’est déroulé
il y a 15 jours maintenant sur l’antique autodrome de Montlhéry.
Nous y voyons une dizaine de voitures (des vieilles Formule 3) sur la grille
de départ. Alphonse est en pole dans sa superbe voiture avec des
“Vache qui Rit” partout. C’est le départ et stupeur puisque tous
les “bolides” s’élancent sauf celui de Grosbœuf! Celui-ci retire
son casque, sifflote et se fait une bonne vieille tartine à la crème
de fromage qu’il déguste en continuant de siffloter l’Hymne à
l’Amour d’Edith Piaf. Une fois sa tartine terminée, il remet son
casque et démarre enfin. S’ensuit une folle remontée où
le Français dépasse un à un tous ses adversaires pour
finalement s’imposer. La pub, d’une durée totale d’une minute, se
termine alors sur une image de podium où le sympathique Grosbœuf
s’exclame: «Pas de 4 heures sans Vache qui Rit!» (assurément
le slogan du siècle…) tandis qu’en incrustation on peut lire: «Vache
qui Rit, le fromage des champions!» Bref, un bon moment de rigolade
que vous pourrez déguster lors du prochain grand prix du Castellet,
ça vous changera du top position!
Trois questions à monsieur
Körn, responsable de la communication chez La Vache qui Rit.
Pourquoi Alphonse Grosbœuf?
Les raisons sont multiples: il
est français, il a une image sympathique, un palmarès en
béton. Et puis, bien sûr, le petit clin d’œil au niveau du
nom!
Est-ce une opération
ponctuelle ou envisagez-vous une collaboration plus poussée?
Pour l’instant, rien n’est signé,
mais effectivement nous envisageons d’autres opérations. Nous pensons
en particulier à mettre des petites images autocollantes d’Alphonse
dans les boîtes de fromage. Nous envisageons aussi de racheter avec
Alphonse une part de l’écurie Malowin BBM. Surtout, nous envisageons
de lancer un nouveau produit, sur une cible marketing 10-30 ans avec un
taux de pénétration d’au moins 48% appelé «Le
Grob’ Qui Fonce». Mais tout cela n’est qu’un projet et les études
de faisabilité sont en cours.
Et Alphonse Grosbœuf, il
coûte cher?
On peut pas dire qu’il soit donné.
Mais comme je vous l’ai dit, nous espérons de grosses retombées,
surtout au cas où Alphonse serait champion du monde en fin de saison.
On pourrait alors viser le marché nord-américain même
si, à l’opposé, on sait déjà que cela nous
condamnerait dans certains pays extrémistes type Bhoutan ou Pérou. |
*
«T’aurais bloqué
Mark, j’te touchais tous les dés jusqu’à la fin de la course»,
Sam le sorcier de l’Himalaya à Scott l’aborigène superstitieux.
*
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|
L'arrivée
au ralenti
Après avoir décroché
son dernier adversaire au passage au stands, Sam n’en finit plus d’augmenter
son avance. Il passe la dernière ligne droite en 2 coups, enchaîne
la chicane en sifflotant, passe saluer ses mécanos et signe sa seconde
victoire consécutive…
Sam 1er
C’est ensuite au tour de Grob de passer
la grande ligne droite. Pancho et Mark peuvent encore revenir s’il rate
sa 5e suralimentée pour rentrer dans la chicane. Heureusement pour
le Français, il réussit alors sa seule entrée de virage
du 3e tour et file tranquille vers la ligne.
Grob 2e
Puis Pancho et Mark se présentent
dans la ligne droite. Pancho réussit une belle 5+ à 23 et
Mark plante la sienne à 12. Tour suivant, Pancho tente la 4+ pour
rentrer dans la chicane et plante, rallongeant la trajectoire pour Mark.
Il lui faut maintenant 19 en 5+, il tire 18, ce qu’il lui fallait sans
Pancho…! Les 2 hommes rentrent donc ensemble en 3e dans la chicane mais
Pancho est en bien meilleur état: il peut sortir en 3e alors que
Mark sortira en 2e. Arrive alors Scott qui les rejoint en 6e et tente le
tout pour le tout, mais sa 6e est trop forte (29), il se sortira au tour
suivant, fausse alerte. Pancho se défait alors facilement de Mark
à la réaccélération.
Pancho 3e, Mark
4e
Puis viennent Alf et Magic pour les
places d’honneur. Alf rentre finalement en seconde dans la chicane, mais
Magic, qui n’a plus de conso, n’ose pas tenter une 5e qui pourrait le tuer.
Il plante en 4e, laisse la 5e place à Alf et assure derrière
pour le dernier point.
Alf 5e, Magic 6e
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«C’est marrant, j’ai
l’impression qu’on m’aime pas…», Mark Andrews, madame Soleil.
Langue
de pute....
Etrange configuration OCB Ford aujourd’hui:
Orange absent, on retrouvait en effet 2 rookies dans les baquets OCB: Spider
Max (1ère course officielle) et Ricardo Pastaga (2e course officielle).
Dans ces conditions, on est moins surpris qu’ils n’aient pas marqué
de points…
Par contre, quand on voit que Ricardo
Pastaga fait une piètre course aujourd’hui après son podium
anglais, ça commence à ressembler
exactement aux premières
courses de son team manager Tchitchi Moreno l’an passé: 3e à
Monza pour sa première course et puis plus rien… En tout logique,
Ricardo devrait ne plus rien marquer de la
saison et se faire sortir de son
baquet après le GP de Paris!
C’est maintenant officiel. Lorsqu’ils
prendront leur retraite, les pilotes Cars ‘N Roses ont bien l’intention
de monter une entreprise de
«démolition de meubles
en bois». L’an passé, Mark s’était entraîné
en «exécutant» de fort belle manière un strapontin
chez Trackzard, cette fois-ci, c’est Sam Hu qui s’y est collé, avec
une maestria incomparable, il faut le reconnaître. Bilan des cabrioles
bhoutanaises: une chaise explosée (sisi, on a vu les petites vis
voler…), 2 verres à pied qui n’ont maintenant plus de pied du tout,
des canettes vides
partout, enfin bref, on aurait
dit l’entrée de l’armée chinoise au Tibet… Dans le jargon
des commentateurs télé, on relève d’ailleurs
maintenant «s’asseoir comme
une Cars» qui signifie grosso modo «faire croire à un
troupeau d’éléphants en rut que la porcelaine du magasin
est garantie incassable»… Après l’épisode, Orange et
Alphonse (qui s’étaient
proposés pour que l’on joue de temps à autre chez eux cette
saison) ont déclaré d’une même voix «finalement,
j’ai réfléchi, y’a pas la place»…
Après la rumeur en fin de
course qui prétendait que Scott Keaton aurait fait une demande de
nationalité bhoutanaise, le pilote australien s’est empressé
de nier formellement. Evidemment… parce que s’il avait avoué, il
aurait aussi été obligé de rajouter qu’au consulat
du Bhoutan à Sydney, on était tellement mort de rire qu’on
a même eu du mal à le foutre dehors… Scott, la prochaine fois,
plus la peine de leur dire que t’es la 15e réincarnation de Sam-Hu-Rimpoché,
il est vieux, certes, mais quand même…
Et on termine avec encore Scott
Keaton, qui fêtait ses 30 ans ce week-end. Pour cette date symbolique,
on aurait pu lui offrir un 30 en 6e, mais non, le 29 suffisait pour l’abandon
P/F… Bon anniv’!
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|
L'abandon
du jour : Scott keaton
Un grand classique. Enfin pour
Scott. Quand on pense ‘abandon’ et ‘Scott’, on pense tout de suite à
un coup de ce genre-là… Mais ce week-end à Suzuka, il est
peut-être encore plus beau car c’est exactement le même abandon
que celui de Scott Keaton à… Suzuka 97-98!
Petite remise dans le bain. Après
un bon premier tour avec les pilotes de tête, Scott marque le pas
et effectue le reste de la course dans le ventre mou. Connaissant le caractère
combatif du bestiau, pas besoin de vous faire un dessin pour vous dire
qu’après 5h de jeu dans ces conditions, le Pitbull était
chaud pour à peu près toutes les âneries possibles…
Troisième tour, 43ème
coup. Scott sort de l’avant-dernier virage avec une 5e suralimentée
qu’il vautre lamentablement avec un 11. L’Australien n’a plus de freins,
4 pneus durs, qu’importe: il est actuellement 5e ou 6e virtuel et veut
plus de points que ça, ça sera donc une 6e au tour suivant,
seule possibilité de revenir pour une possible 3e place. 44ème
coup, Scott lance sa 6e et tire 29, ça rentre! Ca rentre même
tellement bien qu’avec les 2 zigotos déjà dans le virage,
ça ne lui laisse que 2 cases pour son 2e arrêt… en 4e!
La sueur commence à perler
sur le front de l’Australien: de 7 à 9 c’est l’abandon, au-dessus
il s’accompagnera d’un test blessure…! Adieu les points. Mais Scott est
un grand pilote: il tirera 7 au tour suivant et s’en sortira quitte pour
une grosse frayeur…
N’empêche qu’on peut remercier
le Pitbull parce qu’un grand prix à Suzuka sans abandon dans la
dernière chicane, c’est plus vraiment Suzuka, et que sans lui, le
‘Suzuka Light’ que nous avons vécu ce week-end aurait failli à
sa réputation.
Merci Scott
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|
Le
saviez-vous?
Si l’on excepte le vénérable
pilote anglais «jubilé time» Trackzard, on retrouve
actuellement aux 4 premières places du classement pilotes les 4
même pilotes (dans le désordre) qu’au classement final 97/98,
à savoir Hu, Andrews, Pachacutec et Grosbœuf. Mieux encore, au classement
constructeur, on retrouve carrément les 3 premiers aux même
places, à savoir dans l’ordre Cars ‘N Roses, Malowin et Desperados!
Si ça c’est pas de la hiérarchie…!
Jay Desinfo
|
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Mark – C’est la Tdr ou sinon tu
rentres pas…
Ricardo – Ouais mais la Tdr j’vais
p’tet rentrer chez moi aussi…
Un championnat où même
les rookies comprennent vite?
Jouez IAF!!! |
Wanted
Scotland Yard vient d’annoncer
rechercher activement un dénommé Ouikango Dissoué,
originaire du Ghana et exerçant la profession de bookmaker à
Londres. En effet, ce dernier aurait touché les mises de nombreux
paris (voir notre édition précédente)
avant de disparaître dans la nature sans s’acquitter de ses dettes.
Interrogé par la police anglaise, son frère Anonot Dissoué
leur a raconté que, pendant qu’ils regardaient tous les deux le
GP de Suzuka à la télé, il avait bien remarqué
un net blêmissement de son aîné lors des 2 premières
manips réussies chez Topnaz, puis qu’il n’était jamais revenu
des toilettes après avoir admiré, écœuré, la
3e manip…
De son côté, la mafia
bhoutanaise a promis une forte prime à qui lui rapporterait les
parties génitales du ghanéen (mortes ou vives…).
Pour en finir avec cette triste
histoire, la presse anglaise se demandait ce lundi s’il fallait y voir
un lien avec la forte affluence de moustachus à lunettes de soleil
dans les armureries londoniennes.
Dernière minute!
Un de nos informateurs nous apprend à l’heure où nous mettons
sous presse que l’individu recherché par Scotland Yard aurait précédemment
été employé par la firme africano-nippone Yéméshi-Takapacé
qui, rappelez-vous, avait été éjectée en début
de saison de l’appel d’offres pour un fabricant de pneus intermédiaires,
le minigliss d’Eurogum ayant été préféré
au Kilétoumou des Africains. Histoire de vengeance?
Dernière dernière
minute! L’écurie Manga O Saté nous avertit qu’il ne faut
pas confondre les énergumènes cités plus haut avec
le pilote camerounais Youbéda N’Gozizway qui court pour eux dans
le championnat groupe B Jules Joffrin Dernier pour la Route… |
* |
interview
: Pancho Villa
Pancho Villa bonjour, merci
de nous recevoir chez vous pour cette interview en exclusivité pour
la gazette IAF. A propos d’IAF, quel effet ça fait pour un pilote
encore relativement jeune de jouer dans un championnat d’un tel niveau?
Ca fait progresser? C’est rageant?
Ola Juanito! Tu démarres
tout de suite dans le vif du sujet, cool, tu ne veux pas prendre quelque
chose d’abord? Tiens, bois ça c’est du mezcal maison. Tu pourras
même fumer le ver après. Bon pour répondre à
ta question, je voudrais d’abord que tu saches que cela fait longtemps
(8 ans) que je pilote une FD. C’était dans LE championnat d’Épinay.
Le top niveau du pilotage sous effets… Malheureusement, une sombre histoire
de caisse noire a fait exploser ce championnat au bout de 2 saisons d’existence.
Donc de pas course officielle pendant 4 ans a part les Masters (sauf le
premier). Sinon, le fait de courir à l’IAF, surtout après
une longue absence de compétition de haut niveau, a été
dur au début. J’avais prévu une saison de remise à
niveau, mais je n’avais pas prévu que le niveau serait aussi haut.
On a l’impression que l’entente
chez Despe est toujours au beau fixe, pourtant il semblerait que Pacha
soit un peu le chouchou de Don Despe non? C’est pas un peu ingrat ce rôle
de perpétuel 2e...?
Tu m’étonnes que y’a de
l’ambiance chez Desperados, Pachacutec est un type réglo, Rascal
Atac connaît plein de belles filles et Don Desperados il possède…
(temps d’arrêt). C’est quoi ta prochaine question?
Tu as fait tes deux saisons
de compétition dans la même écurie, tu en es ou pour
la saison prochaine? Envie de bouger? Des contacts? Des pilotes avec qui
tu aimerais courir?
Envie de bouger pourquoi pas mais
pas n’importe où, chez Malowin ça me plairait. De toute façon
la question n’est pas d’actualité. Des contacts j’en ai beaucoup
avec les autres pilotes, c’est sur la piste avec les carros. Concernant
mes éventuels souhaits de courir avec tel ou tel pilote, cela m’est
égal, je suis un professionnel pas un gentil camarade de route.
J’irais ou le vieu… le Don me dira d’aller, j’ai une dette envers lui.
Cela dit je respecte le Pit’ c’est un guerrier et Orange c’est un renard,
enfin ils ont la rage.
On t’a vu très à
l’aise toute la 1ère moitié du championnat, on a même
fait de toi la révélation de ce début de saison, et
depuis, plus rien... Qu’est-ce qui s’est passé? Ce podium à
Suzuka, c’est la fin de la série?
C’est vrai que le début
de saison a été plutôt pas trop mal, c’était
prévu, par la suite cela c’est un peu gâté c’était
prévu aussi, mais je ne dirais pas ce qui est prévu pour
la fin de la saison. Pour ce qui est du titre pompeux de révélation
du début de saison, c’est bien la preuve qu’il ne faut pas croire
ce que disent les journaux ho ho ho!!!
D’ailleurs, nous avions dit
la saison passée que ta première pole ne tarderait pas, ce
qui est arrivé, et que nous attendions ta première gagne.
Déjà 3 fois 2e cette saison, mais toujours pas de gagne...
Tu fais un blocage?
Un blocage! Ouais peut être.
Mais bon quand tu vois qui fait premier quand je fais deuxième.
Au Canada c’est le grand Pachacutec, en Hongrie c’est Magic Mark et à
Melbourne c’est… Ha! Si, peut-être a Melbourne (rires).
Quand on regarde tes stats,
on voit que tu es un bon pilote d’essai, que tu as franchement bien assuré
aux Masters, que tu accumules les secondes places mais que tu n’arrives
pas à gagner. Ca ressemble beaucoup aux lignes de stats des Poulidor
de la FD que sont Alf Nielsen et Alphonse Grosbœuf... Ce sont tes idoles
ou quoi? Si non, tu as un modèle?
Alf Nielsen, Alphonse Grosbœuf
et moi dans la même phrase? C’est trop d’honneur. Mon idole Pénélope
Jolie Cœur, Mon modèle Arthur “putain chuis mort” Fongio, pilote
du championnat d’Épinay.
Vu tes résultats aux
Masters l’automne dernier, j’imagine que Desperados doit beaucoup compter
sur toi pour l’Open de Valréas, tu nous confirmes ta participation?
J’espère que cette année
ce sera possible, tous les feux sont au verts pour l’instant.
Tu as un meilleur souvenir
de course, et un pire?
Pour les meilleurs souvenirs, en
3 je dirais la pole de Melbourne, en 2 le doublé Despe, en 1 ma
future victoire. Pour les pires, les 3 derniers GP, j’étais à
côté d’Alf (rires).
Qu’est-ce que tu penses de
l’actuelle saison? Tu as des pronostics pour la fin de saison? D’ailleurs,
il semble évident que Despe jouera le titre écurie jusqu’au
bout, mais pour le titre pilote, tu roules pour Pacha ou vous tenterez
tous les deux le coup?
Je ne pensais pas que Sam Hu serait
revenu (plus que) dans le coup, et le fait que le classement soit aussi
serré donne vraiment une dimension particulière a chaque
GP. Pour le classement écurie il est clair que Despe a pour objectif
de faire aussi bien que l’année précédente, une quatrième
place serait carrément un mauvais résultat. Pour le titre
on est prêts, on se battra jusqu’au bout. Individuellement, la question
se posera plus tard, marquons des points, c’est l’essentiel.
Et les autres pilotes et écuries,
t’en penses quoi? Y’en a que tu redoutes pour la fin du championnat?
J’ai parié 50000 dollars
sur la victoire finale de Grosboeuf (et ben il a du fric à foutre
en l’air çui-là, Ndlr), Sam impressionne et Scott est à
l’affût .Quant aux écuries je ne vois personne, à part
les Desperados. Tu te rends compte qu’en cas de victoire le Vieu... le
Don nous sacre lieutenants dans son organisation, y a de quoi être
motivé.
A Suzuka, on a vu que tu avais
essayé toute la fin de course de sortir Mark Andrews sursitaire
carrosserie... C’est l’influence de Pacha, un acte volontaire ou c’était
pour faire plaisir à Pacha?
Déjà je ne suis venu
que 2 fois le chercher, et puis c’est la course avec ses peurs, ses joies,
et puis surtout ses points: si Mark se scratche c’est Pacha qui prend 1
point, Cars qui en marquent 3 en moins, et toute l’Amérique du Sud
en fête. Rien que pour cela ça valait le coup d’essayer. En
plus Mark adore être titillé, ça lui donne des arguments
pour faire mousser son légendaire fair-play (à l’écoute
de ces mots, Juanito et Pancho reprirent ensemble le célèbre
jingle de la blague de Denisot).
Il paraîtrait que tu
as eu une enfance martyre, tu peux nous en dire plus si les souvenirs ne
sont pas trop douloureux?
Non.
Un Mexicain dans le petit
monde de la FD, c’est pas banal... Comment devient-on professionnel de
sports mécaniques miniatures quand on est Mexicain?
Tout ça je le dois à
Don Desperado, voilà pourquoi je disais que je lui dois beaucoup.
Un soir que j’étais de corvée pour le compte d’Achille Zapata,
un riche fermier, à faire la mule entre Acapulco et Dallas avec
une bonne centaine de kilo de sucre candi dans le réservoir. Je
les ai mystifiés lui et son chauffeur du soir Pachacutec en passant
sur le Rio Grande. Certainement que ce soir-là il a apprécié
ma conduite puisque c’est lui qui paya ma caution quand les flics m’ont
serré 10km plus loin. Et depuis, je bosse pour le Vieu... le Don.
A propos de Mexique, qui est
quand même un pays de machos; tes fans, comment prennent-ils le fait
que tu conduises avec un levier de vitesse en forme de gros cactus violet
translucide? C’est pas un peu pédé?
Comment tu as dit? Pédé?
Non, tu dois confondre avec le type dont le nom est celui d’un gros animal
castré.
Un pilote péruvien
que je ne nommerais pas me confiait récemment «Pancho Villa,
y fait illusion pour l’instant mais en fait c’est un vrai tocard...»
Un commentaire?
Ding!! C’est quoi cette fausse
information, je sais très bien que Pacha ne te parle pas d’abord.
Bon, je fatigue avec toutes ces questions et j’ai pas fait la sieste. Je
te laisse avec Deborah elle te fera un massage pendant que tu fumes ton
ver. A Mas.
A Mexico, notre
envoyé spécial sous le soleil, Jean Nébavet.
|
*
«Ah y fait beau Mark,
arrêtes de gueuler tu fais fuir les oiseaux», Scott qui tue…
*
Aujourd’hui:
le grattage de burnes à 250 km/h, par Jay Desinfo.
Avec la multiplication des caméras,
il devient de plus en plus difficile pour les top pilotes du continental
circus de se réserver des petits moments d’intimité. Ainsi,
horreur et stupéfaction à Silverstone où le pilote
anglais Mark Andrews a été pris en flagrant délit
de grattage de burnes par la caméra embarquée de sa monoplace!
Ce geste masculin pourtant anodin aurait provoqué un vif émoi
dans le public et notamment auprès de la reine qui, en aparté,
se disait soulagée de la modeste 5e place de son chouchou: ainsi,
elle n’aurait pas à lui serrer la main…
Mais il faut comprendre les pilotes!
2 heures à l’étroit dans une boîte à sardines
à suer comme des porcs, à stresser comme des malades, à
jouer sa vie toutes les 30 secondes! Forcément, à un moment
ou à un autre; ça gratte… Interrogés sur ce sujet
très intime, la plupart des pilotes nous ont avoué avoir
leur “truc“ pour déjouer les caméras voleuses d’intimité.
En fait, les pilotes peuvent être classés en 2 catégories:
ceux qui utilisent un subterfuge avant la course et ceux qui utilisent
un subterfuge pendant la course. Dans la 1ère catégorie,
nous retrouvons le champion du monde, Sam Hu. A ses débuts en compétition,
en 1974, le problème ne se posait pas puisqu’il n’y avait pas de
caméra embarquée. Puis, il a dû s’adapter en se faisant
confectionner un caleçon un poils de yak. Très doux, soyeux,
imperméable à la sueur, quasiment invisible, ce caleçon
lui apporte douceur et efficacité: plus de grattages intempestifs!
Dans la même catégorie, on retrouve Pancho Villa avec sa désormais
célèbre coquille en kevlar ou encore Alf Nielsen avec son
porte-boules en bambou. Les burnes ainsi protégées, ces pilotes
peuvent se concentrer uniquement sur leur course.
Ce qui n’est pas le cas de la seconde
catégorie de pilotes. Ainsi, Pachacutec nous avouait que lorsqu’il
sentait venir une envie, il provoquait un accrochage et profitait de la
confusion pour se les gratter. Ou encore Scott Keaton qui fait ça
systématiquement lors de son arrêt aux stands, ce que ne peut
pas faire Alphonse Grosbœuf puisque ses mécanos vont trop vite.
Le Français, très rusé, fait donc ça en pleine
ligne droite: il tient son volant avec les genoux, obstrue la caméra
de la main gauche et se les soulage de la droite, subtil non? Et puis avec
son moteur poussif, c’est jamais trop risqué. Mais il y a mieux
chez les OCB Ford, à la pointe de la technologie en matière
de grattage de burnes avec leur fameux bouton rouge qui parasite la retransmission
satellite. Ainsi, ami lecteur, s’il y a des sautes d’images lors d’un GP,
n’appelez pas Darty, c’est juste un pilote OCB pris d’une violente démangeaison.
Enfin, concernant l’auteur de ce
geste qui a troublé la prude Albion, il nous avouait tout penaud
que malgré ses 20 ans d’expérience, il n’avait toujours pas
de technique particulière (Sam refuse de lui fournir un caleçon
en poil de yak). Triste constat pour un pilote qui n’a pas su s’adapter
aux FD modernes, qui vit un calvaire à chaque course et qui a vu
sa cote de popularité s’effondrer suite à ce geste malheureux.
Inversement, en Amérique Latine, sa cote est brusquement remontée
après qu’un commentateur a déclaré «Mark Andrews,
c’est un pilote qui en a!» |
«C’est vrai que du temps
du baron, y’avait des résultats chez Topnaz», Grob’, mauvaise
mémoire… |
*
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interview
: Magic Titi
En revenant de Mexico, nous
avons pu faire un petit détour par Long Beach où Magic Titi
effectuait des séances privées sur la nouvelle MT-One. Entre
deux chronos, il a accepté de répondre à nos questions.
En 5 courses, vous n’avez
marqué qu’un seul point. Comment est-ce possible?
Tout simplement par de petites
erreurs et un manque de chance. Mexico, sortie sur tenue de route à
l’entrée des stands, c’est vraiment une erreur de ma part; à
Hockenheim, c’est plutôt un manque de chance, finir aux pieds des
points (7ème, Ndlr), c’est trop bête; et puis pour Silverstone,
pareil, il a fallu faire 3 tours avec la direction assistée HS et
puis il y avait plein de débris sur la piste. Il y a aussi Monaco…
(pause) Ah, Monaco… (pause) C’est vraiment trop bête.
Justement, revenons à
Monaco et cet incident dans les stands avec le major Lee…
Avec qui?
Le major Lee, pilote Mustang,
celui qui vous a sorti à la carro…
Ah… Oui, l’escalope milanaise,
excusez-moi mais j’avais oublié qu’il s’appelait comme ça!
(rires) Bon, Monaco était une course très dure et très
rude sous une pluie battante avec des pneus tendres. Lors des premiers
ravitaillements et changements de pneus, je sentais que je pouvais frapper
un grand coup. J’ai donc choisi de ne pas stopper aux stands et de continuer
avec les pneus tendres. A ce moment de la course, il restait 7 voitures
donc, quoi qu’il arrive, j’étais pratiquement sûr de terminer
dans les points; j’avais une bonne stratégie, oui, très bonne.
Elle aurait pu marcher mais il y a eu l’accident avec l’escalope milanaise,
un fou, un chauffard, un [Censuré]… Bref, j’étais en tête
sans difficulté et il est venu me taper volontairement (Magic prend
un ton agressif) à la carro alors qu’il pouvait m’éviter
et prendre une meilleure trajectoire. Ensuite, une fois dans les stands,
j’ai chopé l’escalope mais il y avait les mécanos Topnaz
et Mustang qui m’ont séparé de lui (Magic prend un ton encore
plus agressif), franchement, je l’aurais massacré et là…
finie l’escalope!
Vous êtes 7ème
au classement pilote et 4ème au classement écuries, quelles
sont vos chances et celles de Topnaz pour les titres?
Pour moi, le titre pilote est une
option dans mon contrat, ma priorité est le titre constructeur,
mais la saison est loin d’être terminée, encore 5 GP dont
celui à Spa-Francorchamps et je peux vous assurer qu’il y aura du
spectacle avec un grand festin à la fin de la course : au menu,
une escalope milanaise (rires). Bon, du sérieux maintenant, le titre
constructeur n’est pas perdu et je me battrais jusqu’au bout pour que Topnaz
le remporte.
A Monaco, vous avez annoncé
un projet, celui de courir dans votre propre team. Où en est ce
projet maintenant?
Les voitures sont en construction,
j’ai déjà le pilote d’essai mais il me manque le deuxième
pilote de l’écurie. Je vais bientôt prendre contact avec certains,
Orange Mécanique, Spider Max, Pancho Villa et Louis Cifer, voire
même C-Shell pour son retour à la compétition. Il reste
toujours le problème de place car il faudrait le départ d’une
écurie pour réaliser ce projet. De plus, il se pourrait que
le reste chez Topnaz si elle ne gagne pas le titre constructeur…
Donc, peut-être une
4ème année chez Topnaz?
Oui, si elle ne remporte pas le
titre écuries cette année, mais je tiens vraiment à
mon projet MT-One et j’espère le réaliser pour la saison
prochaine.
De notre envoyé spécial
à Longbeach, Blondin
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