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sur la page Montréal 98, créée le 30.11.1998, mise
à jour le 15.10.1999
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L'incident
Montréal 98.
Un
cas d'école ou de la différence entre règles et fair-play.
Voici
présenté le fameux incident Montréal 98 qui eut lieu
le 24 Octobre lors de la première journée des Masters 98.
les conditions exactes de course ne seront pas précisées
car inutiles. L'incident commence lorsque le joueur A, après une
violente discution avec les membres de sa table, fait appel à l'arbitrage
de l'organisation. En effet, le joueur B essaye visiblement de l'éliminer.
Comment
se présente la situation ?
-
les 2 protagonistes
(que nous appeleront "Blanc" et "Jaune" pour l'exemple illustré)
arrivent à fond, Blanc en troisième et Jaune en sixième,
dans le virage numéro 8 (2 arrêts, 11 cases max., 5 cases
min.).
-
"Blanc"
qui jouait avant se place à la fin du virage à la corde.
-
"Jaune"
qui joue immédiatement derrière se place en fin de virage
sur le couloir central.
-
étape
1 : les 2 joueurs n'ont effectué qu'un seul arrêt et il
ne leur reste aucune case pour effectuer leur 2ème arrêt (les
autres joueurs jouent) :
-
étape
2 : "Jaune" précédant "Blanc" d'une demie case, c'est
à lui de jouer ; il paie 1 consommation, 1 frein, et 1 moteur,
ce qui lui permet de passer la 2nde. Il fait 3 au dé de 2nde et
sort du virage sur le couloir de gauche :
-
étape
3 : "Jaune" paye 2 points de frein pour reculer de 2 cases. Il ne sort
donc que d'une case et paye 1 point de pneu :
-
"Blanc"
ne peut donc pas avancer et est condamné à payer 1 consommation,
jouer la 1ère et à espèrer faire "1" au dé
de 1ère ; le résultat est "2". "Blanc" n'a bien évidemment
pas assez de points de frein et doit abandonner sur sortie de route en
s'écrasant sur "Jaune" qui perd 1 carrosserie automatiquement de
ce fait.
-
Il faut
savoir que "Jaune" avait les moyens (en termes de pneus) de sortir de 2
case au lieu d'1 seule. Cette action est donc une agression délibérée
visant à éliminer "Blanc" de la course..
Je vous
passe les discutions, argumentations et remarques qui n'ont pas manqué
durant 20 bonnes minutes. L'un des Auteurs du jeu a clos le débat
en interdisant le mouvement de "Jaune" et en l'obligeant à sortir
de 2 cases au moins, permettant ainsi à "Blanc" de continuer la
course. "Blanc a alors préféré abandonner la course
plutôt que de suivre la décision d'arbitrage.
Voici
mon analyse personnelle, elle vaut ce qu'elle vaut :
-
Le Fair-Play
est une preuve de savoir-vivre et d'intelligence, il participe du bon sens,
du sens de l'honneur et de la grandeur d'âme. Il ne se décline
pas par des règles strictes et précises et ne peut être
défini par écrit.
-
"Jaune"
a techniquement le droit de jouer comme il l'a fait (en Formule 1, rien
n'empêche un pilote de donner un coup de frein ou un coup de volant
pour sortir un adversaire). Si il reste insensible à l'argumentation
du Fair-Play, la règle ne peut cependant pas interdire son mouvement.
-
"Jaune",
en persistant, fait preuve d'un manque total de fair-play et s'expose à
une sanction qui peut être décidée par : -1) les commissaires
de piste (dans la règle, tous les joueurs de la course sont commissaires
de piste), -2) les commissaires de course (arbitres-organisateurs de la
rencontre).
-
Comme le
mouvement ne peut être interdit, la sanction doit être proportionnelle
: -1) exclusion immédiate de la course (après l'abandon de
la "victime"), par vote à la majorité (sans vote du coéquipier),
ou bien -2) exclusion par les plus hautes instances pour les prochains
Masters.
En conclusion
:
finalement
l'incident n'est qu'une anecdote, mais cet incident a le mérite
de poser le problème du Fair-Play. Je répète encore
une fois que cette édition des Masters 98 était très
réussie. Dans leur très grande majorité, les pilotes
de Formule Dé sont des gens chaleureux et sympathiques.
Je persiste
à dire qu'il n'y a pas de code de conduite à établir
car les pilotes le connaissent et l'appliquent déjà. Ce sport
est un sport de gentlemen (et de ladies) et il le restera, j'en suis sur.
*
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