La Gazette On Line
N°24 : GP d'Interlagos - 10 janvier 1999 course 6/16
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Edito :
Sur un circuit mal-aimé de la majorité des pilotes, même scénario que l’an dernier qui voit le pole-man l’emporter, en l’occurrence Scott Keaton qui renoue avec la victoire un an jour pour jour après celle à Kyalami la saison dernière. Après une course bien perturbée par une entame extrêmement cassante, on aura pu apprécier le talent du jeune rookie Tryphon Tupolev, second après avoir longtemps fait cavalier seul, dont l’entente avec Alf Nielsen, troisième, permet à Malowin de rester dans les roues de Topnaz au classement constructeurs. Côté pilotes, si Magic garde un rythme confortable, les points marqués par les outsiders au Brésil nous offrent un joli resserrement avec 6 pilotes en 5 points derrière le leader. Il n’empêche qu’on aura entendu pas mal de voix s’élever contre le choix de ce tracé laborieux au programme du championnat… et que cela promet d’être encore pire dans deux semaines au Mexique.

1 ère séance d'essais - soleil
2 ème séance d'essais - couvert
Le classement des essayeurs
Les plus rapides
La grille
Les monoplaces
Les leaders successifs
Les tours en tête
Nos amis les bourrins
Les plus belles pointes
Les plus belles remontées
La grille d'arrivée
Le classement général pilote
Le classement général écuries

Brèves :

«Putain… J’la sentais bien cette course…», Pedro Tequila
«C’est pas possible, ça fait 8 ans que ça dure…», Scott Keaton dégoûté par les mécanos Malowin
«Mon idole, c’est Droopy», Scott K., apprenti alcoolique
«Le seul truc que j’aime sur ce grand prix c’est d’y économiser 2 points», Mark Andrews
«Niquez comme un fox avec Desperadox», Alf Nielsen apprenant que la fortune de Don Desperado s’est faite dans une chaîne de sex-shops
Conférence de presse :
Il ne reste plus de galette? Plus de cidre? Je rentre chez moi… Pedro Tequila
Circuit très dur, très éprouvant pour le cœur. Dommage pour cette tenue de route de merde!! C’est mon point faible, ma seule défaillance. J’espère beaucoup du prochain grand prix. Orange Mécanique
Grand prix d’horreur, les problèmes de fiabilité continuent avec les Cars ‘N Roses. Vivement l’expérience Manga O Saté pour tester autre chose… Sam Hu
Fuck Magic, Fuck Brazil (France 3 Brésil 0). Au Mexique, les OCB seront là ou sinon… Louis Cifer
Heureux d’avoir fini un grand prix, dernier mais…! En tout cas, j’ai pu suivre la course en grandeur nature et n’ai pu que constater la victoire des meilleurs… Major Lee
Super contente pour Scotty, il le mérite bien. Heureuse pour Tryphon et contente pour les Mustang de ne pas être morts!
 Jessie Farr-Jones
Une belle course, mais il manquait quelqu’un pour marquer Scott chez Desperados. Le coach va pas être content, tant pis il avait qu’à être là. Pancho Villa
Une course bien difficile en partant onzième où j’aurai pu mieux finir, dommage. Fuck OCB et Fuck Pancho, bravo à Scott qui mérite cette victoire. Magic Titi
Bravo Scott!!! C’est la première fois que je rallie l’arrivée à Interlagos; malgré ça, je persiste à penser que nous venons de finir le pire circuit de l’année. Ca va mal chez les Cars mais c’est passager. Reste un second cauchemar dans 15 jours à Mexico, après ça ira mieux. Mark Andrews
Impressionné par Tryphon, épaté par Scott, belle course. Quant à moi, mauvais réglages et surtout bloqué par Orange 2 fois… Désolé pour Louis, rendez-vous au Mexique.
Ps: encore bravo à nos mécanos et aux ingénieurs BBM! Alf Nielsen
Génial, j’adore ça! On m’a donné ma chance avec des consignes bien précises, je pense les avoir suivies tout en m’éclatant, je pouvais pas attendre mieux d’une première course officielle. J’espère qu’on me donnera ma chance de nouveau bientôt, je dois une revanche à Mark et Scott m’en doit une! La prochaine fois, je lui donnerais encore plus de difficultés. Tryphon Tupolev
Pole-victoire et en plus la deuxième à Interlagos! Trop content! Il nous fallait bien ça pour le team vu que Malowin marque aussi 10 points.J’ai misé sur l’expérience face au jeune Bulgare et j’ai réussi mon coup… Mais félicitations à Tryphon, de la graine de star à la clef! Mes amitiés à Alphonse. Scott Keaton
C’est la première fois que je me retrouvais à suivre un grand prix hors d’un baquet, je crois que c’est encore plus éprouvant que d’être sur la piste où au moins on sait à quoi s’attendre.
J’y ai cru jusqu’au bout pour Tryphon, je pensais pas qu’il suivrait aussi bien mes conseils. Il m’a bien bluffé… Mais bon, un baptême du feu avec dans ses roues un Scott remonté comme jamais, c’était perdu d’avance… J’avais peur de me faire décrocher au classement et le résultat est idéal.
Enfin, c’était quand même rigolo de jouer au commentateur pour la télé avec Tchitchi Moreno, on a vachement respecté nos collègues… Alphonse Grosbœuf
La course :
Fichtre quel départ! Alors que peu de pilotes ont décidé d’investir dans leur configuration pour cette course, tous démarrent comme si de rien n’était. Résultat : les monoplaces de Sam Hu et Orange Mécanique sont déjà presque bonnes pour la casse !
Devant, Scott est parti comme une fusée mais se fait reprendre dès la première grande ligne droite par un Mark Andrews revenu d’on ne sait où, persuadé que, de toutes façons, il ne finira pas cette course dont il n’a encore jamais vu l’arrivée.
7e tour et premier incident : Pedro Tequila tente de revenir sur les poursuivants en risquant de se sortir de la piste ; il rentre mais vient se frotter à la Malowin de Tupolev : un petit coup de volant du Bulgare et le Mexicain part en petits morceaux…
D’ailleurs, pas impressionné, Tryphon poursuit sur son élan et revient illico sur Scott et Mark. Les 3 pilotes ont 10” d’avance, plus personne ne leur reviendra dessus. Derrière eux, Orange, Pancho et Magic mènent la chasse tandis que Sam perd place après place, n’osant déjà plus trop passer la 5e avec son moteur aux abois.

Les trois hommes de tête vont alors courir de conserve jusqu’au premier passage aux stands qui voit, une fois de plus, la Topnaz du groupe lâcher du terrain le temps de sortir ses mécanos de leur léthargie habituelle (Je suis bien au stand Topnaz? Non, ici c’est la boucherie Sanzot…). Mark Andrews et Tupolev repartent donc seuls en tête pour le second tour alors que derrière, on navigue en petits groupes en espérant les ratages devant pour pouvoir revenir. Ainsi, les positions sont les suivantes au 18e tour: Mark et Tryphon devant, Scott à 10”, Orange et Pancho à 20”, Magic Alf et Louis à 30”, Jessie et le major à 40”, Sam à 50”.

Comme au premier tour, les deux premières lignes droites vont décanter les positions et, cette fois-ci, sonner le glas des rêves de victoire de Mark Andrews. En effet, après avoir tâté de la carrosserie bulgare et s’être retrouvé sursitaire, l’anglais plante successivement les deux lignes droites et se fait lâcher par Tryphon puis par Scott. Vingt secondes de retard c’est mission impossible sur un tour et demi d’Interlagos…
Une nouvelle course commence alors en tête, avec un Tryphon qui se retrouve tout seul sans trop l’avoir cherché et un Pitbull la bave aux lèvres tentant par tous les moyens de mettre la pression sur le rookie en espérant l’erreur. Pas démonté, le Bulgare va tenir jusqu’au second passage aux stands, où il se présente seul avec 10” d’avance sur Scott, 20” sur Mark et Orange, 30” sur Louis et Alf –qui font une fois encore la course côte à côte–, 40” sur Pancho et Magic, 50” sur Jessie et Sam, tandis que le major Lee accuse déjà 1’10” de retard.
Et, comme d’habitude, tout va se jouer dans le début du troisième tour. Si le bulgare commence à montrer ses limites en se ratant dès l’entrée du premier virage, il peut encore compter sur l’aide des mécaniciens Topnaz qui lui permettent de conserver sa courte avance tandis que, derrière, Alf Nielsen a passé la surmultipliée et revient à fond de train sur Mark et Orange.

C’est finalement la seconde ligne droite qui va être fatale au rookie qui se rate sur un coup pourtant quasi immanquable (un coup à la Mark Andrews dira-t-on aujourd’hui…) et se fait reprendre par Scott, radieux. La guerre psychologique peut alors commencer, l’Australien passant son temps à court-circuiter la radio Malowin pour hurler aux oreilles du Bulgare «J’t’aurai à l’expérience!!!». Au même moment, les péripéties reprennent derrière avec pour commencer le premier abandon de la saison d’Orange Mécanique. Dans un état de délabrement incroyable depuis le tout début de course, le pilote OCB achève sa fragile monoplace sur un débris en tentant de rester dans la bagarre pour le podium; on pourra au moins saluer qu’il n’ait jamais levé le pied et pris tous les risques contrairement à Sam, par exemple, qui –tiens?!– abandonne à son tour de la même façon… Etrange course que celle du champion en titre qui aura commencé par rétrograder presque volontairement pour ensuite ne pas réparer et repartir à la chasse avec tout plein de retard. C’est sans doute avec ce genre d’obscure stratégie que l’on devient champion du monde…
Après Orange et Sam, c’est maintenant au tour de Mark de se rater de nouveau (quel abominable 3e tour pour les Cars) et donc de laisser Alf Nielsen libre de tout marquage pour la dernière marche du podium! Le danois n’en demandait pas temps après sa victoire de Melbourne.
On revient vite en tête parce que l’arrivée approche, et Scott met ses menaces à exécution : après s’être retenu pour rester dans la roue de son adversaire dans les deux derniers virages, l’Australien profite de la dernière réaccélération pour passer le Bulgare à la suralimentation et ainsi signer sa première victoire de la saison. Splendide victoire de Scott Keaton, arrachée avec les tripes, qui le relance complètement dans la course au titre.
L’arrivée se poursuit alors en ordre plus ou moins dispersé, l’avance des deux premiers pilotes étant telle que Tupolev n’arrivera même pas à freiner suffisamment pour se laisser passer par son coéquipier Alf Nielsen et ainsi appliquer ses consignes jusqu’au bout, seule fausse note d’un formidable grand prix pour un rookie…

Enfin, lors de l’attribution des derniers points, notons la poisse qui continue de s’abattre sur les OCB puisque Louis Cifer se sort de la piste avec assez peu de réussite alors qu’il s’apprêtait à marquer ses premiers points de la saison… Ainsi que, bien longtemps après l’arrivée des autres pilotes, le passage du Major Lee qui, pour la première fois de sa courte carrière, réussit à franchir la ligne d’arrivée avec une monoplace entière !
 

De notre envoyé spécial au Brésil, Jean Nébavet.
Les essais :
Une fois n’est pas coutume, on aura bien senti lors de ces deux séances qu’à part Mark Andrews, peu de pilotes avaient jugé bon de s’entraîner pour les qualifications, Sam et Jessie allant même jusqu’à vouloir prendre le départ dans le mauvais sens, n’ayant pas réalisé qu’au brésil, on tourne dans le sens inverse de d’habitude! (Pour l’entraînement, il n’y a qu’à regarder les temps par coup; petit rappel, un pilote sous les 3s est considéré comme très rapide et rapide sous les 4s…).
Par contre, une fois de plus, pas de grandes performances en première séance: les pilotes ont l’habitude d’y lâcher leurs coups et sur un circuit comme Interlagos, ça se traduit par seulement deux pilotes qui arrivent à ne sortir d’aucun virage, et surtout pas mal d’erreurs de placement, notamment avant l’entrée du premier virage. Tout le monde pense que la pole provisoire de Scott Keaton ne peut que tomber en seconde séance, belle illusion.
On s’amuse un peu plus en seconde séance avec une nouvelle météo variable (décidément, quelle super règle…) dont les victimes seront aujourd’hui les deux Desperados et, surtout, Magic Titi qui enregistre là sa première grosse contre-performance en qualif’ de la saison. Une fois le soleil revenu, on attend la bagarre mais non, rien n’y fera, les pilotes recommencent à sortir et ruinent leurs derniers espoirs, permettant ainsi aux free-lance de se placer: inattendue 6e place de Pedro Tequila et surprenante 1ère ligne du rookie du jour!
Devant, le Pitbull se permet d’améliorer une pole pourtant pas exceptionnelle sur un tracé où, on le savait déjà, la pole est importante même si ça ne se voit pas tout de suite…
Pour en finir avec les essais, notons que jusqu’alors il y avait 4 pilotes détachés au classement, qu’aucun des 4 n’aura marqué aujourd’hui, et que cela permet à Scott de revenir à la deuxième place du classement provisoire.
Les pilotes :
Avec les absences annoncées de Pachacutec (retenu au Pérou par Don Despe’ pour de prétendues raisons familiales) et de Grosbœuf (convalescent), l’occasion était belle de faire le trou pour Magic et Pancho. D’autant que leur remplaçants respectifs semblaient un peu légers: Pedro Tequila pour Pachacutec, que l’on avait vu l’an dernier à Melbourne complètement craquer en fin de course après avoir brûlé toutes ses cartouches en flambant dans les premiers tours; et Tryphon Tupolev pour Grob’, un obscur rookie bulgare effectuant pour l’occasion sa première sortie officielle au volant d’une Formule Dé.
Mais la sensation du jour côté pilote était bien le retour du major Lee chez Mustang et (enfin!) l’annonce de la signature de son contrat pour le reste de la saison. De quoi mettre un peu de baume au cœur d’une Jessie jusque là bien seule dans ses stands…
En avant-goût du prochain grand-prix : C’est arrivé l’an dernier !
L’an dernier, nous sommes passés en principauté le 26 avril, avec, comme d’habitude, un temps de cochon: variable en 1ère séance, variable en 2nde séance pour finir par de la pluie en course.
Après des essais pas bien palpitants, ce fut une des rares courses de la saison où les douze pilotes titulaires étaient au rendez-vous (normal, la légende Monaco…).
Si Magic s’élançait en pole, c’est rapidement Grosbœuf qui s’empara de la tête pour effectuer 40 tours en tête avant de remporter la course, conservant pendant presque tout le grand prix 10 petites secondes d’avance sur Sam Hu.
On se souviendra du passage éclair de Scott, sorti dès le premier virage à 3, et du coup d’éclat de Pancho Villa qui revint sur Grosbœuf à fond la caisse au 30e tour pour se tuer sur sortie de route au tour suivant…
L’arrivée au ralenti !
Deux virages restent à parcourir, Tryphon et Scott sont roue dans roue, prêts à passer la 4e. Tryphon tire un 8, Scott aussi, et ils se replacent roue dans roue dans l’avant-dernier virage lorsque Scott réalise (trop tard) qu’il s’est mal placé dans le virage puisqu’il a compté son prochain déplacement sans tenir compte de l’erreur de marquage de la petite ligne droite à suivre. Il risque donc de planter sa 5e sur 11. Tour suivant, Tryphon sort un 16 en 5e, sort de 3 cases, et Scott –tirant un 15– sort de 2 cases juste derrière lui, guettant l’aspiration. Dernière ligne droite, Tryphon suralimente sa 6e et tire 25, raté donc. Scott embraye, sort un 27 en 6e suralimentée et dépose le Bulgare.
Scott 1er
La victoire envolée, Tryphon freine tout ce qu’il peut pour se laisser remonter par son coéquipier Alf. Il commence par un 10 en 4e, il lui faut maintenant 6 ou moins en 3e pour ne pas passer la ligne. Il lance un 7 et franchit l’arrivée d’un souffle devant Alf.
Tryphon 2e, Alf 3e
Arrive alors Mark, seul dans son tour, qui passe la ligne tranquillement en saluant ses mécanos (on se demande bien pourquoi!).
Mark 4e
Enfin, Magic et Pancho se présentent au coude-à-coude dans le dernier virage pour les derniers points. Mais Pancho ne peut que passer la 5e alors que Magic passe la 6e. Le Québécois enrhume le Mexicain dans la dernière ligne droite…
Magic 5e, Pancho 6e
Rectificatif
Après vérification des images vidéo, les journalistes ont décidé d’invalider la pointe à 360 km/h réalisée par Scott dans la dernière ligne droite du grand prix. En effet, il partait une case derrière Tupolev (qui tira 25 en 6e) et, réussissant une 6e suralimentée à 27 (donc 31 cases), il ne pouvait prendre l’aspiration du Bulgare qu’avant de jouer ses points de suralimentation… Les règles stipulant que la suralimentation doit s’effectuer avant l’aspiration, il pouvait donc dépasser mais pas aspirer, sa pointe était donc de 320 km/h. Evidemment, cela ne remet pas en cause la victoire de l’Australien qui était de toute façon assuré de passer la ligne dans son dernier déplacement.
Arret sur image : les mécanos Topnaz
15ème tour, premier passage au stands. Alors que T. Tupolev et M. Andrews réussissent leurs arrêts rapides, Scott Keaton échoue comme d’habitude et doit concéder un coup aux deux hommes. Dégoûté, l’australien s’en prend à ses mécanos dont c’était la dernière chance. La nouvelle se répand illico dans les paddocks: les mécaniciens Topnaz seront virés à la fin de la course et remplacés par des techniciens de chez KRT, Keaton Racing Team*.
S’ils n’ont jamais été réputés pour leur rapidité, les mécaniciens belges (non, on se moque pas d’eux, ils sont ‘vraiment’ belges…) de chez Topnaz réalisaient sans conteste leur pire saison cette année avec un ratio incroyable de 2 manips réussies sur 11 tentées depuis le début de la saison.
Immédiatement interrogé par radio, Magic Titi a salué avec satisfaction la décision de son coéquipier, qu’il semblait attendre depuis longtemps.
Même si elle a été prise sur un coup de tête, nous ne pouvons que saluer à notre tour le courage d’une telle décision puisque la nouvelle équipe de mécaniciens repartira de zéro, perdant donc les (maigres) acquis de l’écurie, soit 4 points de manip (ils n’étaient donc plus qu’à 1 point de l’augmentation…).
A l’heure où nous mettons sous presse, nous ne connaissons pas encore la réaction du baron Von Lem, propriétaire du team Topnaz. On peut néanmoins présager qu’elle sera moins enthousiaste que celle de ses deux pilotes…
* D’après nos informateurs, cette entreprise de pointe s’appelait auparavant Keaton Australian Racing Team. Les problèmes de l’écurie belge en faisant déjà pouffer plus d’un, les dirigeants auraient sommé les Australiens de
raccourcir leur nom pour éviter un malheureux Topnaz-Kart…
Un représentant de chez Malowin nous a confirmé avoir été approché par des officiels Topnaz venus lui faire une proposition d’embauche de mécaniciens pour un total de 3 millions de $ par mécano ainsi qu’une somme restée secrète de points pactoles… Selon les propres paroles du représentant Malowin: «On est déjà en pourparlers avec Topnaz pour régler définitivement le vieux différent qui oppose nos écuries, chaque chose en son temps… De toutes façons, à chacun sa technologie de pointe, même si on veut bien enterrer la hache de guerre, on va quand même pas refiler nos meilleures armes à nos concurrents les plus sérieux au championnat…». Rappelons pour les plus jeunes que le conflit Topnaz-Malowin dure depuis déjà 8 ans et que les rapports se sont nettement améliorés depuis le retrait de Trackzard et du baron Von Lem. Ainsi, on se souviendra que l’an passé, Grosbœuf avait faillit se faire virer de chez Malowin pour avoir ouvert la porte volontairement à Magic à Spa…
La main dans le sac : Scott et Jessie
Attention, sujet sensible…  Nous avions eu droit à un démenti formel et outré de Scott Keaton lorsque nous avions révélé la nature de ses rapports chez Mustang avec son ancienne coéquipière, la croqueuse d’hommes Jessie Farr-Jones. Nous en avons encore eu un exemple ce week-end lorsque, réagissant à des allégations de FD Magazine, le Pitbull a protesté que «Jessie, c’est pas ma copine, c’est celle de Max [Rockatanski, Ndlr]». Malheureusement pour lui, le comportement des deux pilotes à Interlagos nous laisse entrevoir une tout autre réalité: ou bien Max a des cornes, ou bien ils se sont lancés dans un ménage à trois! En effet, comment interpréter autrement certaines réactions pendant la course? Ainsi, comme en témoignait dernièrement Alf Nielsen: «chaque fois que Jessie ratait une entrée de virage, j’entendais le Pitbull qui gémissait dans son baquet», On en dira pas plus, mais rappelons pour finir cet événement marquant que tous les pilotes auront pu constater dans les stands: Jessie tançant l’Australien d’aller lui rouler une cigarette puis celui-ci se dépêchant de lui obéir! On attend avec impatience les commentaires de Max…

Le second baquet Mustang suite (et fin?)
Cette fois-ci, c’est officiel: le major Lee a signé chez Mustang comme pilote titulaire du baquet n°8 pour la fin de la saison.
Repéré alors qu’il était encore un espoir du karting européen, le pilote italien avait déjà participé à quelques courses l’an dernier –chez Mustang puis pour la mystérieuse écurie Coucou Casse-Cou–, sans grands résultats. Alors qu’il était pressenti dès le début de cette saison pour courir aux côtés de Jessie, le major s’était fait longuement désirer avant de décliner l’offre, préférant se consacrer à son kart préféré.
Il semblerait bien que les sirènes de la compétition phare (et un salaire plus que confortable) aient eu raison de ses dernières réticences…
Plus perfidement, nous ne pourrons nous empêcher de constater que Jessie semble fort bien s’accommoder du tempérament Latin-Lover du major Lee, ce qui ne devrait pas manquer d’alimenter le carnet rose du championnat. Peut-être peut-on aussi voir là la raison de l’embauche du major… En tout cas, nous, on est bien contents de n’être ni à la place de Max ni à celle de Scott dans cette histoire qui sent le stupre…
La grille : Magic Titi, Sam Hu, Scott Keaton, T. Moreno, Santa Yana, Pancho Villa, A. Grosboeuf, M. Andrews, Pachacutec, Trackzard, Jessie Farr-Jones, baron Von Lem (parti des stands).
L’arrivée : A. Grosbœuf (53 tours en 5h 39’), Sam Hu (même temps), M. Andrews à 10”, Magic Titi à 30”, Santa Yana et T. Moreno à 50”, Trackzard à 1’10”, J. Farr-Jones à 2’, Pachacutec abandon P/F au 34e, Pancho Villa abandon P/F au 31e, baron Von Lem abandon P/F au 28e, Scott Keaton abandon carrosserie au 8e.
Attention, vous pouvez d’ores et déjà prévenir chez vous, la course promet cette année encore d’être longue, même si on espère ne pas battre le triste record de 5h 39’ de l’an passé (certes, il pleuvait mais c’est quand même un peu beaucoup).

En direct : L'abandon de Sam Hu

36ème tour, Sam Hu abandonne sur tenue de route. A priori, rien d’exceptionnel mais… Il faut savoir que Sam était sursitaire carrosserie depuis le 3e tour (!), sursitaire moteur depuis le 6e tour (!!), sursitaire tenue de route depuis le 31e tour, et que s’il s’était arrêté une fois aux stands, c’était pour un arrêt rapide!
On aurait pu s’attendre à ce qu’il abandonne plus tôt, et cela n’aura d’ailleurs pas été faute d’essayer, le Bhoutanais ayant joué la mort une bonne dizaine de fois auparavant, que ce soit sur carrosserie ou sur moteur.
Non, en fait, l’aspect rigolo de cet abandon tient dans le fait que, roulant dans une poubelle absolue, Sam tentait dans ce dernier déplacement une 6e qui pouvait aussi bien l’expédier à l’hôpital sur sortie de route. Sam lança son dé de 6e et sortit un très gros tirage: sa trajectoire la plus longue comportait deux tenues de route et, à moins d’en rater une des deux, il lui fallait jouer la blessure pour son abandon sur sortie de route. Heureusement pour lui (!), Sam abandonna sur la première tenue de route.
Pour la petite histoire, notons que Sam tira son jet de blessure par curiosité… Il peut remercier le chassis pourri de sa Cars ‘N Roses: la chambre de Grosbœuf était encore toute chaude et n’attendait que lui !

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Les STATS !

ESSAIS

1ère séance - soleil
 
Pilote
Total
Temps
Sorties
pénalités
Moyenne
1
Magic Titi
28
1'24"98
10
0
4.9s
2
Tryphon Tupolev
22
1'00"47
2
2
3.5s
3
Scott Keaton
17
1'14"26
0
0
4.6s
4
Jessie Far-Jones
21
2'40"00
2
0
9.4s
5
Louis Cifer
26
1'29"06
6
2
5.2s
6
Alf Nielsen
18
1'07"96
0
2
4.5s
7
Major Lee
30
3'16'43
8
0
10.3s
8
Pancho Villa
27
1'19'99
4
2
4.0s
9
Orange Mécanique
18
0'59"65
2
0
3.7s
10
Sam Hu
18
1'02"21
2
0
4.1s
11
Mark Andrews
20
0'55"63
2
0
3.1s
12
Pedro Tequila
28
2'03"37
12
0
8.8s
2ème séance - couvert/pluie/soleil
 
Pilote
Total
Temps
Sorties
pénalités
Moyenne
1
Major Lee
52
3'39"67
30
0
11.5s
2
Pedro Tequila
19
2'02"24
1
0
7.6s
3
Magic Titi
27
1'53"13
1
2
4.9s
4
Pancho Villa
22
1'19"48
1
2
4.4s
5
Louis Cifer
23
1'43"52
2
2
5.7s
6
Tryphon Tupolev
18
0'54"28
2
0
3.3s
7
Jessie Far-Jones
24
2'41"02
2
0
8.1s
8
Mark Andrews
24
0'45"10
10
0
3.2s
9
Alf Nielsen
20
1'24"08
0
0
4.4s
10
Sam Hu
19
1'32"85
0
0
5.1s
11
Orange Mécanique
18
1'00"62
2
0
4.0s
12
Scott Keaton
17
1'07"24
0
0
4.2s
en bleu : sous le soleil ; en rouge : sous la pluie
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Classement pilotes d'essai
1
Alphonse Grosboeuf
26
2
Scott Keaton
23
3
Magic Titi
23
4
Mark Andrews
22
5
Pancho Villa
18
6
Orange Mécanique
9
7
Sam Hu
8
8
Louis Cifer
6
9
Tryphon Tupolev
6
10
Alf Nielsen
6
11
Alphonse Lesgalletons
4
12
Rod Runner
2
13
Pachacutec
2
14
Pedro Tequila
1
Les plus rapides
1
Mark Andrews
3.41s
2
Alphonse Grosboeuf
3.43s
3
Scott Keaton
3.93s
4
Pancho Villa
4.18s
5
Orange Mécanique
4.21s

Réussite des Mécaniciens

rang
écurie
tentatives
%
seuil
1
Malowin BBM
13/17
76
12
2
Desperados
5/8
62
11
3
Cars 'N Roses
6/10
60
11
4
OCB Ford
4/8
50
11
5
Mustang
3/7
43
10
6
Topnaz
0/0
0
10

grille de départ

1
Scott Keaton
17-1'07"24
2
Tryphon Tupolev
18-0'54"
3
Orange Mécanique
18-1'00"
4
Sam Hu
18-1'02"
5
Alf Nielsen
18-1'07"
6
Pedro Tequila
19-2'02"
7
Mark Andrews
20-0'55"
8
Jessie Far-Jones
21-2'40"
9
Pancho Villa
22-1'19"
10
Louis Cifer
23-1'43"
11
Magic Titi
27-1'53"
12
Major Lee
30-3'16"

configurations des monoplaces

pilote
team
config
P
F
C
K
M
T
Pneus
1er arrêt
2e arrêt
Sam Hu
CNR
20-1
7
2
3
2
4
2
DDx
19e +
 
Mark Andrews
CNR
19-1
7
1
3
2
4
2
TTT
15e +
29e F,K
Tryphon Tupolev
MLW
22-0
7
2
3
3
4
3
TTT
15e +
27e F
Alf Nielsen
MLW
22-1
7
2
4
2
4
3
TTT
18e +
30e +
Pancho Villa
DES
21-1
7
2
3
3
3
3
TTT
17e M,F
32e K
Pedro Tequila
DES
20-2
9
1
3
2
3
2
TAb
   
Jessie Far-Jones
MTG
21-0
7
2
4
2
4
2
Dxx
   
Major Lee
MTG
21-1
8
2
4
2
3
2
TDx
18e F
 
Scott Keaton
TNZ
21-1
9
2
2
2
4
2
TTT
15e -
28e -
Magic Titi
TNZ
22-1
7
2
3
3
4
3
TTD
17e +
31e F,M
Louis Cifer
OCB
21-1
7
2
3
3
4
2
TTT
17e -
 30e -
Orange Mécanique
OCB
21-1
7
2
4
3
3
2
TTT
16e M
29e M
** Petit rappel pour ceux qui dorment au fond, pour les configs: P=Pneus; F=Freins; C=Conso.; K=Carro.; M=Moteur; T=TdR. Pour les pneus: D=Durs; T=Tendres; I=Intermédiaires; P=Pluie; x=Pas d’arrêt; Ab=Abandon. Pour les arrêts rapides, "+" signifie manip réussie, et "-" signifie manip ratée.  Pour les arrêts longs, "18e C,K" signifie «arrêt long au 18e tour et prise d’un point conso et un point carro». C'est pas compliqué non ?

Les leaders successifs

Scott Keaton
1-7
 
10
 
12-14
     
36
 
41
13
Mark Andrews
 
8-9
 
     
17-19
       
5
Tryphon Tupolev
     
11
 
15-16
 
20-35
 
37-40
 
23
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Tours en tête
Scott Keaton
53
Alphonse Grosboeuf
45
Magic Titi
38
Mark Andrews
30
Pancho Villa
23
Tryphon Tupolev
23
Nos amis les bourrins ...
Orange Mécanique
5.5
Pancho Villa
4.2
Louis Cifer
4.0
Pachacutec
3.7
Alphonse Grosboeuf
2.8
Les plus belles pointes
6e
Alphonse Grosboeuf
(Long Beach)
340 km/h
5e
Scott Keaton
Magic Titi
(Long Beach - Detroit)
260 km/h
4e
Alf Nielsen
(Long Beach)
210 km/h
Les plus belles remontées
Alf Nielsen
10e-1er à Melbourne
9
Jessie Far-Jones
11e-3e à Longbeach
8
Pachacutec
9e-2e à Detroit
7

Résultat de la course

1
Scott Keaton
Topnaz
41 tours en 4h43 (1h42-1h27-1h34)
2
Tryphon Tupolev
Malowin BBM
à 10"
3
Alf Nielsen
Malowin BBM
à 10"
4
Mark Andrews
Cars 'N Roses
à 20"
5
Magic Titi
Topnaz
à 30"
6
Pachacutec
Desperados
à 30"
7
Jessie Far-Jones
Mustang
à 1'20"
8
Major Lee
Mustang
à 1'40"
9
Louis Cifer
OCB Ford
sortie de route au 42e (4h49)
10
Sam Hu
Cars 'N Roses
tenue de route au 36e (4h14)
11
Orange Mécanique
OCB Ford
tenue de route au 34e (3h55)
12
Pedro Tequila
Desperados
carrosserie au 7e (0h42)

 
 
Général pilotes
position
pilote
points
1
Magic Titi
24
2
Pancho Villa
19
3
Scott Keaton
18
4
Alphonse Grosboeuf
18
5
Pachacutec
17
6
Mark Andrews
16
7
Alf Nielsen
14
8
Sam Hu
9
9
Jessie Far-Jones
7
10
Orange Mécanique
7
11
Tryphon Tupolev
6
12
Trackzard
1
13
Louis Cifer
0
Général écuries
position
écurie
points
1
Topnaz
42
2
Malowin
39
3
Desperados
36
4
Cars 'N Roses
25
5
Mustang
7
6
OCB Ford
7

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