Bienvenue
sur la page de l'open de Cologne, créée le 12/10/1999
retour
aux stands
*n'hésitez
pas à cliquer sur les vignettes pour voir les photos en grand
*
*
Le Monde est petit,
c'est la réflexion qui me vient à l'esprit après avoir
suivi le premier Open Allemand de FD qui vient de se dérouler ce
dernier week-end de septembre. Petit car les 30 pilotes sont nombreux à
déjà se connaître (il y avait là des allemands,
danois, anglais, gallois, bouthanais, et bien d'autres encore). Petit aussi
car les distances à parcourir ne sont pas si énormes, en
effet, la plupart des 14 français présents n'ont que 5 heures
de route pour rejoindre Cologne. Et samedi matin à 9 heures 30 précises,
on peut discuter avec une bande de français prêts à
en découdre après une nuit blanche (une course du championnat
MLP ayant eu lieu le vendredi soir même à Paris) devant le
RTL Blue Box, sponsor principal qui a la gentillesse d'acceuillir la compétition.
.
.
.
.
.
.
L'organisation a bien
préparé son affaire puisque un petit déjeuner est
rapidement servi aux coureurs et à la presse. Ce petit déjeuner
permet un échange d'une ampleur sans précédent, essais
chronos informels, discutions discrètes, rencontres avec des stars
de la FD allemande ; l'ambiance est curieuse, les pilotes se mettent en
condition, se concentrent tout en ayant l'air détachés, c'est
le calme avant la tempête. Après l'inévitable séance
d'inscription, la première journée consacrée au GP
du Nürburgring se met rapidement en place. Comme à l'habitude,
les plus téméraires se lancent à l'assaut du circuit
et les autres observent. A midi, après la traditionnelle chasse
aux retardataires, les résultats sont affichés grâce
à une informatique de précision toute germanique.
.
.
.
.
Ca fait plaisir, les
"problèmes techniques" (comme ceux qui obligent l'organisation à
réécrire tout le programme informatique qui a planté)
disparaissent peu à peu, la FD prend de la bouteille. Chiffres,
records, chronos, une première hiérarchie se met en place.
Petite anecdote, il semble que le fameux bouthanais, l'expérimenté
Sam Hu arrivé en cours de séance, est un peu perturbé
par le décalage horaire, il part en milieu de grille.
.
.
C'est en début
d'après-midi, dans les temps et sous les vivats de la foule, que
démarrent les 3 tables du premier Open de Cologne. Hurlements de
joie et d'horreurs quand on apprend que dès les premières
secondes, Vito Al Haspi câle en tête et que, à la table
d'à côté, Sam Hu est sursitaire carrosserie. La foule
ne sait plus ou donner de la tête, trois tables, une quatrième
pour manger, un bar, et surtout un écran géant qui retransmet
en live la séance de qualif' du GP du Nürburgring de Formule
1 !
.
.
.
Beaucoup d'entre nous
prennent conscience de passer là un moment unique, sauf trois pilotes
qui s'accrochent à leur volant et qui remportent la victoire. Stupeur
dans les paddocks et dans les gradins : 1) Sam Hu a encore gagné,
renouvellant son exploit de l'Open de Mulhouse,
.
.
2) Alf Nielsen gagne
aussi, plaçant la deuxième Manga O'Sate en tête grâce
à une aspiration sur le malheureux Luigi de Mulhouse,
.
.
.
.
.
et 3) Domos gagne
à sa table, il n'y a donc pas de pilote allemand vainqueur. Commentaires,
analyses et argumentations vont bon train pendant toute la fin de la journée.
Le système informatique ne faisant pas défaut, les supporters
de l'écurie Manga O'Sate, qui ont fait le déplacement après
la performance de Mulhouse, explosent littéralement et célèbrent
la double victoire et la domination de l'écurie japonaise. Pour
une fois, on voit l'épaulard danois vraiment heureux : il est en
tête de la première journée.
.
.
Comme promis lors
de l'Open de Mulhouse et très attendue sur ce point, l'organisation
offre sa tournée de schnapps. Rappelons pour mémoire que
c'est le samedi soir de cet Open de Mulhouse que les pilotes allemands
présents (pour ne pas les nommer : King Cobra, Win Van de Fiets
et Jan Solo) et passablement éméchés par le schnapps
des mulhousiens, avaient annoncé en avant première à
la fois l'Open et le schnapps de Cologne …
.
.
.
.
.
Je ne me permettrais
pas de vous relater les événements de la soirée qui
s'en suivit mais je ne puis résister à vous laisser écouter
ces enregistrements indiscrets : "mais c'est pas possible de boire autant,
est-ce que vous faites autre chose que de boire ?" (Sam Hu à King
Cobra, à la 14ème pinte), "argh, ça fait 87 heures
que je suis debout, je voudrais dormir" (Mark Andrews à 23 heures),
"ouioui, on va aller se coucher, dans .. heu .. ½ heure ? c'est
ok ?" (King Cobra, à minuit, dans les bras de Queen Cobra et répondant
à Mark Andrews), "J'm'en tape, j'suis en tête !" (Alf Nielsen
toutes les 20 minutes), "MANGA, MANGA, MANGA O' SATEEEEEEEEE !!!" (les
supporters toute la nuit), bref la folie d'une nuit presque mémorable
(pour qu'une nuit soit mémorable, il faut pouvoir s'en rappeler,
et donc, ne pas trop boire)…
.
.
.
.
.
.
.
La deuxième
journée commence un peu plus tard que la veille, ce qui est traditionnel
et largement compréhensible. Ponctuée par le Warm Up du GP
de F1, toujours sur grand écran, les séances d'essais du
GP d'Hockenheim nous permettent d'admirer quelques belles passes d'armes
entre quelques uns des pilotes les plus rapides du FD circus (Iug Oslave,
Demon Vill, Vito Al Haspi, etc…).
.
Les écuries
concurrentes soupirent de soulagement à l'annonce des résultats,
en effet, les 2 Manga O'Sate se retrouvent sur la même table, tout
est donc encore possible et les directeurs techniques se reprennent à
réver. De plus on annonce que la télévision (RTL)
viendra dans la journée, les commentaires vont bon train et beaucoup,
sans se réjouir ouvertement, laissent échapper un petit sourire
de fierté. Certains même iront jusqu'à se lamenter
de la pression grandissante des médias. Après la presse à
Mulhouse, la télé à Cologne, c'est sur, CNN sera là
aux Masters. Au niveau des pilotes, le professionalisme reste de mise,
on calcule, on analyse, la course est déterminante et sera serrée.
La pression monte et tous les coups sont permis ; ainsi, alors que tous
les commissaires se précipitent à la table où Alf
Nielsen va faire sa séance (cherchant des commissaires, il se retrouve
avec un bonne dizaine de personnes autour de la table et fait évidemment
un chrono pourri), Mark Andrews se précipite de l'autre côté,
agrippe une paire de commissaires sourds et fait sa séance tranquille,
bien joué…
.
.
Résultats,
grille et collation sont expédiés pour commencer les courses
au plus tôt. Certains pilotes sont en effet pressés par le
temps (la FD est un sport exigeant et ne souffre pas de retard, surtout
quand on rentre en train) et il ne faut pas trainer. Dès 13 heures
50, les premiers dés sont lancés, les premiers calages
s'entendent grâce au public, mais à 14 heures une belle unanimité
se fait pour stopper le cours du temps : c'est le départ du GP de
F ormule 1 !
.
.
.
.
Durant toute l'après
midi, on pourra assister à la course extraordinaire des Stewart,
des Prost, des Jordans et des autres, un vrai bonheur. Sur les plateaux,
la foule suit aussi les déboires et les exploits des concurrents.
Les premiers abandons génèrent des entassements devant les
tableaux d'affichages, on calcule puis on revient se placer pour tenter
des coups encore plus forts. Heureusement, contrairement à la veille,
la météo des circuits est plus clémente (sur les trois
tables de la veille, la météo variable a tourné à
la pluie). On peut observer des situations nouvelles et intéressantes
: les pilotes plus expérimentés hésitent ; face aux
erreurs des novices, que faire ? Donner un coup de main, montrer l'aspiration
qui permet de rentrer dans le virage, conseiller une vitesse ? Laisser
faire pour gagner une place, ne rien dire pour ne pas en perdre une, profiter
de son expérience ? Les réactions sont diverses mais je crois
que l'Open aura été globalement profitable aux novices. On
notera aussi une grande satisfaction : les règles n'ont généré
que très peu de débat, les principales différences
étant minimes (par exemple, le pilote qui ne s'arrête pas
au stands joue après ceux qui sont devant dans la pit lane, la casse
moteur définitive se joue d'une façon différente,
etc..).
.
.
La fin de journée
voit enfin l'arrivée d'une équipe de RTL au moment des résultats.
Sam Hu est donc consacré 1er vainqueur de l'Open avec Manga O'Sate
devant la télé, les supporters sont en délire.
.
.
.
.
On ressort le schnapps
pour la photo de groupe, on remballe le matériel, on console ces
adversaires, on se plie de bonne grâce aux contraintes des médias.
A ce sujet, il faut saluer le grand professionnalisme de Manowar (et de
quelques autres), exténué après la compétition
et qui a accepté de refaire quelques tours de piste pour les besoins
de la promotion.
.
.
.
La plupart des pilotes
se saluent, se promettent de se revoir à Copenhague le mois prochain
ou à Paris dans 2 mois. L'espoir est grand de retrouver 3 allemands
(peut-être 6 !) aux Masters. Le premier allemand est quatrième
(King Cobra) au classement général, et beaucoup d'analystes
pensent que l'Open a le mérite de montrer la montée en puissance
de la FD germanique. De toutes façons, on se retrouvera pour le
2ème Open de Cologne, c'est promis !
.
.
.
.
.
Je ne vous raconte
pas la fin du week-end, mais je peux vous garantir qu'avec ce genre de
rencontre internationale, on ne sait plus vraiment quelle langue on parle,
you bist not d'accord mit moi ? Bref un grand moment, des tas de souvenirs
à raconter à ses petits enfants et plein de projets. Un très
grand succès dont les acteurs doivent être remerciés.
Dankeschön.
.
.
.
Pour finir, vous pouvez
aller
voir son site sur lequel vous pourrez voir
la séquence télé.
C'est Kobra qui a
fait la traduction allemande de cette page,
qu'il en soit remercié. Danke sehr Kobra !
*
Ilya
Pacru pour la gazette OnLine
retour
au
sommet ou retour aux stands
*