|
|
|
Les
essais
Aaah, Silverstone, tous ces bonus joker et ces 2 écuries à domicile, le tout sur un des tracés les mieux connus des pilotes, ça avait de quoi nous laisser espérer un beau spectacle ; Rassurez-vous, il eut lieu ! Et tout d’abord un super suspens aux essais, du début de la première séance à la fin de la seconde. Pachacutec reste sur 2 pôles consécutives ici-même (les 2 seules de sa carrière d’ailleurs) et on s’attend à ce qu’il se soit suffisamment entraîné pour arracher la 3e. Mais on attend aussi les habitués de l’exercice et c’est Alphonse qui fixe la première barre, barre sur laquelle Scott vient échouer pour 99 centièmes…! Puis c’est au tour de Pacha, et il réussit l’exploit d’arracher la pole provisoire au Français… au temps ! Pour moins d’une seconde ! Stupeur dans le public lorsque le speaker annonce que la Malowin s’est fait passer… Mais les supporters anglais ont confiance et espèrent beaucoup de la seconde séance ; ils veulent la revanche des Malowin et le réveil de Mark Andrews, auteur d’une grosse bourde en première séance. Et tout commence mal pour les Anglais puisque c’est Scott qui sort le grand jeu et améliore la pole d’un jet, le tout en 53”. On se dit que la tâche est hors de portée pour Alphonse et Pacha, mais le public n’a même pas encore eu le temps de trembler que le verdict tombe, sec comme un coup de trique : Grob’ améliore à son tour et reprend la pole à Scott pour 4 secondes ! Dans les tribunes, ça tourne à l’hystérie collective, surtout que la Malowin d’Alf tourne bien également et que ça fait oublier la contre perf’ des chouchous des british, les Cars. Il ne reste plus que le Péruvien à passer, mais on sent déjà qu’il n’y croit plus trop, lui qui n’est pas très habitué à ce genre de pression en qualification, il semble bien que les 2 autres larrons lui aient tapé bien fort sur la calebasse. Et, effectivement, quelques tours de roue suffisent à Pacha pour capituler, laissant la joie à Grob’ et les regrets à Scott, scène déjà vécue… Derrière, si les pilotes ont été un peu éclipsés par cette lutte au couteau, notons tout de même la 4e place d’Alf Nielsen, en progression constante dans son objectif de redevenir compétitif en qualifs, la très surprenante 5e place du rookie Ricardo Pastaga qui aurait même pu prétendre à la 3e place sur la grille avec un peu plus d’expérience. Enfin, beaucoup de déception de la part des locaux du jour –très attendus– monsieur Andrews et monsieur Mécanique, ainsi que de monsieur Titi, en nette baisse de régime par rapport à ses séances de début de saison. * «Ouais ! Le major qui vient à la carro !», Magic, qu’a décidément bien changé... * En direct de chez les books
«Allez, viens mon canard…», Scott bêta à Pacha coup d’boule, juste avant de se prendre une carro. * |
La
course
Côté configs, comme prévu le 22 est de rigueur avec de petites réserves aux stands, et seul Alf détone avec son 20-2 qui fleure bon la course pour son leader. Côté départ, depuis le temps qu’il se passe plus grand chose de palpitant dans les premiers tours, on est presque surpris de voir Pancho réaliser un départ Alesi et Grob’ démarrer comme un sabot, à tel point qu’il n’est même plus en tête en compagnie de Scott et Pacha au 2e tour de jeu ! On attaque le premier tour, le peloton se scinde rapidement en 2 groupes de 6 pilotes ultra compacts… et c’est la baston. Ces gars-là c’est pas possible. Mettez-leur un voisin : coup d’boule. Deux voisins ? Deux coups d’boule… Et ainsi de suite. Faut dire aussi que le Magic, il s’y connaît pour mettre de l’ambiance, heureux qu’il est de pouvoir aller castagner le major presque à chaque déplacement. Enfin, comment voulez-vous qu’on s’en sorte ? ! Jessie, elle, a trouvé, et se sort toute seule, comme une grande, en prenant bien soin de passer sur tous les débris des accrochages pour les nettoyer. Ma biche, c’est pas parce que Max, Scott, et maintenant le major Lee te forcent à passer la balayette dans les stands qu’il faut continuer en piste ! Enfin, c’est sympa quand même pour les autres. A Suzuka, tu devrais te sentir à l’aise, même les spectateurs nettoient leurs tribunes ! Bon, on revient à la course où on assiste à un 1er tour de folie : quasiment tous les coups rentrent ! Après le désespoir généralisé d’Hockenheim, là on peut dire que ça rigole… pour l’instant. On passe alors le premier virage à 2, point central du tracé, et ce sont Grob’ et les 2 Despe qui mènent la danse devant un gros paquet de pilotes. Mais à force d’attaquer de partout, on compte déjà une Tdr obligatoire et des sursitaires moteur, dont Grob’. Ce qui provoque d’ailleurs la fureur d’un Mark Andrews qu’on a de plus en plus de mal à reconnaître : de plus en plus aux antipodes de la sagesse légendaire de son coéquipier asiatique, l’Anglais est debout dans son baquet, tout rouge, avec un porte-voix dans la main décoré du meilleur profil de la Reine et il hurle : «Allez, sortez les 5e ! 20, j’veux un 20 ! Pétez-leur tous leurs moteurs à ces navets ! …» et ainsi de suite. Ca dura même assez longtemps. Mark, t’es gentil alors on te le dit: «tu causes mal de la bouche». Première grande ligne droite et premier gros coup : Sam est sorti comme un fou du virage à 2 en 4e, il passe la 5e, suralimente, tire un 20, aspire un pilote, joue son bonus joker et… rejoint la tête de course dans le dernier virage à 270 km/h ! Ca, c’est sûr, un coup de cette beauté, c’est vraiment digne d’un chougneux champion du monde ! Et le test moteur qui suit n’est pas mal non plus puisque s’il rend Pancho sursitaire, il force aussi Grosbœuf (petit bras ou ultra bien joué ?) à utiliser son bonus pilote pour ne pas tester son moteur. On avait presque oublié que les Cars courraient à domicile, pas Sam. On arrive aux stands et là, nouveau coup de théâtre, le Français part en tête à queue à la sortie du dernier virage et doit laisser filer ses 3 adversaires. Pour Grosbœuf, c’est fini, il ne sera plus jamais en mesure de revenir dans la course. On se souvenait de son calage ici-même l’an passé et, s’il ne cale pas cette fois-ci, c’est tout de même pas vraiment son circuit… Du côté des stands, c’est Pachacutec qui s’en sort le mieux grâce à une belle manip qui lui permet de repartir seul devant tandis que Grob et Scott s’y mettent à 2 pour bloquer l’entrée des stands, forçant Mark et Pastaga a tirer tout droit. L’ordre est alors le suivant : Pacha, Pancho Sam et Ricardo à 10”, Mark et Scott à 20”, Grob’ et Orange à 30”, Lee à 40”, Alf à 50” et Magic à 1’ qui n’en finit plus de ne pas assumer d’être parmi les favoris du championnat et qui ne verra jamais le jour de la course. Deuxième tour. Si Pacha assure devant, ça commence à planter derrière et Pancho et Sam, à la surprise générale, doivent d’entrée de jeu laisser filer le rookie Ricardo Pastaga seul à la poursuite du Péruvien ! D’ailleurs, pour Pancho, il n’y a pas que ça qui file puisque son moteur hoquette une dernière fois et passe l’arbre à came à gauche en roue libre dans le gazon anglais… Et une révélation dehors, une. Mais le rythme du Péruvien est vraiment un cran au-dessus de ce que peut produire l’Espagnol et, bien vite, Pacha compte 20” d’avance sur un petit groupe composé de Pastaga, Sam et Scott, eux-mêmes comptant 20” d’avance sur Mark, Lee et Alf. Nouveau passage du virage à 2, et cette fois, Sam nous gratifie d’une 5e pour son 2e arrêt ! Il enchaîne la 6e et revient seul à 10” de Pachacutec… Même si Pacha roule très fort aujourd’hui, Sam est assurément le pilote du plateau le plus agréable à voir rouler avec ses splendides coups. D’ailleurs, on peut penser que le major était très occupé à l’admirer car il semble ne pas voir les débris qui s’amoncellent devant lui et expédie sa Mustang ad patres de la même façon que sa coéquipière… On arrive au dernier passage aux stands, les pilotes de tête s’arrêtent pour réparer, sauf Scott qui tente son coup en traçant, ça sent le coup tactique. Pacha s’étant raté aux stands, on se retrouve alors avec 4 pilotes en tête (Pacha, Sam, Scott, Ricardo), puis vite plus que 3, Ricardo ayant encore visiblement à se perfectionner. Les positions sont alors les suivantes : Sam, Pacha et Scott, Pastaga à 10”, Mark à 30”, Orange à 40”, Alf et Grob à 50” et Magic à 1’20”. On disait qu’on ne voyait pas Magic, mais les Malowin, c’est pas vraiment ça non plus. Trop de pression ? La situation va alors vite se décanter. Sam maîtrise sa course, c’est évident, Scott réalise un très mauvais dernier tour et doit abandonner la course pour la gagne, et la Desperados de Pachacutec commence à donner de sérieux signes de faiblesse. Sursitaire moteur, Pacha décide de rallier l’arrivée coûte que coûte et sait alors qu’il ne pourra probablement pas contrer Sam. Et effectivement, Sam lâche son adversaire à l’entrée du virage à 2. Il assure ensuite la ligne droite, contrôle la situation, et remporte sa seconde victoire de la saison, amplement méritée. Et puis c’est le reste de l’arrivée, plutôt dispersée, avec quelques belles bagarres tout de même, comme celle de Scott et de Ricardo pour la 3e place, qui tourne finalement à l’avantage de l’Espagnol –étonnant lorsque l’on sait que l’Australien est un spécialiste de ce genre d’arrivées–. Notons aussi la ‘belle’ bagarre pour la 6e place entre les Malowin et Orange où l’on verra un Alf jusque là bien défaitiste se faire remonter à bloc par son coéquipier pour tenter l’enchaînement 5e-6e dans la ligne droite et… le réussir, arrachant ainsi la 6e place à Orange. Mais pour la 5e place de Mark, il aurait p’tet fallut se réveiller 4-5 coups plus tôt. Et voilà, cette arrivée tasse encore un peu plus le championnat puisque maintenant, les 4 premiers pilotes sont à 1 point les uns des autres et ils sont toujours 9 plus ou moins dans le coup pour le titre. Toujours est-il que, cette fois-ci, c’est peut-être moins serré qu’il n’y paraît. En effet, si l’on compte l’absence annoncée d’Orange au Japon, la méforme actuelle flagrante de Magic et Pancho, et le fait que les Topnaz sont quasiment à court de points pactoles ; Il faudrait que certains pilotes réussissent des exploits pour empêcher que le suspens ne tourne court et que les titres se jouent avant même les 2 dernières courses… Enfin, qui roulera verra, comme on dit. De notre envoyé
spécial à Silverstone, Jean Nébavet
|
||
La
conférence de presse
No comment… Jessie Far-Jones
La série noire continue. 3 courses,
0 point, la révélation du début d’année vous
salue bien. Viva la révélation !
Pancho Villa
Quel orgueil Magic ! Mais tant que
tu restes dans mes rétros, je ne crains rien… A bon entendeur, bonsoir.
Major Lee
Belle course vue de derrière,
sinon une course de merde pour ma part, il faut que je me remette en question
pour le reste de la saison que ce soit aux essais ou en course. La remontée
au classement est possible mais très difficile. 4e grand prix avec
aucun point marqué. Vivement Suzuka pour un tracé que j’apprécie.
Bravo Ricardo pour ton podium lors de ta première course.
Magic Titi
Forcément très déçu.
Une super pole après un splendide duel à 3 et puis après,
tout s’est mal enchaîné, comme d’habitude à cause de
notre moteur : poussif, pas solide, la seule fois où j’aurais réussi
à en sortir quelque chose, ça m’aura valu un tête à
queue dont je me serais jamais remis… Ca arrive, c’est pas trop grave,
mais le podium d’aujourd’hui nous fait mal, on se retrouve sur une corde
raide et plus le droit à l’erreur. C’est p’tet pas plus mal, un
peu de pression à Suzuka ça peut nous amener à sortir
le grand jeu… En tout cas, maintenant on a soif de victoires, très
soif !
Alphonse Grosbœuf
On a du mal. Dommage pour moi, mais
je suis super content pour Ricardo. Désolé pour Suzuka, à
dans un mois !
Orange Mécanique
Course pourrie, suspension pourrie,
moteur dégueulasse, huile de merde, système électrique
à chier, pneus j’en parle même pas. La bière était
à vomir, même le soleil était sale. Bon, bravo au podium,
beau spectacle. J’me casse de ce pays pourri (même les mécanos
étaient mauvais). Fuck.
Alf Nielsen
3ème victoire consécutive
pour les Cars, ON VA TOUS LES NIQUER!!!
Mark Andrews
La pole m’échappe pour peu de
choses, le podium idem, mais bon. 3 points, on va dire que je limite la
casse ! D’autant plus que si on veut atteindre les objectifs que nous nous
sommes fixés, il est important de marquer des points, surtout après
en avoir marqué que 2 sur les 2 derniers GP.
Scott Keaton
Dommage pour Scott mais j’avais besoin
de points pour ma première. Viva la paella !
Ricardo Pastaga
Les supporters, la délégation
Bhoutanaise à Monaco et ici, Bouddha avec moi, le bonheur. Essais
médiocres, des réglages pointus et risqués mais au
bout du compte, 2 formidables lignes droites et la victoire et la tête
du classement équipe, c’est le patron qui va être content
!
Sam Hu
|
L'arrivée
au ralenti
Avant dernier-virage, Sam et Pacha sont au coude à coude mais le Péruvien, sursitaire moteur, se rate et doit laisser Sam filer seul. Sam passe la ligne droite sans encombres, enchaîne par le dernier virage à 3 et passe la ligne seul. Sam 1er
Puis c’est le tour de Pacha de se présenter
seul à l’arrivée, Scott n’ayant pas réussi à
le rejoindre à l’entrée du virage à 3.
Pacha 2e
Enfin un peu d’animation lorsque Scott
et Ricardo se présentent au coude à coude dans le dernier
virage à 3. Scott sort de 2 cases en 4e pour son dernier arrêt.
Ricardo ne peut pas faire mieux alors il tente de sortir Scott à
la carro, sans succès. Dernière ligne droite, Scott a besoin
d’un 14 en 5e pour passer la ligne et tire 12 ! Ricardo passe sa 5e, tire
un 11, aspire Scott grâce à ses pneus tendres et grimpe sur
le podium à la barbe du pitbull (!).
Ricardo 3e, Scott
4e
Grâce à une jolie 6e dans
la ligne droite, Alf a pu reprendre et même passer Mark. Mais le
Danois sort en 3e du dernier virage alors que l’Anglais est en 4e. Alf
donne tout ce qu’il a pour aller passer la ligne mais Mark tire 17 en 5e
et l’enrhume…
Mark 5e, Alf 6e
«Bon Ricardo, tu te
dépêches de crever qu’on prenne tes points ?», Sam
Hu, élève assidu des cours de fair-play Andrews…
|
||
A l’époque, j’étais un petit jeune, j’ai beaucoup appris et j’ai couru dans de prestigieuses écuries, alors le succès, ça te monte vite à la tête, t’es plus maître de toi. L’argent, les filles, la vitesse, la mort, tout ça, ça te met la pression, surtout quand les résultats sont pas toujours là. Et puis le jeu était pas complètement finalisé, il a fallu apporter des petites touches (je peux me vanter d’avoir participé à plein de trucs : L’élaboration de l’aspiration, les noms des virages sur les circuits, le système de points aux Masters, le secrétariat de l’AspiFD, les toutes premières stats «débiles», etc.). Alors j’ai eu une overdose, comme ça arrive à tous les pilotes. Et puis, j’en ai profité pour beaucoup voyager ; comme ça tombait souvent pendant les Masters (quand ils ont déménagé à Asnières), je me suis un peu fait oublier du circus. J’ai juste fait quelques courses de FD 3000 de temps en temps, pour les copains. Cette année, il y a eu un concours de circonstances inverse. Le net, Alphonse (qui m’a accueilli à bras ouverts –merci à lui–), la mailing list et le site ouaibe officiel. Le besoin de vitesse est revenu très vite. Je suis pas malheureux aujourd’hui. Ce surnom de ‘Mister Bisou’, on peut savoir d’où ça vient ? (Gêné) heu, tu sais, on est populaire. Je sais plus qui disait : «quand on côtoie la mort à chaque virage, on aime la vie» ou quelque chose comme ça. J’ai gardé quelques bons souvenirs (j’te filerai des photos si tu veux). (rires) A part des problèmes aux essais qui semblent maintenant réglés, on a l’impression –justifiée ? – après une demi-saison que vous n’avez jamais arrêtée F.Dé, avec même une victoire dès Melbourne. Comment fait-on pour retrouver ses sensations aussi vite ? Je t’arrête tout de suite, 1) tu me tutoies, 2) le problème des essais est loin d’être réglé, c’est un objectif personnel que je me suis fixé : Revenir au top niveau. Et je peux te dire que j’y travaille dur. En ce sens d’ailleurs, on voit que je me suis arrêté en ce qui concerne la compétition. Mais pour le reste, la FD, c’est comme le vélo. Pour Melbourne, j’ai été aidé par les circonstances, on a raté le doublé de peu. Je saurai pas te dire comment on retrouve les sensations, je dirai plutôt que ce sont elles qui te retrouvent ! Et ça fait du bien. Le plus dur reste les changements de règles optionnelles (suralimentation ou pas, systèmes des points pactoles, etc.), parfois, j’suis encore perdu. On vit actuellement le début de nombreuses rumeurs concernant les transferts, beaucoup de choses se disent. Le team manager Cars ‘N Roses a officiellement fait savoir qu’il était prêt à t’embaucher la saison prochaine et Malowin a répondu qu’ils souhaitaient te garder. Tu te situes où dans tout ça ? Et s’il devait y avoir des changements avec qui (et/ou pour qui) aimerai tu un jour courir? Je suis pas concerné, Malowin m’a fait l’honneur de me redonner un volant, j’ai une dette envers cette écurie et je ne me donne pas le droit à la parole. Si Malowin veut me garder, je reste, sinon je suis assez flatté d’être demandé, j’ai toujours dit que mes stats ne jouaient pas en ma faveur. Alors je préviens tout de suite : y’a aucune garantie de réussite avec moi ! En tout cas, avec Alphonse, on s’entend comme cul et chemise. C’est un des pilotes les plus agréables du circus. On t’a entendu dire à Silverstone que vous ne pensiez pas être en mesure de te joindre à la bagarre pour le titre pilote, ça veut dire que maintenant tu cours pour Grosbœuf et le titre écurie ? Oui, j’ai été embauché entre autres pour ça. C’est mon plus gros avantage, être un bon deuxième couteau, je l’ai démontré avec Rod Runner chez Ferrari. En plus, Grob’ est un pote. Une petite analyse de l’état de tes adversaires sur cette fin de saison ? Les principaux concurrents, ceux que tu crains ? Arf ! Depuis que je pilote, je me suis toujours retrouvé dans des championnats de cracks, il faudrait que je me fasse un championnat de débutant pour avoir une chance (rires) ! Sinon, l’homme le plus rapide du monde est sans conteste Zob Power, il est impressionnant. Pour le titre, je réponds pas parce que je t’ai dit que je travaillais pour Alphonse. Maintenant, il est vrai que c’est très disputé cette année (y‘en a eu d’autres), la grande majorité des pilotes a prouvé qu’il y avait beaucoup de prétendants méritants, mais j’y vois bien Alphonse. Des pilotes que tu n’aimes pas, des ennemis ? Non, j’essaie de ne pas être rancunier sur la piste (c’est pas toujours évident –rires–), et en dehors, je suis un autre homme. Tu vas à l’Open de Valréas cette année pour la première fois, des objectifs ? Hum, aller titiller les sudistes. Ca fait aussi partie de mon programme de «réinsertion», une compétition annuelle, ça suffit plus pour se faire la main. Je compte bien leur faire une grosse peur, mais c’est toujours quand on annonce un gros coup qu’on fait les pires résultats. Au fait, je te retiens pour le «j’te parle de doublé au 27e tour !» J’avais pas vu ton micro quand j’ai dis ça à Grob’ (rires). Question pilotage, on a pu remarquer que tu as conservé la vieille habitude Ferrari d’effectuer un tour de chauffe avant chaque séance d’essais. Tu penses que le fait d’avoir couru avec Rod Runner et Pepo Lavauretto (et tu es d’ailleurs le seul au monde) a influencé ton style de conduite? Ils m’ont appris à conduire, ils m’ont montré tous les trucs : prendre un virage sous la pluie, bien lancer le dé, compter sans les mains, faire confiance au bon moment, fermer la porte au pire, hurler sa joie et ravaler son amertume, tout ! Puisqu’on parle d’histoire ancienne, tu as un mentor, une idole, des pilotes qui t’ont marqué ou influencé ? C’est prétentieux, mais non ; en plus, tes concurrents du FD Mag m’ont traité de légende ! (rires). Si tu veux gagner, tu crois en toi et en personne d’autre (à part Grand Bob bien sur). Et si tu perds, c’est ta faute. J’aimais bien le doigt-qui-tremble de Nigel (rires). Ton meilleur souvenir de course ? Et le pire ? Le doublé Ferrari à Monza (ça reste exceptionnel) et pas de pire souvenir (beaucoup de mauvais), ah si, Santa Yana à l’Aquaboulevard qui me perd ma première FD (une Williams). Il parait que tu es féru d’informatique et que tu participerais comme consultant à l’élaboration du site web IAF, on peut avoir un petit avant-goût des projets actuels ? Oui, on bosse beaucoup pour faire connaître FD. En ce moment, ils viennent me voir toutes les semaines pour mes essais privés, ils ont fait une page à ce sujet. Ils ont intégré le FD Ring récemment et on va se remettre au projet «les belles histoires de Tonton Alf» pour me permettre de radoter (rires). Oui mais encore ? Un gros truc ? Oui ! ? Vraiment énorme ? Oui ! Ben non. Ah si peut-être, mais je sais pas ce que ça vaut, un déménagement avec un vrai nom de domaine, genre FD.net ou FD.org, avec un miroir du site officiel. Pour le moment, ils ont un domaine mais ils cherchent le nom, j’ai cru comprendre qu’il y avait un problème de marque déposée. Pour finir, tu connais bien l’écurie Manga O Saté, pour laquelle court Sam Hu au MLP 78 cette année, tu es partie prenante chez eux ? Oui, ce sont des japonais qui en veulent, ils ont une synergie extraordinaire, notamment avec leurs supporters. Dan (Tuborg, le directeur sportif, Ndlr) a réussi un gros coup : avec Sam, Gopal y prend de la bouteille. Je sais que si une place se libérait ici, ils sauteraient sur l’occasion de revenir. Bon c’est fini les conneries, on peut aller boire maintenant
? Y’a Carla et Jennifer qui vont nous laisser tomber si on continue.
|
«Allez tous vous faire sauter», Mark Andrews, professeur de fair-play… * Allez, encore quelques petites interviews, y’a pas de raison… Au sommaire de ce numéro, interview d’Alf Nielsen (la première de sa longue carrière, exclusivité de la gazette) et interview de Scott Keaton par notre collègue ‘IcePick’ (c’est le seul qui cause angliche…).
Bonjour Scott. Une première ligne et une 4e place à l’arrivée, quelles sont vos impressions sur ce GP d’Angleterre? Comme je l’ai dit lors de la conférence de presse, ça aurait ^pu être mieux. Quelques secondes pour la pole et une dernière ligne droite mal négociée pour le podium. Ces 3 points me permettent de ne pas me faire trop distancer au classement. Ce qui est plus gênant, c’est que Topnaz n’a marqué que 5 points sur les 3 derniers grand prix, et ça c’est beaucoup plus inquiétant. A ce propos, comment expliquez-vous la baisse de régime de Topnaz alors que vous aviez si bien débuté cette saison ? Il y a peut-être le contrecoup de Monaco, même si je suis convaincu que l’ensemble de l’équipe a su tourner la page malgré la déception et se reconcentrer sur la suite du championnat. Mais je crois que la difficulté cette année, c’est le niveau de compétition. Il y a 4 écuries et 8 pilotes en course dans un mouchoir de poche pour les titres ; or, il n’y a que 6 pilotes qui marquent des points à chaque course ! Alors forcément, à chaque épreuve il y a un gros gagnant et des perdants… Et puis la FD, c’est d’un côté l’aspect tactique et stratégique, et de l’autre la réussite. Depuis Mexico, Magic a vraiment été poissard et moi pas franchement verni. Mais comme je pense que la chance tourne, ça devrait rapidement aller mieux. Quant au côté tactique et stratégique, je ne m’inquiète pas car je crois qu’avec Magic, on forme une équipe homogène et performante. En revanche, il faut impérativement marquer le plus de points possibles dès Suzuka si on veut conserver nos chances pour le titre. Au fil des courses, on parle de plus en plus des transferts. On a même pu lire dans la presse que vous auriez été contacté par Malowin. Qu’en est-il exactement ? C’est vrai qu’il faut commencer à y penser car la fin du championnat est dans 3 mois, mais pour ma part j’ai d’autres priorités dans l’immédiat. De plus, je suis dans l’expectative dans la mesure où je ne sais pas encore si les transferts me concerneront comme pilote à la recherche d’une écurie ou comme team manager en quête d’un coéquipier, et ce si transferts il devait y avoir… Et cette possibilité de rachat de Topnaz par KRT, info ou intox ? Ha Ha ! En voilà une bonne question ! C’est vrai que j’ai des projets avec cette écurie mythique du championnat et que je suis prêt à m’investir personnellement et financièrement mais sous certaines conditions… Je ne souhaite pas m’étendre plus sur ce sujet car je ne veux pas que la presse puisse interférer sur les négociations qui ont déjà commencé avec les actionnaires Topnaz sans que rien ne soit ni finalisé ni signé pour le moment. La seule chose que je puisse vous dire, c’est qu’il s’agit plus d’une participation sous forme de parts que de rachat total de l’écurie. Si vous restez chez Topnaz et que Magic quitte l’écurie, avec qui aimeriez-vous courir l’année prochaine ? Ce ne sont pas les bons pilotes qui manquent à l’IAF, même si j’ai plus d’affinités avec certains. De plus, il y a ceux qui sont également team manager…! Je vous avouerais également qu’autant je ne ferai rien pour contrecarrer les plans de Magic sur son projet avec MT-One, autant j’aimerais vraiment qu’il reste chez Topnaz car je pense que c’est dans la continuité que l’on obtient les meilleurs résultats. Le cas échéant, il faudra voir les pilotes qui seront sur le marché des transferts, mais pour le moment, il est trop tôt pour faire la moindre spéculation. Il reste 6 GP à disputer. Comment voyez-vous cette fin de saison et quel est votre pronostic ? Si un pilote et son écurie ne tuent pas le championnat dans les 2 ou 3 prochaines courses, il y a de fortes chances pour que les 2 titres se jouent lors de l’ultime épreuve à Paris. Quant à faire un pronostic, c’est difficile car il y a pas mal de monde qui peut prétendre s’imposer. Les 3 dernières victoires consécutives des Cars ‘N Roses sont à prendre au sérieux car ils ne sont jamais aussi redoutables que lorsqu’ils sont en pleine confiance comme c’était le cas actuellement. Par contre, si Sam Hu fait preuve d’une décontraction déconcertante, l’Anglais ne sait pas toujours bien gérer la pression. Et autant dire qu’à partir de maintenant, il va en avoir pour son compte! Malowin m’a fait une très forte impression depuis le début de la saison. Ce team dégage un sentiment de sécurité tant aux essais qu’en course, ce qui devrait leur permettre d’aller loin. Desperados et leur bouillonnant pilote Péruvien que je connais bien sont tout à fait capables de réaliser une grosse perf’. Quant à nous, si on réussit à rebondir rapidement, on a le potentiel pour aller au bout. Au niveau des pilotes, Grob’ me parait être l’adversaire le plus redoutable. Excellent aux essais, bon metteur au point et fin tacticien en course, il possède toutes les qualités pour s’imposer. Ses résultats aux Masters et en Open en témoignent, et seul son mental parfois fragile peut expliquer qu’il ne se soit toujours pas imposé en championnat malgré sa déjà longue carrière. Magic est tout à fait capable de renouer avec ses très bons résultats du début de saison. Quant à moi, tout le monde sait que je me battrai jusqu’au bout! Sans oublier Orange et Alf qui peuvent encore créer la surprise. En tout état de cause, cette saison est passionnante et j’espère qu’elle continuera à l’être jusqu’à la fin. Merci Scott et bonne chance pour la suite. Merci à vous. * * * * * * * Sommaire - Haut de page |
**