| Edito :
Pour ce troisième grand prix de la saison, nous aurons eu droit –enfin!– au retour de notre grand classique: les perturbations météo. Après des essais déjà passablement chaotiques, les conditions atmosphériques ont définitivement pris le contrôle de la course et quasiment décidé de son sort en ruinant les espoirs de Scott Keaton. Après un départ en pole position et la moitié de la course en tête, il devra renoncer à la victoire et se contenter d'admirer son coéquipier Magic Titi, bien plus à l’aise sous la pluie, fêter sa première victoire en championnat comme pilote officiel ! Finissant 3e, Scott permet à son écurie de recoller à la tête du classement constructeurs, tandis que Pachacutec, second, s’empare de la tête du championnat pilote… Les spectateurs sont ravis, cette saison s’annonce aussi serrée que les précédentes… 1 ère séance
d'essais - Variable
Brèves :
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La course :
Dès le départ de la course, avec cette bizarre météo qui s’annonce, tout le monde a bien compris qu’on partait pour vivre quelques heures assez folkloriques: si Scott file comme une flèche devant un Louis Cifer incapable de le contrer, l’animation vient du milieu de grille où calent Rod Runner puis Alphonse Grosbœuf puis Mark Andrews! Incroyable bouchon devant les stands… Ils partaient tous trois avec des rêves de victoire, mais le niveau de pilotage est si élevé que pour eux, c’en est déjà bel et bien fini des rêves de podium, on ne les reverra jamais devant (enfin les Malowin, parce que Mark, un peu quand même) ! Si devant la course est lancée avec le Pitbull seul en tête devant un petit groupe composé de Louis, Magic et Sam à sa poursuite; derrière ça frite assez fort avec la carrosserie de Mark Andrews qui est déjà presque un trophée exposé dans la vitrine souvenir des Desperados… (voir en dernière page) On se tape, on se pousse, on se bloque, et l’écart se creuse sévèrement tout au long du premier tour avec ce peloton qui s’effiloche (au premier ravitaillement, Orange et Grob’, bons derniers, compteront déjà 50” de retard sur Ze Pit’). Ce premier tour verra aussi les deux seules tentatives la course de 6e dans la grande ligne droite: Scott pour s’échapper, échec; Grob’ pour revenir, échec. Emballez, c’est pesé. Résultat, si Scott a poussé comme un forcené pour creuser l’écart, il ne peut faire mieux qu’aborder le premier ravitaillement avec 10” d’avance sur son coéquipier Magic Titi et 20” sur le groupe de chasse composé de Louis, Sam et des deux Desperados, revenues en trombe du fond de grille. Premier ravitaillement et première succession d’événements importants. Avec tout d’abord les risques approximatifs de Louis Cifer qui réussit à se sortir tout seul comme un grand (au foot, on dirait contre le cours du jeu) en essayant de passer ses compagnons pour rentrer aux stands avant eux… Petit but, grandes conséquences. A propos de stands, c’est ensuite au tour de Scott et Magic d’encaisser: repartis à fond avec un nouveau train de pneus tendres, ils ne peuvent que regarder le gros nuage exploser et des trombes d’eau leur tomber dessus alors que leurs adversaires s’arrêtent pour chausser des charentaises pluie… Avec pourtant de bonnes raisons d’être dégoûtés, Scott et Magic prennent la chose du bon côté et se font une raison et continuent d’attaquer en espérant un retour du soleil. Calcul intéressant puisque quelques minutes plus tard, les speakers annoncent que la météo restera au plus humide toute la journée… Coup très dur pour les Topnaz qui abîment de plus en plus leurs monoplaces pour rester devant. Et si Scott qui souffre terriblement se fait reprendre par Magic, on se rend bientôt compte que le Québécois est dans un très grand jour: pourtant en tendres sous la pluie, il continue sur sa lancée apparemment sans problème… C’est l’heure des bouleversements: Magic prend seul le commandement de la course. Scott est au fond du gouffre: il se fait reprendre puis lâcher par les deux Desperados puis reprendre encore par les deux Cars ‘N Roses. C’est le temps des nouvelles attaques, mexicaines cette fois. Rien n’y fera, Magic résiste et conserve ses 10” d’avance jusqu’au deuxième ravitaillement. Nouveau rebondissement: coup sur coup, ce sont Pancho Villa et Sam Hu qui nous refont le coup de Louis Cifer. Ca commence à devenir une maladie sérieusement chronique pour Pancho que d’abandonner devant; et tout le monde met un bon moment à réaliser que Sam a «vraiment» abandonné tellement ça lui arrive rarement. Tout cela à le mérite de redonner du cœur au ventre des poursuivants: Pachacutec profite du passage aux stands pour reprendre Magic Titi tandis que Mark lâche Scott qui n’en finit plus de couler et part seul en chasse à 10”, avant de très vite compter lui-même 20” d’avance sur Scott Keaton. Les autres? Eh bien loin, très loin, Jessie, Orange et les deux Malowin continuent de se battre pour les petits points, histoire de pas trop trop s’ennuyer, se chambrant les uns les autres tellement leurs 4 voitures sont poissardes. Le dernier tour va être très combatif. On sait maintenant que la victoire se jouera entre les deux hommes de tête qui viennent de prendre encore un peu d’avance sur Mark, mais si Pachacutec donne tout ce qu’il a pour essayer de lâcher Magic, rien n’y fait et c’est même le contraire qui manque plusieurs fois de se produire. On sait que les belles victoires se construisent au mérite des adversaires, Pachacutec va aujourd’hui en offrir une très belle à un Magic Titi déchaîné contre qui il n’y avait apparemment rien à faire. Pendant ce temps-là, ça pousse derrière. Entre Grob’ qui cherche à garder la tête du championnat et Rod et Orange qui veulent absolument marquer, on veut bouffer du pitbull australien et on se rapproche dangereusement. Mais Keaton est un champion d’exception: non seulement il résiste à la remontée des 3 fêlés mais il trouve encore les ressources pour reprendre Mark Andrews pied à pied et lui souffler le podium sous le nez… Splendide! (voir l’encadré pour les détails de l’arrivée). Voilà dans quelles circonstances Magic Titi aura enfin vaincu le signe indien qui planait dans son baquet depuis deux saisons. Topnaz réalise une splendide opération qui relance l’écurie de belle manière alors même que les observateurs prévoyaient ce retour en forme pour bientôt. Si Pachacutec maintient avec brio son écurie et reprend la tête au général, Cars ‘N Roses et Malowin accusent un peu le coup. Si les anglais champions du monde se doivent de se réveiller au plus vite, les autres british vont, eux, devoir résoudre au plus vite leur problème de deuxième baquet avant que le titre ne soit hors de portée. Quant aux Mustang et OCB Ford, réveil ou pas réveil d’Orange, il va falloir se battre bec et ongles… De notre envoyé
spécial dans le Michigan, Jean Nébavet.
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| Les pilotes :
Peut-on parler d’un effet Kuba Traum? On se souviendra que de toute son histoire, l’écurie cubaine n’aura jamais été capable d’aligner ses deux pilotes pour les premiers grand prix de la saison. Faut-il voir un lien entre le retrait de Kuba Traum et le fait que Malowin aligne un troisième pilote différent en trois courses dans le baquet n°4 tandis que la Mustang n°8 est encore vide? Pour Mustang –qui étrennait pour l’heure ses nouvelles monoplaces–, peut-être bien, puisque l’on apprendra dans la semaine suivante le retrait officiel de ZZ Kristiansen (voir encadré). La chasse au pilote est de nouveau ouverte. Chez Malowin, par contre, tout le monde semble serein, l’absence d’Alf Nielsen étant prévue de longue date puisque le fougueux Danois devait se rendre au Pays de Galles tester les nouveaux moulins en conditions météo défavorables. Résultat: la présence du célébrissime Rod Runner dans le deuxième baquet anglais, fort de ses incroyables résultats aux derniers Masters. Ambiance familiale chez les anglais puisque Rod Runner fut en son temps respectivement coéquipier puis team-manager d’Alf et Alphonse. Enfin, côté monoplaces, c’est la fin des plaisanteries graveleuses sur les «bagnoles de tarlouzes» et des rumeurs d’espionnage foireux puisque Topnaz débarque aux Etats-Unis avec de rutilantes nouvelles évolutions, dont les attachés de presse belges nous promettent (déjà) monts et merveilles. |
L’arrivée
au ralenti!
Fin du 3e tour, dernier virage à 2. Magic et Pacha sont rentrés comme des brutes en 5e, avec avantage Magic. Si Magic veut gagner, il faut jouer une 4 car Pacha en jouera une. Mais pour Magic, c’est la mort à 12 et le tête-à-queue à 11… Qu’importe, il tente et tire 8; ça tient. Pacha tire lui aussi 8 en 4e mais ses espoirs se sont envolés car Magic est sorti beaucoup trop loin pour lui et ne lui laissera aucune chance en 5e… Magic 1er, Pacha 2e On ressort les couverts lorsque Mark et Scott se présentent. Mark a de l’avance mais ne pourra sortir qu’en 3e alors que Scott déboule à fond de 4… Mark va devoir sortir de gros dés s’il veut son premier podium de la saison. Verdict: 4 en 3e. Le moteur Cars s’étrangle, Scott enchaîne et s’impose en force. Scott 3e, Mark 4e Troisième et dernier duel avec Grob’ et Orange pour les petits points, légèrement en avance sur Rod Runner. Leurs trains de pneus sont propres mais ils sont trop avancés dans le virage pour sortir en 4. Ils s’élancent en 3, tirent tout droit, Grob’ compte alors 1 case et demi d’avance. Les deux pilotes doivent suralimenter pour essayer de se distancer, ce qui peut coûter la vie d’Alphonse, sursitaire moteur. Le Français doit sortir une grosse 4 s’il veut rester devant pour le passage de la ligne tout en évitant d’offrir l’aspiration à Orange mais ne peut faire mieux que 9, suralim’ ratée mais vivant! A partir de 9 sur sa 4e boostée, Orange est 5e, mais lui aussi échoue et tire 7… Ca fait 2 GP d’affilée que le Français gagne une place sur le dernier dé, la chance est chez Malowin en ce début de saison. Grob’ 5e, Orange 6e |
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| Les essais :
Nouveauté de la saison avec
la première mise en application des nouvelles règles de météo
en qualification. Ainsi, si Jessie Far-Jones et Louis Cifer ont le privilège
de s’élancer sous de gros nuages menaçants mais sur une piste
sèche, on ne peut pas en dire autant de leurs petits camarades qui
se retrouvent à devoir composer avec les fameuses bourrasques du
Michigan… Pour le plus grand bonheur de Louis qui peut tirer profit des
derniers repérages effectués la veille avec son compatriote
Grosbœuf et mettre la barre assez haut, puis regarder ses concurrents s’enliser
plus ou moins gravement (plutôt plus que moins d’ailleurs).
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Les essais (suite)
:
On relèvera l’exécution aussi véloce qu’inefficace de Mark et Alphonse et, surtout, l’admirable première sortie des nouvelles Topnaz qui manquent de peu la première ligne complète, Louis Cifer ne sauvant sa seconde place que de 98 centièmes de seconde devant Magic Titi. OCB Ford a vraiment eu raison d'embaucher ce nouveau pilote français plutôt que Tchitchi Moreno: Louis Cifer est vraiment beaucoup plus rapide aux essais que son prédécesseur! Quant à Scott, on le savait efficace, mais quelle rapidité d’adaptation à une nouvelle voiture pour cette première pole de la saison… Pour finir, rappelons tout de même la franche rigolade causée par Sam Hu qui aura réussi à se faire interrompre deux fois dans la même séance par son téléphone portable! Dire que les commissaires l’ont laissé recommencer, on avait rarement vu une telle sympathie de la part du corps arbitral… Ce doit être l’effet champion du monde. |
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| Mark Andrews : Un tour en
enfer
Un de nos confrères, particulièrement habile, a réussi à glisser avant la course un micro espion dans le stand Desperados. Nous vous livrons les meilleurs extraits vus de l’intérieur, comme si vous y étiez, que nous vous laisserons confronter à l’interview accordée après coup, belle leçon de mauvaise foi… [Mark Andrews part 7e, Pachacutec 9e. Les feux sont au rouge, la bande audio retransmet très bien le hurlement du V6 Desperados. En fond, on entend «J’vais m’le faire, j’vais m’le faire!» Feu Vert] Pacha et Pancho– Vamooooos! Pa– Waah, l’Anglaise a calé! J’peux pas laisser passer ça! Stand (inquiet)– Pacha? Pa (déçu)– (bing) Merde, raté… Std– Gaffe, 3 calages, bouchon devant! Pa– Oh le merdier! Il est où? Ah le voilà… Tant qu’à devoir tirer deux carros, autant qu’il y ait Mark dans le coup. Tiens, prends ça, saleté (bing). Pan– Attends, j’viens t’aider (bing). Merde, raté aussi, coriace le bougre. [6 voitures dans le même tour: Pacha, Pancho, Andrews, Jessie, Orange et Rod. Mark Andrews prend sa première carro sur Orange.] Std– Orange a touché le rosbif! Impact niveau 7, dégâts estimés 42% Pa– Goooooooooool! J’aime bien les OCB… Tiens, j’vois la gonzesse… J’vais la draguer un peu (boum). Std– Impact niveau 4, dégâts estimés 24%. Pa– Merde, la tire m’a échappée des mains, j’voulais juste lui faire un clin d’œil! Pan– Eh les gars, il est tout rouge l’Anglaise! Il va se fâcher qu’on dirait… Pa– Bouge pas, j’en remets une petite couche pour la route (boum) Std– Bingo! Impact niveau 6, dégâts estimés 28%. Plus qu’une les gars! Pa– Goooooooool! On va lui faire sa fête au Marcouille. Welcome to Despeland! Pan– Ouais! Eh les gars, maintenant il est tout vert! [Ligne droite. Mark Andrews sort de deux cases à l’intérieur, espérant échapper à la tenaille. Ca marche.] Pan (chantant)– Il a les chocottes, il a les chocottes! Pa– Wahoo, il est tout jaune! Std– Ligne droite en vue. Sortez les viseurs, allumez le boost. En formation serrée les gars. Ce coup-ci, on le tient. [Grosse 5+ de Mark] Std– Boost, boost!! Pa– Roger. [Grosse 5+ aussi de Pacha] Pa– J’ai le lock, j’ai le lock! Std– Tu vas trop vite, assure ta rentrée, tu l’auras dans le virage… Pa– Mais bordel, je le tiens! Std– Laisse le à Pancho. Pan– Merde, y’a le boost qui déconne. Décrochage! Décrochage! Std– Roger. [Mark rentre sa 4 à l’intérieur] Pa– Locked! Locked! Std– Nique le… Pa– Banzaï!! (bing) Merd’Merd’Merd’… Std– Gravier? Pa– Non, manqué… Pan– Attends j’arrive… (bing) Merd’Merd’Merd’… Std– Impact? Pan– Euh ouais… Sur Pacha… Std– Je sais que c’est pas facile, mais contrôle toi merde! Serrez les fesses, Grosbœuf rapplique à fond de 6! Pa– Ah non!! Il va nous piquer nos points bourrins!!! Std– C’est bon! Grob’ a planté! Pa– Y’a une justice… [Entrée dans le virage à 3] Pan– Tiens, il est tout blanc maintenant, on dirait le pape… J’vous jure! Même sa voiture elle tremble! Pan– Il aurait vu Lady Di faire du stop ça lui aurait fait moins d’effet à cette tantouze d’angliche… En plus il aime ça, il vient nous chercher. Coucou! (bing) Tiens, il est violet là! Std– Bientôt chez nous les gars. On prépare quels pneus? Pan– Les pneus j’sais pas. Moi un bon spliff ça me suffit… Pa– Tout pareil (bing) Tiens, pour la route! Va chez les Cars, tu peux leur dire que le Marcouille il lui faut un scotch triple dose! Std– Essayez de le finir avant le ravitaillement… Pa– Roger! [Ligne droite de 12] Pa– Merd’Merd’Merd’! Std– Planté? Pa– Pas moi mais la tantouze oui! C’est trop con, je décroche pour m’le faire! Pan– Laisse tomber! J’crois qu’il a eu son compte. On va se faire Môssieur le Champion du Monde, ça rapporte plus de points bourrin! Pa– M’en fout! J’veux m’le faire cet empaffé de britton! Std– Si tu l’attends, pas de spliff… Pa– Okay, okay… Pour une fois qu’on s’amusait bien… C’est trop injuste, il perd rien pour attendre… ‘Culé de Rosbif! [Les 2 Desperados rentrent aux stands, mettant ainsi fin au calvaire de Mark]
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La conférence de presse
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A compter de ce numéro, vous
noterez une petite nouveauté dans la gazette: la conférence
de presse d’après Grand Prix. L’endroit idéal pour laisser
éclater sa joie, sortir sa rancœur ou bien allumer tous ceux qui
vous ont pourri pendant la course… La rédaction tient à signaler
qu’elle se dégage de toute responsabilité quant aux propos
tenus qui sont reproduits intégralement et n’engagent que leurs
auteurs…
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