Edito :
A pas grand chose, ce grand prix
du Mexique aurait pu être celui de la revanche de Grosbœuf, de retour
de convalescence et déjà auteur d’une nouvelle pole position,
mais le moteur Malowin et le retour au premier plan d’Orange Mécanique
en auront décidé autrement, l’Anglais passant le Français
en force dans le dernier virage. En signant son 4e podium de la saison,
la sensation pourrait venir de Pancho Villa, d’ores et déjà
élu par la presse révélation de ce début de
saison et qui s’accroche bien au classement. Puisqu’on parle de classements,
si ce grand prix permet à Grosbœuf et à Malowin de reprendre
provisoirement les commandes, la suite de la saison s’annonce bien folle
puisqu’avec 7 vainqueurs différents lors des 7 premières
courses, ce sont maintenant les 8 pilotes de tête qui peuvent prendre
les rennes du championnat après Monaco, dans quinze jours; tandis
que côté constructeurs, les 3 écuries de tête
commencent à creuser un certain écart.
1 ère
séance d'essais - soleil
2 ème
séance d'essais - couvert
Le classement
des essayeurs
Les
plus rapides
La grille
Les monoplaces
Les leaders
successifs
Les tours
en tête
Nos amis les
bourrins
Les plus belles
pointes
Les plus belles
remontées
La grille d'arrivée
Le classement
général pilote
Le classement
général écuries
Brèves :
«Aaah… Qu’est-ce que j’le
respecte!!», Pachacutec regardant Mark Andrews planter… |
«Personne m’a dit que je
pouvais bloquer la trajectoire… Salauds!!!», Sam Hu, champion du
monde en titre… |
«Pacha, je m’demande comment
y fait pour conduire avec des tongs…», Scott Keaton, sponsorisé
par Scholl. |
«J’étais en manque
de course alors aujourd’hui vous en avez 2 pour le prix d’1», Pacha-prise
de tête-cutec. |
«C’est pas grave, un abandon
ça fait du bien…», Magic Titi, pilote masochiste. |
«Mourir sur tenue de route,
toi tu t’en fous, t’as l’habitude», Magic à Orange, en pure
amitié… |
«Ca lui apprendra à
m’avoir tassé tant de fois», Grosbœuf, témoignant son
amitié à Scott, encore planté. |
Conférence de presse :
Circuit rapide mais difficile.
J’espère pouvoir pourrir tout le monde pendant le reste de la saison,
surtout les Despe et les OCB. Mon premier abandon depuis 9
grand prix, un peu à cause de Scott mais je ne lui en veux pas,
ce n’est pas grave. Je reste confiant pour le reste de la saison et je
prépare la saison prochaine avec peut-être une autre écurie,
car y’en a marre des mécanos, je vais me plaindre auprès
du baron. Une info de première: je vais peut-être signer chez
MT-One la saison prochaine si elle peut venir, sinon je pense rester chez
Topnaz. Magic Titi (on vous laisse imaginer
la presse étrangère depuis toutes ces déclarations
!) |
Jessie Farr-Jones, circuit que
de poisse… Etant sursitaire carrosserie depuis le premier tour, je ne suis
pas déçue de n’être morte qu’au 3ème tour… Je
ferais mieux la prochaine course. Jessie Farr-Jones |
Hé oui, c’est une victoire
OCB sous le soleil! Bravo Orange, dommage pour Grob’. A la prochaine pour
que je marque des points… Louis Cifer |
C’est fait, la victoire est là
!! On revient au classement, maintenant le plus dur est à venir.
Orange Mécanique |
Au moins on aura vu que ma blessure
n’a fait que me motiver encore plus ! C’est quand même dur d’être
lâché par la mécanique alors que j’avais fait le plus
dur. On est en pleine bourre en ce moment, il fallait absolument en profiter
parce qu’on sait pas combien de temps ça va durer donc forcément
on a des regrets sur les deux dernières courses… Maintenant, ça
va être le marquage à la culotte, y’aura plus trop le droit
aux erreurs, faudra se battre pour chaque point avec le programme qui nous
attend… Alphonse Grosbœuf |
Le GP du Mexique c’est bien cool
sauf aux essais, bon on reprend des points sur Topnaz et c’est pas fini.
Allez Pacha! A Monaco ils voient tous nos pots d’échappement !
Pancho Villa |
De bonnes séances d’essais
et une belle course. J’aurais bien aimé monter sur le podium mais
bon… Ces 3 points me permettent de rester dans le paquet. Félicitations
à Alphonse pour ce retour où il aurait mérité
de gagner.
Scott Keaton |
Les dirigeants Desperados ont annoncé
que Pachacutec ne parlerait dorénavant plus à la presse.
Raisons? Aucune de connue… |
Bravo Scott !!! C’est la première
fois que je rallie l’arrivée à Interlagos ; malgré
ça, je persiste à penser que nous venons de finir le pire
circuit de l’année. Ca va mal chez les Cars mais c’est passager.
Reste un second cauchemar dans 15 jours à Mexico, après ça
ira mieux. Mark Andrews |
Pancho est un veinard invertébré!
Ils s’y sont mis à deux pour me pourrir la course. Je serai pas
là à Monaco mais je vais demander à nos mécanos
de mettre des carrosseries en plastacier renforcé. Quant à
Orange Mécanique, il perd rien pour attendre… Alf Nielsen |
Que d’espoirs déçus,
encore une infime chance de casser l’immonde série… Plutôt
la mort que de continuer de façon aussi ignominieuse !! Sam Hu(en
direct de son baquet avant d’attaquer le grand 3)
Argh ! Ca tue, Alf est en vue !
Chargez ! Alf ratatouille, la chance!!! (…) Horreur, plus de puissance,
ça flanche, adieu le point÷… Sam Hu(après
l’apnée de l’enchaînement ultra rapide) |
C’est fini l’Amérique du
Sud? Génial! Merveilleux! On va enfin courir sur de vrais circuits
!!! Mark Andrews |
Quelle galère cette règle
du levier de vitesse, quelle galère!!
Major Lee
[Ca, on est bien d’accord avec toi… NDLR] |
|
La course :
Bon ben voilà, et puis après
les essais on se fait ses petites configs dans son coin, en béton
comme il se doit pour les Desperados à domicile et puis c’est l’heure
de la course (P’tain, va encore falloir que je me fade de tout écrire…
y’a pas pire moment que celui où faut y aller… Bon, ben c’est pas
tout ça mais faut y aller, hein).
Or donc la course partait, et partait
même très vite puisque Grob’ réalisait le premier “départ
Alesi” de sa carrière. Pole avec le record, départ Alesi,
ça sent le revanchard qui veut faire taire ses détracteurs
après son absence, et ça sent surtout le coup du moteur explosé
au bout de la 1ère ligne droite… Et bien non puisque le Français
s’échappe avec Scott Keaton dès le premier virage, les 2
laissant leurs adversaires dans un gros paquet où évidemment
on tabasse et on bouchonne sévère (si je vous dit qu’il y
avait Pacha dans le coup, vous me croyez?); seuls trois pilotes évitant
ce fouillis: les 2 OCB parce qu’elles ont encore pris un départ
merdique et n’arrivent pas à suivre le train du peloton, et le major
Lee, nouvelle victime de la règle du levier, qui oublie de passer
la 2de, reste en 1ère et se fait larguer d’entrée de jeu
à devoir ramer toute la ligne droite avec un rapport de moins. Il
partait déjà avant-dernier, une petite erreur au 2ème
tour et sa course est déjà quasiment over. Quelle belle règle
décidément…
Devant, le duo Grosbœuf-Keaton
(y passent leur temps ensemble devant depuis le début de la saison
ces deux-là…) va rouler tranquillement tout le premier tour jusqu’aux
stands, uniquement poursuivi maintenant par un petit groupe de trois pilotes:
Alf Nielsen, Pancho Villa et Pachacutec. Enfin un groupe de 3… disons plutôt
un groupe de 2+1 parce que le traitement auquel est soumis le Danois durant
ce premier tour fait plutôt penser à un séjour dans
un tambour de machine à laver qu’à une course de Formule
Dé… Il avouera d’ailleurs après la course avoir eu du mal
à comprendre pourquoi «Pacha se faisait une fixette sur ma
carrosserie».
Le premier passage aux stands (ou
plutôt non-passage) va alors être important pour la suite de
la course. D’abord parce que Scott va prendre seul la tête de course
en grillant l’arrêt, puis parce que les différentes tactiques
d’arrêt vont permettre à Orange de revenir en force aux dépens
du groupe de chasse. Ainsi, quelques tours plus tard, alors que Scott vient
de se rater et de se faire reprendre par Grob’ (merci le bonus pilote…),
les positions sont les suivantes: Scott et Grob’ devant, Orange à
10”, Alf, Magic et les 2 Despe à 20”, Jessie, Louis et les 2 Cars
à 30” et le major à 40”.
Ce sera à peu de choses
près l’ordre de passage durant tout le second tour, avec seulement
quelques décrochements derrière, les pilotes du «groupe
Cars» n’arrivant pas à s’entendre pour rouler de concert et
se gênant les uns les autres… A vrai dire, devant, on ne s’entend
pas terrible non plus mais les conséquences sont moindres: Grob’
commence à se plaindre de plus en plus, trouvant les placements
de Scott de moins en moins fair-play (l’Australien démentira après
la course); tandis que dans le groupe de chasse, Magic a relayé
les Despe au contact d’Alf et enfin réussi à sérieusement
rayer la belle peinture anglaise.
C’est sur ce rythme bon enfant
qu’on arrive au dernier arrêt aux stands, peut-être la dernière
possibilité de forcer les positions. Alphonse rend à Scott
la monnaie du premier passage et, les nouveaux mécanos Topnaz se
montrant aussi efficaces que leurs prédécesseurs, l’Australien
doit même laisser filer Orange qui décide de griller de nouveau
l’arrêt. Puis, bien obligé de réparer son débris,
c’est au tour d’Alf de devoir perdre un temps crucial pendant que les Despe
tracent, appliquant à la lettre la tactique prévue. Et enfin,
premier incident majeur de cette course, Magic décide de prendre
un risque important dans sa rentrée aux stands pour ne pas perdre
trop de terrain et, pour la première fois de la saison, expédie
sa Topnaz contre le muret des stands. La mécanique de précision
belge est ruinée et le leader du championnat est contraint à
l’abandon pour la plus grande joie d’un Grosbœuf maintenant seul en tête
!
Un pilote seul en tête, un
dernier tour à couvrir, les poursuivants commencent à se
lamenter que la course est finie, qu’il n’y a plus rien à faire.
Mais contre toute attente, nos valeureux concurrents commencent à
planter de partout là où on ne s’y attendait plus et les
positions se bouleversent de nouveau. Ainsi, à 6 tours de l’arrivée,
Grosbœuf est encore seul devant avec Orange à 10”, Pancho et Scott
se retrouvent seuls en chasse à 20”, Pacha et Alf à 30”,
les 2 Cars à 40”, Jessie, le major et Louis fermant la marche à
50”.
Evidemment, qui dit plantages dit
danger et les abandons se succèdent : tout d’abord Jessie dont les
problèmes de réglage aujourd’hui finissent par expulser hors
de la piste une Mustang qui voulait la quitter dès les premiers
tours de course (on ne force pas un cheval rétif…), puis Louis Cifer
quelques tours plus tard qui, fidèle à son habitude, trouve
le moyen de se sortir de la piste à quelques tours de roue de l’arrivée.
Il ne reste plus qu’un virage à
parcourir, tout semble joué lorsque les vieux démons du Français
refont surface. Comme tant de fois les années précédentes,
c’est alors que tout semble acquis qu’Alphonse se met à craquer
et se fait trahir par sa mécanique dans un avant-dernier coup crucial.
Orange attendait ça avec impatience depuis le début du tour
et ne rate pas l’occasion; il passe les gros rapports et dépose
sans bavures un Frenchie passablement dégoûté pour
une victoire qui devenait primordiale tant pour Orange que pour OCB, son
écurie.
L’Anglais a montré l’exemple,
les autres en profiteront puisque le reste des arrivées se départagera
plus ou moins de la même façon avec Scott Keaton et Alf Nielsen
dans le rôle des victimes.
Voilà, c’est donc sur cette
montée en charge d’Orange Mécanique que s’achève notre
escapade sud-américaine, rendez-vous dans quinze jours en Principauté
!
De notre envoyé
spécial au Mexique, Jean Nébavet.
Retour
au sommet
PUB
Alf – Tu serais pas ministre
de la Propagande du Mexique par hasard ?
Pachacutec – P’tain, tu fais
chier ! J’vais t’pourrir la vie toi !
Jouez dans un championnat fair-play,
où les pilotes s’aiment et se le disent, jouez IAF !!! |
|
Les
essais :
Une fois n’est pas coutume, nous
aurons eu tout du long de cette escapade mexicaine une météo
de plomb, obligeant les écuries à des trouvailles techniques
de dernière minute pour résoudre ce fâcheux problème
de tear-off qui fondent sur les visières… En tout cas, ce joli soleil
aura mis du baume au cœur de nos concurrents qui avaient tous une idée
fixe en tête lors des séances de qualification: faire tomber
l’ancestral record de Santa Yana, réalisé à une époque
où on croisait encore des voitures à 6 roues sur les circuits.
Enfin tous, tous, façon de parler, puisque Louis Cifer, conscient
de ses lacunes aux essais aura préféré ne rejoindre
le circuit qu’au moment du départ, et les Mustang qui –sauf notre
respect– n’en sont pas encore à viser les records de tracé…
Résultat: la première
séance démarre très très fort, peut-être
un peu trop même puisque l’on a à peine le temps d’admirer
la performance de Jessie (belle progression en quelques courses, miss!)
–il semblerait que l’arrivée chez Mustang d’un pilote moins performant
qu’elle aux essais lui ait redonné du poil de la bête– que
Grosbœuf frappe un gros coup: le tour parfait en 44”, on sait déjà
qu’avec ça, il serait bien surprenant de ne pas retrouver le Français
en première ligne aujourd’hui… Mais on reste tout de même
concentrés: 3,1s au coup, ça pourrait suffire pour contenir
les Topnaz mais pas pour résister à Mark Andrews ou aux Mexicains
qu’on imagine surentraînés sur leur circuit fétiche.
Seulement pour cela, il faut déjà commencer par sortir le
tour parfait, ce que personne d’autre n’arrivera à réaliser
jusqu’à la fin de cette séance… On saluera tout de même
la rapidité d’exécution d’Orange, de Pancho (mais eux c’est
pas vraiment une surprise) et surtout de Pachacutec qui prouve que quand
il veut bien s’entraîner un peu sérieusement, il est capable
de rivaliser aux essais (enfin au moins au chronomètre…).
On se retrouve en deuxième
séance et premier coup de tonnerre: parti dans un tour bon pour
la pole, Orange Mécanique oublie un changement de levier et se retrouve
contraint à jouer une sale vitesse qui lui fait perdre 2 coups (et
de précieuses secondes). Grosbœuf à eu très chaud
et Orange a montré que ses réglages étaient prêts
pour la course… En fait, son tour annonce la suite des événements:
aller chercher la pole à tout prix, quitte à abandonner.
Mais seul Scott Keaton sera capable de réaliser le tour parfait
à son tour. Malheureusement pour lui, son temps respecte la logique
de ce début de saison qui veut qu’il soit toujours un tout petit
peu moins rapide que le Français: l’Australien échoue dans
sa quête de la pole pour 1,5”. Pour en terminer avec cette deuxième
séance, un petit peu de Mark Andrews. Accusant une petite seconde
de retard sur Magic à la fin de la 1ère séance, l’Anglais
se fait sérieusement briefer par son écurie avant de s’élancer
et se focalise plus sur l’amélioration de son chrono que sur une
aveugle course à la pole. Bien lui en prendra, il améliore
son chrono de 3” et reprend la 3e place au Canadien. C’est donc la 3ème
pole position de la saison pour Alphonse Grosbœuf, qui semble plutôt
bien remis de ses fractures et en profite pour creuser un petit trou au
classement des essais.
PUB
Magic – Au fait, tu lui as dit
au baron pour les mécanos ?
Scott – Nan, j’ai pas osé…
Jouez dans un championnat plein
de grandes gueules, mais des grandes gueules qui assument, jouez IAF !!! |
Retour
au sommet |
En avant-goût du prochain grand-prix
: C’est arrivé l’an dernier !
La saison passée, nous sommes
passés pas Hockenheim le 5 octobre 97, pour la 2e course de la saison,
avec une météo assez clémente: soleil et pluie aux
essais puis soleil en course. De l’avis général, ce fut une
course très agréable et très ouverte qui aurait pu
se solder sans le moindre abandon (1e abandon à 2 tours de l’arrivée!).
Les essais furent assez surprenants:
1ère séance sous le soleil et pole provisoire de Grosbœuf,
mais 2ème séance sous la pluie et pole améliorée
par… Sam Hu!!! Incroyable. De mieux en mieux: Sam Hu et Magic Titi auront
tous deux utilisé un bonus pilote pendant cette deuxième
séance! On se souviendra aussi de la 2ème séance de
Jessie qui, oubliant un arrêt, nous aura gratifié d’une sortie
de virage de 18 cases à 300 km/h…
Magic aura été le
premier animateur du grand prix durant le premier tour avant de céder
la tête à Santa et Pancho qui ne se sont pas arrêtés
aux stands pour le second tour. Mais la course est vraiment ouverte et
les deux hommes sont repris puis lâchés par Scott Keaton dans
le 3e tour. Pendant ce temps, Mark Andrews qui ne s’est pas arrêté
une seule fois revient très fort dans les roues de Scott en fin
de tour pour un remake de l’arrivée de l’année précédente
entre les 2 hommes qui avait vu Scott l’emporter. Cette fois-ci, c’est
Mark qui se venge et passe Scott dans le dernier virage pour une deuxième
victoire en 2 courses après Monza.
On se souviendra qui n’y eut qu’une
seule manip réussie de tout le grand prix (Scott), que Trackzard
un peu largué abandonna volontairement, que Mark Andrews n’effectua
qu’un seul tour en tête mais le bon, et qu’Hockenheim fut la première
gazette de Jean Nébavet.
La grille : Sam Hu (16 en
1’15”), A. Grosbœuf, Santa Yana, Magic Titi, Trackzard, Pancho Villa, Scott
Keaton, baron Von Lem, Pachacutec, Mark Andrews, Jessie Farr-Jones.
L’arrivée : Mark
Andrews (40 tours en 4h 16’), Scott Keaton (même temps), Santa Yana
et Pancho Villa à 20”, A. Grosbœuf à 30”, Von Lem et Magic
à 50”, Jessie à 1’, Pachacutec abandon P/F au 44e, Trackzard
abandon au 43e, Sam Hu abandon carrosserie au 38e. |
Pancho Villa, révélation
du début de saison
Ca fait partie de la tradition
des championnats parisiens: s’il est particulièrement rare qu’un
rookie empoche le titre, il est par contre plus que fréquent qu’un
rookie réalise une première saison très moyenne mais
prometteuse avant d’exploser la saison suivante sans que cela soit très
surprenant.
Ainsi, les plus anciens se souviendront
que chez les Auteurs, Alf Nielsen avait réalisé une première
saison dans l’anonymat avant d’offrir l’année suivante le titre
pilote et constructeurs à son coéquipier Rod Runner; ce qu’avait
réitéré Grosbœuf l’année suivante avec Pépo
Lavauretto, et ainsi de suite. Plus proche de nous, l’an dernier, c’est
Pachacutec qui explosait pour sa 2e saison et réalisait un splendide
parcours après une saison 96-97 médiocre.
Et bien cette année, la
presse unanime a élu Pancho Villa révélation de la
saison 98-99, le bougre de Mexicain ayant déjà signé
3 secondes places et 1 troisième place en 7 courses. On parle beaucoup
ces temps-ci d’année Magic Titi ou d’année Alphonse Grosbœuf,
mais et si c’était en fait l’année Pancho Villa ? |
L’arrivée
au ralenti !
Avant-dernier virage, Grosbœuf
compte encore 10” d’avance sur Orange. S’il rentre sa 5e dans le dernier
virage, la course est gagnée; il lui faut 13, il tire 11 et plante
pendant qu’Orange rentre dans l’avant-dernier virage. Tour suivant, Grob’
reste en 5e et tire 16, se place au milieu au bout du dernier virage. Orange
lance une 6e, et doit tirer au moins 28 pour pouvoir jouer avant pour la
ligne d’arrivée. Orange tire 29 et passe le Français de quelques
mètres avant de s’arracher pour la gagne…
Orange 1er, Grob
2e
Même motif, même punition
10” plus tard pour Scott qui ne peut rentrer qu’en 5e dans le dernier virage.
Pancho arrive à fond de 6e et dépose l’Australien…
Pancho 3e, Scott
4e
Comme son coéquipier plus tôt,
Alf Nielsen rate sa 5e (11 aussi) pour le dernier virage. Il était
au coude-à-coude avec Pachacutec qui en profite et le lâche
alors que Mark et Sam reviennent vite. Alf reste en 5e au tour suivant
et se place comme Grob’ au bout du virage. Mark ne peut pas passer la 6e
pour le reprendre et Sam Hu n’a pas la réussite d’Orange… Il tire
un 23 et doit laisser les derniers points au Danois.
Pacha 5e, Alf 6e
Après l’annonce que Pachacutec
refuserait dorénavant de donner le moindre commentaire à
la presse, la Fédération aurait envisagé de mettre
le pilote péruvien à l’amende pour non respect des engagements
pris.
Si la direction Desperados n’a
pas encore réagi officiellement, des bruits circulent déjà
en coulisses.
Ainsi, le fougueux Péruvien
aurait prévenu ses dirigeants que si une amende devait lui être
collée, il refuserait de la payer tant que les autres monoplaces
du circuit FD, et en particulier celles de l’écurie championne du
monde, ne feraient pas figurer leurs numéros de pilote sur leurs
carrosseries. Un prêté pour un rendu… |
Arret sur image : le tracé
Mexico, circuit pourri. Voilà
en substance les commentaires qu’on pouvait entendre avant d’arriver au
Mexique. Circuit trop rapide, pas de difficultés majeures, des enchaînements
en peu trop faciles, pas de possibilité de reprendre des coups de
retard, etc. Vous connaissez la chanson. Pour en avoir le cœur net, nous
sommes aller consulter M. Marc des Posets, délégué
de la Fédération à la sélection et la validation
des tracés, pour qu’il nous commente la mise au programme du tracé.
J. Nébavet– Pourquoi
Mexico cette année après tant d’années d’absence?
MdP– Et bien la branche
mexicaine de la Fédération tenait à ce que ce circuit
soit reprogrammé puisqu’une écurie Mexicaine figure au championnat,
ce qui est légitime, et puis cela sous-tendait leur participation
financière au budget de la Fédération mondiale IAF.
Donc voilà, ça a été vite vu.
J.N.– On a entendu beaucoup
de critiques sur le tracé lui-même, surtout après Interlagos,
votre opinion?
MdP– Je pense qu’on devrait
en entendre moins maintenant que la course a eu lieu. Les pilotes râleurs
ont du réaliser que ce tracé a aussi son intérêt.
Bon, c’est vrai que le circuit est beaucoup moins exigeant que certains
tracés européens mais il offre certains choix qu’on voit
rarement ailleurs, comme par exemple la possibilité de très
peu s’arrêter aux stands pour ravitailler, voire pas du tout comme
notre vainqueur cette année. Cela donne des options de course et
de configuration vraiment différentes. D’ailleurs, certains pilotes
m’ont confié que s’ils avaient mieux étudié le tracé,
ils seraient partis avec des configs bien différentes. Au moins,
ici, ce n’est pas comme sur certains tracés où une mauvaise
place sur la grille et des stands mal placés équivalent à
une quasi impossibilité de victoire; la course est ouverte. De toute
façon, il faut de tout dans une saison et je pense que ce tracé
a sa place, qu’il est juste sous-évalué, c’est quand même
pas Donnington… Sinon, la commission Recherche & Développement
de la Fédé planche sur la possibilité de modifier
le “grand 3” qui pourrait être plus intéressant qu’il ne l’est
actuellement. |
Petit rappel sur les pseudos des
journalistes pour pas que vous soyez trop paumés:
– Jean Nébavet, Marc des
Posets, et ce qui n’est pas signé = Martin
– Jenny Croapa, Dr Hillbeback,
les photos, les spectateurs = Jean-Marie
– Mario de Janeiro, Jay Desinfo
= Bruno |
La saison 1999-2000 :
Suite à la grande discussion
avant le grand prix du Mexique, il va falloir se mettre bien d’accord sur
la prochaine saison IAF pour ne pas se retrouver dans la situation de cette
année (et de l’an dernier) qui nous voit jouer les dernières
courses fin juin alors que cela n’arrange pas du tout certains pilotes.
Etant donné que nous partons
du principe de respecter les vacances scolaires, les ponts, la date des
Masters et la date de l’Open de Valréas (et pourquoi pas celle de
l’Open de Boulogne l’an prochain) pour l’élaboration du calendrier
tout en gardant un délai moyen de 2 semaines entre chaque course;
la seule réelle solution que nous avons est de démarrer le
championnat plus tôt: c’est-à-dire début septembre
au lieu de fin septembre. De plus, il faut arriver à caser une réunion
de présaison avant le premier grand ^prix.
Apparemment, il n’y a pas grand
monde de vraiment chaud pour caser cette réunion à la fin
du mois d’août, la solution la plus raisonnable serait donc, avant
la fin de cette saison, de fixer à l’avance la première date
de septembre (sans attendre la fin des vacances pour se passer des coups
de fil comme on faisait d’habitude, ce qui est totalement foireux puisqu’en
plus, à cause des départs/arrivées/transferts, y’a
jamais tout le monde de ^présent à la réunion de présaison)
et de commencer le matin par la réunion et suivre l’après-midi
par le premier grand prix avec application des nouvelles règles
votées le matin.
Comme nous l’avons fait cette année
(et c’était mieux), il semble irréaliste lors de cette réunion
de formuler les propositions, d’y réfléchir et de les voter,
sinon ça prend un temps infini; il vaut donc mieux préparer
à l’avance les propositions de changement de règles pour
y réfléchir et de ne faire que les voter lors de la réunion
(et on a vu que c’était déjà suffisamment long comme
ça).
De plus, avec les mésaventures
arrivées en course depuis le début de la saison, je pense
qu’il est important que, pour la saison prochaine, nous disposions de règles
entièrement rédigées et pas juste mémorisées,
on a vu les problèmes que ça engendrait. J’ai donc commencé
à rédiger ce «livret de règles IAF» et,
vous l’imaginerez bien, ça fait un certain boulot parce que mine
de rien il commence à y en avoir pas mal des règles additionnelles…
Au rythme actuel, je compte avoir
terminé d’ici 1-2 mois (moins si certains d’entre vous se sentent
de rédiger des points de règle aussi), et je me propose de
centraliser vos propositions de règles pour 1999-2000. Ca me permettrait
de vous imprimer un document avec les règles complètes et
en dessous de chaque règle les modifications proposées pour
la prochaine saison.
Voilà, tout ça pour
vous dire que même si on est qu’à la mi-saison, c’est le moment
de commencer à plancher sur les modifications de règles sinon,
je nous connais, on aura jamais fini à temps (je ne me fais pas
d’illusion, s’il n’y avait pas eu l’an dernier le retour en voiture de
Valréas avec Olivier, Philippe et moi-même, je ne pense pas
qu’on aurait réussi à adapter tout ce qu’on a fait pour cette
saison…).
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Major – J’sors de 2…
Mark – 4 pneus.
Major – Ah ben tant qu’à
faire j’mets mon +1 alors…
Mark – Alors 6 pneus…
Major – Euh, ah ben non non alors.
Jouez dans un championnat de haut
niveau, où les pilotes savent
ce
qu’ils veulent, jouez IAF !!! |
|
Malowin : ça
bouge
Avec la présence de Trackzard
ce week-end dans les loges VIP mexicaines et le déchaînement
des paparazzi tout au long du grand prix, nous aurons pu constater que
le mythe Trackzard est toujours aussi fort. Officiellement venu prendre
des nouvelles de son écurie de toujours et constater d’éventuelles
séquelles de Grosbœuf après son accident, le jeune retraité
anglais (et oui, c’est ça l’intégrité de la presse:
on peut être un vieux pilote ET un jeune retraité…) s’est
dit successivement rassuré, emballé, puis impressionné
par les performances cette saison de son ancien coéquipier et du
Danois Alf Nielsen. Il n’a pas manqué évidemment de louer
le talent de l’école de pilotage Malowin qui aura permis à
un jeune comme Tryphon Tupolev de briller sur les circuits dès sa
première apparition.
Profitant de l’occasion, Trackzard
a ensuite confirmé la rumeur et annoncé qu’il serait bel
et bien présent à Monaco dans le second baquet Malowin pour
(enfin!) son jubilé! Du coup, les dirigeants Malowin ont donné
leur accord à l’absence d’Alf Nielsen, envoyé par Eurogum
en mission spéciale au Cambodge pour tester de nouveaux mélanges
de caoutchouc («Pourquoi Alf? Vu ce qu’il fait de nos pneus habituellement,
ce sera le meilleur pour les tests de résistance…»).
Dernière minute :
Notre collègue Jenny Croapa, partie pour une interview d’Alf Nielsen
avant le départ de son avion, a eu la surprise de tomber sur Gopal
Beram, le fameux pilote mongol, envoyé accompagner Alf au Cambodge
par la Fédération MLP (vous savez, ceux qui font comme nous
mais encore plus loin de Paris…). Voici les derniers commentaires de Gopal:
«On a trouvé un fabricant de tongs qui récupère
du caoutchouc des anciennes plantations françaises d’hévéa
dans la jungle. Il paraît que ça colle au bitume comme de
la super-glue. A tel point qu’il a fait faillite, les clients préféraient
marcher pieds nus plutôt que de ramasser leurs tongs tous les 3 mètres.
Ca vaut le coup d’aller voir (…), avec ça on devrait pouvoir faire
4 tours en pneus tendres sous la pluie sans rien sentir».
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En direct : L'abandon de
Magic
Nous sommes dans le 27e tour du
grand prix lorsque se produit l’un des événements majeurs
de la course: la sortie de route du leader du championnat du monde, le
sympathique Magic Titi. Alors qu’il s’apprête à rentrer aux
stands, le champion canadien se déconcentre et se retrouve un poil
court. S’il veut rentrer de suite, il doit passer sur une flaque d’huile,
4 solutions s’offrent alors à lui:
a) Tabernacle! Bon ben tant pis,
je perds un tour, sûrement la course, mais je peux encore marquer
des points très important vu que le championnat est ultra-serré.
b) Merde, merde, merde, fais chier.
Tant pis, je mets mon bonus pilote et j’esquive cette flaque d’huile. trop
importante cette course !
c) Raah tant pis, j’pousse mon
char tout droit maintenant qu’ils croient tous que je m’arrête, je
file pour un 3e tour avec le même train, je s’rais au moins placé
pour la 6…
d) Allez zou! Je fonce aux stands,
j’peux pas m’permettre de perdre un coup là-dessus. Ca passe, ça
passe…
Malheureusement, ce n’est pas passé…
et le futur ex-leader se viande lamentablement à plus de 200 km/h
en sortie de parabolique, juste devant la tribune des aficionados mexicains,
aux anges. C’est donc à pied, sous une pluie de vieilles tomates,
que Magic rentre dans un paddock en ébullition où les commentaires
vont bon train. Trackzard, le légendaire champion anglais passé
en voisin (il a une résidence secondaire à Acapulco), eu
le commentaire le plus acerbe: «Magic a fait une faute de débutant,
indigne d’un prétendant au titre mondial». Dur dur le Track’…
Il semblerait finalement que la
canicule mexicaine (40°C) ait quelque peu perturbé le jeune
Québécois, plus habitué aux températures polaires
(-30°C en ce moment à Montréal).
N.B.: Alors que les jets de blessure
tombent comme les feuilles en automne, on peut s’étonner qu’un pilote
qui se sort de la piste à plus de 200 km/h s’en sorte frais comme
un gardon à tous les coups. Imaginez un pilote de F1 partant sur
une flaque d’huile dans la parabolique de Monza… à la petite cuillère
qu’on le ramasse.
De notre analyste
Jay Desinfo
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De l’entraînement aux essais…
Souvenez-vous. Juin 1998, Montréal,
dernier grand prix de la saison. Grâce à une dernière
pole position salvatrice, Grosbœuf récupère in extremis la
place de champion du monde des essais qu’il avait occupé pendant
la majeure partie de la saison et qu’il s’était fait subtiliser
à la dernière minute par… Pachacutec, finalement vice-champion.
Janvier 1999. Après 7 courses,
si le champion en titre continue sur sa lancée, le vice-champion
pointe à l’avant-dernière place du classement avec 2 petits
points. En 7 tentatives, il n’a pas encore réussi à faire
mieux que deux petites 6e places sur la grille et se paye même le
luxe de pointer au classement derrière 3 free-lance n’ayant qu’une
course à leur actif ! Les statistiques font mal: 3,3 points de moyenne
la saison dernière; 0,3 cette année.
La raison, on la connaît.
L’an dernier, seuls Scott Keaton et Magic Titi étaient connus pour
s’entraîner avant les courses; cette année, tout le monde
ou presque s’entraîne, parfois même à très haute
dose (n’est-ce pas mister Andrews?). Résultat, pour un Pachacutec
qui n’a jamais caché que, selon lui, les essais ne sont pas si importants
que ça, ça commence à devenir compliqué de
se qualifier correctement…
En fait, le plus surprenant dans
cette histoire, c’est peut-être bien qu’il ait fallu attendre tant
d’années de compétition dans nos championnats (les plus vieux
au monde, rappelons-le) pour que nos pilotes se mettent à s’entraîner,
ce qui nous a souvent joué des tours aux Masters et en Open.
Pack USA par Descartes
Ca y est, c’est officiel, Descartes
prévoit de sortir le Pack US pour l’automne 1999. Il devrait comprendre
8 circuits américains: Monterey (Californie), Portland (Oregon),
Elkhart Lake (Wisconsin), Detroit (Michigan), Indianapolis (Indiana), Lexington
(Kentucky), Atlanta (Géorgie) et Daytona (Florida). Quelques grands
noms de circuits américains quoi. Comme d’habitude, Eric se chargera
du tracé des circuits mais est à la recherche de quelques
éléments. Si ses données sont ok pour les 2 premiers
de la liste, il est à la recherche de photos aériennes des
autres sites (pas pour les tracés, ça il a, mais pour l’environnement)
et de renseignements culturels sur les régions pour la décoration
des plateaux (infos touristiques, principaux monuments, etc., à
partir de guides touristiques, cartes postales…).
Si vous savez où trouver
ça, ou si vous possédez de quoi l’aider, vous pouvez le contacter
sur Internet (runner@club-internet.fr),
ou lui envoyer par la poste (Eric Randall, 175 rue du Temple, 75003 Paris).
Evidemment, Descartes a fait savoir que les aides seraient récompensées… |
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Rions
en coeur avec les brèves de la presse mondiale :
Amusant. Notre correspondant
mexicain nous confiait lors de ce grand prix que le surnom de Scott en
Amérique du Sud n’était pas le Pitbull, mais ‘El Caniche’.
Ah ces latinos, toujours le sens de l’humour…
Navrant. Après une
tournée sud-américaine moyenne (3 pts en 2 courses et une
turista carabinée), le bouillant pilote anglais Mark Andrews se
faisait une joie de retrouver son home sweet home londonien. Quelle ne
fut pas sa surprise en arrivant de découvrir au bas de sa fenêtre
une manifestation anti-Pinochet! Peu au fait des récents événements
politiques et ne parlant pas un traître mot d’espagnol, Andrews pensa
qu’il s’agissait d’une manifestation pro-Desperados (ou anti-Andrews),
ce qui le fit entrer dans une rage folle et piquer un des coups de sang
dont il a le secret. Insultes, coups de poings, transformèrent Trafalgar
Square en gigantesque pugilat. La police intervint juste à temps
pour empêcher les Chiliens de lyncher le pauvre Andrews. Aux dernières
nouvelles, l’irascible Anglais se serait réfugié dans sa
bergerie des Highlands (plutôt entendre des moutons que des latinos…)
Touchant. Don Desperados
a envoyé un chèque de 10 millions de $ aux victimes du tremblement
de terre qui a récemment frappé son pays. Sur le petit mot
qui accompagnait le chèque, on pouvait lire «Je vous jure
que je n’y suis pour rien»…
Gratifiant. Pour la 12ème
année consécutive, le pilote Cars ‘N Roses Sam Hu a été
élu «Bhoutanais de l’année» par les journalistes
de son pays.
Surprenant. Pachacutec,
qui ne parle déjà plus à la presse pour d’obscures
raisons, a surpris tout le monde en arrivant à Mexico flanqué
de 2 gardes du corps. Evidemment, impossible de savoir pourquoi. Reste
que les 2 mastodontes (colombiens, paraît-il) fringués à
la Blues Brothers Latinos, détonaient quelque peu au milieu des
mécanos et des groupies qui occupent habituellement le stand mexicain.
Mais que c’est-il passé durant les «vacances» du lunatique
pilote péruvien qui puisse justifier la présence de ces 2
énergumènes ?
Brèves compilées
par Jay Desinfo
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Exclusif !
Un mécano Malowin explique
les secrets de la réussite !
Cela nous a coûté une
petite fortune, mais nous avons réussi à débaucher
un mécano Malowin, dont nous tairons évidemment le nom, afin
qu’il nous explique le pourquoi du comment de la formidable réussite
de l’écurie anglaise depuis le début de la saison. Les réponses
sont stupéfiantes, c’est le cas de le dire…
Jay Desinfo – Comment expliquer
les superbes performances des mécanos Malowin ?
Et bien 2 choses : tout d’abord
l’aspect technique. Les voitures sont équipées d’un système
de roue éjectable qui nous fait gagner un temps fou. Nous, les mécanos,
on a juste a remettre une nouvelle roue et un coup de visseuse. Le système
a eu quelques ratés au début (on parle ainsi d’une fois où
Tupolev aurait éjecté par mégarde ses 4 roues en entrant
dans le grand 3 de Silverstone lors d’essais privés, cela fit désordre…
Ndlr) et quelques collègues se sont retrouvés avec une roue
incrustée dans le thorax, mais maintenant c’est super efficace.
ensuite, l’aspect physique: avant chaque course, on nous donne nos piqûres.
Ca nous donne une pêche d’enfer !
Vos piqûres ?
Ben oui, nos piqûres…
Le ‘Malowin Molotov’ qu’on l’appelle! A base de détergeant, d’amphétamines,
de piment mexicain, de thé, de caféine, de nandrolonozonol,
d’EPO, le tout saupoudré de cocaïne colombienne à s’injecter
en intraveineuse avant chaque course.
Mais c’est du dopage !
Oh l’autre eh ! Du dopage… Une
p’tit piqouze de rien du tout! Dans d’autres écuries, d’accord,
ils fument des machins tout le week-end mais nous non! Juste une petite
piqouze. Bon ok, après le grand prix on a besoin de faire 150 km
à vélo pour se détendre mais de là à
parler de dopage, faut pas exagérer.
Et les pilotes, ils ont aussi
droit au ‘Malowin Molotov’ ?
Ah non ! Enfin juste la dernière
fois. Vu que Grosbœuf il se sentait pas bien suite à son accident,
y s’est fait une petite piqûre avant les essais. Vu que ça
lui a réussi, il s’est chargé comme une mule pour la course.
On avait oublié d’lui dire que si on en abuse, au bout d’un moment
on ressent une grosse fatigue. Surtout que lui, il était déjà
aux antibiotiques rapport à son accident. bref, juste avant l’arrivée,
il a failli s’endormir ! C’est con…
On a raconté que Topnaz
avait essayé de vous transférer?
Ben ouais. Mais nous on a dit
non parce que chez Topnaz, ils n’ont pas de piqouze… Enfin, maintenant
ils ont des piqûres mais pas les mêmes. On leur a filé
une mauvaise recette! Ah ah ah, trop cons ces Belges ! J’suis sûr
que si on leur avait dit qu’il fallait faire une piqûre aux pneus,
ils l’auraient fait!
Et l’ambiance dans l’équipe,
ça va ?
Ah oui, super bonne… Surtout
quand le patron ramène ses cigarettes aux herbes de Provence. Alors
là c’est l’éclate: Alf nous raconte des histoires belges,
Alphonse fait des galipettes et le patron nous signe des chèques.
Et avec les mécanos des
autres écuries, ça se passe comment ?
Ah désolé, mais
nous on parle pas aux dopés…
Bref, il serait temps que le fasciste
qui nous sert de président se tire les doigts du cul et mette un
peu d’ordre dans tout ça parce que sinon, les stands vont se transformer
en supermarché de la défonce ! |
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Au rythme actuel, la saison IAF
1998-1999 pourrait bien rester dans les annales comme une saison particulièrement
violente : première apparition d’un «classement des bourrins»
qui semble donner des velléités de combat à certains,
première blessure en course de l’histoire du championnat à
Melbourne, Sam Hu qui évite l’hôpital de justesse à
Interlagos (voir La Gazette n°24).
Et on continue à Mexico
avec Louis Cifer qui a du tenter un tirage de blessure suite à son
abandon sur sortie de route. C’était la blessure de 1 à 2
pour le Français, il a tiré 3…!
De mémoire de journaliste,
on avait rarement vu autant de tests blessure en une demi saison.
A ce rythme là, la presse
voudrait pas vous porter la scoumoune, mais on devrait bientôt voir
le premier mort en course !!! Des candidats ?
Le prochain n° de la gazette
coïncidant avec la moitié du championnat (quel heureux hasard
!), nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer dans notre
prochain numéro un récapitulatif complet de nos statistiques
qui tuent et de nos fabuleux classements. Ce sera l’occasion de voir apparaître
tout un tas de pilotes qu’on voit plutôt d’habitude rejoindre leurs
stands à pied…
A ce sujet, la présentation
de la Gazette On Line devrait se modifier aussi :
En effet, une enquête
BAV - Gazette IAF montre que vous êtes désormais plusieurs
dizaines de milliers à lire notre version On Line (merci à
nos lecteurs) et la rédaction étant sensiblement plus productive
ces derniers temps, il nous apparait nécessaire de vous fournir
une version plus conviviale.
Jenny Croapa pour
la GOL
|
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Trackzard – La cotisation a augmenté
?
Lord Hinateur – Nan, mais va falloir…
Jouez dans un championnat sain
et riche, sans aucune histoire
de caisse noire, jouez IAF !!! |
|
Le
journal des transfert :
A une course de la mi-saison, alors
que le championnat bat son plein, il est temps pour nous de faire le point
sur cet aspect si particulier et très apprécié de
Formule Dé: les transferts. Les premières folles rumeurs
commencent à circuler, les premières propositions commencent
à tomber et il est temps pour nous d’imaginer quel visage aura la
dernière saison du siècle…
Cars ‘N Roses – Les champions
du monde en titre (futurs ex ?) traversent actuellement une zone de turbulences
et, inévitablement, l’ambiance s’en ressent au sein de la glorieuse
écurie anglaise. Cela va des petites phrases de Mark Andrews (il
se réveille quand Sam ?) aux grosses colères du Team manager.
Des employés du circuit de Mexico nous ont révélé
avoir retrouvé du sang sur les murs du stand occupé par les
Cars. Notre correspondant permanent Manuel Teclahuamoc fut lui-même
violemment pris à parti par Mark Andrews après une question
quant à l’avenir des Cars. Entre 2 insultes en dialecte écossais
des Highlands, le pilote anglais a toutefois confirmé que les Cars
seraient bien présentes en 99/2000 et que lui-même, sauf catastrophe
type décès de la reine, serait fidèle au poste. L’avenir
du pilote bhoutanais (champion en titre, master 1979, 120 GP, 19 victoires,
28 podiums, 54 fois dans les points, 2 pôles, pilote bhoutanais du
siècle, etc. etc.) est lui beaucoup plus incertain. Très
zen (normal pour un bhoutanais), Sam Hu (champion en titre, master 1982…)
souhaiterait partir mais n’ose pas le dire trop fort de peur de se prendre
une bonne douche écossaise. Actuellement au plus mal dans ce championnat
(seulement pas beaucoup de fois dans les points en 7 courses), le pilote
asiatique (champion en titre, master 1976…) aurait même proposé
d’apprendre l’espagnol afin de pouvoir courir chez Desperados! Pour en
arriver là, c’est que quelque chose va mal… |
Desperados – Plus sereine,
l’écurie mexicaine aborde l’avenir avec calme et tranquillité.
Seule écurie avec les Cars à courir avec la même paire
de pilotes que la saison dernière, il semblerait que cela se passe
un peu mieux que pour leurs ennemis jurés. Pachacutec devrait rester
malgré des propositions mirobolantes de la plupart des top teams
(ben oui, ils n’ont pas de klaxon…). Le départ de Pancho Villa est
lui sérieusement envisagé. Un transfert chez Malowin est
même évoqué. Info ? Intox ? Stratégie type cheval
de Troie? Avec les Mexicains, difficile de savoir… une chose est sûre,
les Mexicains prospectent. On se souvient ainsi d’une approche de Rascal
Atac auprès de Scott Keaton (après 2 GP seulement!) afin
de reconstituer le duo vice-champion du monde 97 (chez Mustang). De même,
Pachacutec aurait émis le désir de courir avec Jessie Farr-Jones.
Refus catégorique de Atac (une gonzesse chez les Despe ? Et pourquoi
pas Mark Andrews tant qu’on y est ?). Par contre, il se murmure que la
première place au classement bourrins d’Orange Mécanique
ne laisserait pas insensible le team manager de l’écurie. De même,
sa récente victoire devant la Malowin de Grosbœuf au Mexique a marqué
les esprits. Mais n’oublions pas un détail essentiel: Orange est
anglais. Reste LA piste: Ramon Diaz. Présentant toutes les qualités
requises pour courir chez Despe, à savoir latino et agressif, on
sait que Don Desperados essaie désespérément de remettre
la main dessus, pour l’instant sans succès. En conclusion, on prépare
l’avenir avec optimisme et sérénité, la possibilité
d’une troisième saison avec le même duo n’étant pas
non plus exclue. |
Topnaz – Au fond du trou
la saison passée, l’écurie belge, tel le phœnix, renaît
de ses cendres. Emmenée par un Magic Titi en plein renouveau, Topnaz
se retrouve aux avants-postes du championnat. Question avenir, grosse sensation
à Mexico puisque Magic a déclaré vouloir changer d’air
ou, plus exactement, vouloir lancer dans le grand bain sa propre structure,
la déjà célèbre MT-One ! Alors que des rumeurs
annonçaient qu’il avait fait une demande de passeport belge afin
d’éviter les sempiternels problèmes de visa, voilà
une nouvelle qui en a surpris plus d’un. Reste que rien n’est fait puisqu’il
faudra pour que le grand projet du Canadien se réalise qu’une écurie
se retire. Et puis avec quel pilote? Bref, encore beaucoup d’incertitudes.
Scott Keaton, qui semble s’épanouir pleinement dans sa nouvelle
écurie (voir les photos dans notre dernier numéro) n’a encore
émis aucun desiderata quant à son avenir. Même si des
rumeurs prétendent que Jessie lui manque un peu, même si des
premiers contacts ont eu lieu avec Desperados, rien ne filtre des intentions
du teigneux pilote Australien qui se concentre à fond sur sa saison.
Reste qu’il risque d’être très demandé dans une fin
de saison où le baron Von Lem va avoir du boulot pour gérer
une situation qui s’annonce complexe. |
Malowin – Bienvenue dans
le monde merveilleux des gens qui n’ont aucun problème. Les vice-champions
du monde abordent la seconde moitié de la saison en tête et
aucun nuage n’obscurcit l’horizon : les résultats sont là,
l’entente entre les 2 pilotes est parfaite, la relève est assurée
(Tupolev), le patron est content. Question avenir, rien ne filtre des intentions
des Anglais. Ils seront présents la saison prochaine, c’est la seule
certitude. On peut juste émettre quelques hypothèses : Malowin
est une écurie qui ne reconduit jamais la même paire de pilotes.
Alors qui partira si départ il y a? Et qui arrivera? On parle déjà
d’un retour de Trackzard dont les mains tremblaient à chaque passage
des monoplaces anglaises devant les stands. D’autres noms sont évoqués
(Pancho Villa, Sam Hu…). Seules certitudes : les noms de Pachacutec (Un
klaxon? Et pourquoi pas la clim’?) et du major Lee (trop tendre) ont été
rayés de la liste. On en reparlera plus tard a juste déclaré
le team manager. |
OCB Ford – La seule nouvelle
écurie de la saison éprouve bien des difficultés dans
cette première partie de championnat. Heureusement, la récente
victoire d’Orange pourrait bien être le déclic dont avait
besoin le team. Il était temps car des rumeurs affirment que le
géant américain menace de retirer ses billes (pardon, ses
moteurs) au cas où les résultats ne s’amélioreraient
pas. Le néo-team manager Tchitchi Moreno, après son putsch
manqué chez Kuba Traum, essaye donc de parer au plus pressé
et affirme que c’est déjà bien beau si l’écurie est
encore présente la saison prochaine. Question pilotes, Orange vient
de prouver au microcosme de la FD que son talent est intact malgré
une année sabbatique passée à récupérer
de l’émotion trop forte que lui a procuré la conquête
de son titre mondial. Sûr qu’à la fin de la saison, les propositions
vont tomber et Tchitchi aura bien du mal à conserver celui qui s’annonce
comme le leader de l’équipe. Louis Cifer, le rookie, n’a lui toujours
pas marqué de points. Il faut dire qu’à l’inexpérience
s’ajoute une poisse tenace qui donne un résultat calamiteux. Tchitchi
Moreno a même menacé de le virer et de le remplacer par le
major Lee si les résultats ne s’amélioraient pas. Bref, ça
va mal… |
Mustang – Question transferts,
Mustang a déjà donné et pour eux la saison vient juste
de commencer. Alors évidemment, on ne va pas leur causer de la saison
prochaine. Jessie ‘croqueuse d’hommes’ Farr-Jones, team manager après
le départ (snif !) de Scott a enfin trouvé son bonheur auprès
du fougueux pilote italien major Lee. Exit donc les Lesgalletons, Ivar
ZZ et autres Rod Runner! En plus, ça marche puisque Jessie commence
à marquer des points et le major commence à finir les courses.
Seule ombre au tableau : Max voit d’un mauvais œil ce nouveau couple (si
elle le garde, c’est qu’il y a anguille sous roche). |
Evidemment, ce ne sont que ragots,
rumeurs, hypothèses, supputations et médisances. Et il est
clair qu’il est beaucoup trop tôt pour parler transferts, surtout
lorsque l’on sait que la moindre victoire, le moindre podium, le moindre
point, la moindre anicroche, le moindre coup de klaxon, la moindre trajectoire
foireuse, la moindre trajectoire bloquée, la moindre carro intempestive
(ça y est, c’est fini) peuvent bouleverser toutes les données.
Mais bon, moi, j’aime bien parler des transferts…
Jay Desinfo
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