La Gazette On Line
N°27 : GP de Hockenheim - page 2
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Les essais
Séances d’essais atypiques ce week-end. Déjà, il a fait beau tout le temps et c’est pas fréquent. Ensuite, Zob était là et il n’est pas parti en pole (!); et pour finir, le champion maison s’est mis dedans grave deux fois de suite (c’est normal, c’est comme ça chaque fois qu’il claironne avant qu’il va exploser le record de la piste…).
Mais bon, chez Malowin, un clou chasse l’autre et, exactement comme la saison passée, dès que l’un des deux pilotes a une petite défaillance, c’est l’autre qui s’en va arracher la pole. Et il faut dire qu’aujourd’hui, Alf Nielsen n’aura pas fait de détails: un chrono pas mauvais (surtout quand on voit ses chronos précédents) mais surtout un tour à 1 coup du tour parfait, exercice particulièrement délicat à réaliser en Allemagne. La réussite sera d’ailleurs de son côté jusqu’au bout puisque si une petite poignée de pilotes était en mesure de l’inquiéter au chrono, seul Louis Cifer réussira à tourner en 15 coups, mais à 10 secondes. Résultat, première pole d’Alf depuis son retour à la compétition, surprenante 1ère ligne de Louis Cifer, la 2e de la saison, qui semble avoir bien entendu les menaces de son écurie, le reste de la grille étant assez prévisible mis à part la 2e Malowin.

«Oulala, j’viens d’faire un tour de rêve, tu peux l’noter !», Pachacutec, comme d’hab.’.

Les pilotes
Parlant du retour au premier plan des Cars ‘N Roses, on n’aura pu manquer ce week-end de tracer des parallèles avec la saison passée, car s’ils démarrent plus tard dans la saison, ils s’y prennent tout de même un peu de la même façon, et qui les blâmerait puisque cela leur a rapporté les 2 titres… ! Alors comment ne pas se rappeler que la montée en puissance des Cars l’an passé à pas mal coïncidé avec la venue de leur mascotte sur les circuits ; et cette mascotte était de nouveau présente à Hockenheim : j’ai nommé Zob Power en remplacement de Sam Hu. C’est d’ailleurs le seul free-lance présent aujourd’hui puisque même Alf Nielsen est de retour du Cambodge, tout bronzé, avec des tongs méga adhésives et de nouvelles boîtes de vitesse en bambou assemblées par des petits enfants martyrs qu’on fait travailler en tailleur devant un portrait en pied de Scott Keaton… (Message perso de J. Nébavet aux Cars: vous faites comme vous voulez avec vos free-lance tant que vous respectez la règle comme les autres –qu’il nous fasse rigoler et qu’il abandonne au bout d’une demi-heure de souffrances–, et je dois avouer que pour cela, Zob est parfait; mais alors vraiment, en prendre un qui me fait rajouter à chaque fois des lignes dans le classement des essais, c’est mesquin…!)
Enfin, dernier détail d’importance, Louis Cifer court aujourd’hui sous pression (normal, la pression en Allemagne on connaît… Ach größ humour) puisque après 0 point marqué en 8 courses, la direction d’OCB Ford lui a fait savoir qu’elle «exigeait» un bon résultat à Hockenheim… Vu ce dont il semble capable, autant dire tout de suite que ça craint très fort pour ses fesses.

«Putain de Mexicains de merde», Louis Cifer, 10000$ mort ou vif.

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Le journal des transferts
par Jay Desinfo et Jean Nébavet
On le sentait venir, c’est désormais officiel : Louis Cifer est viré de l’écurie OCB Ford et est remplacé dès la prochaine course par le pilote essayeur, de nationalité espagnole, Ricardo Pastaga.
Zéro point en 9 courses c’est trop peu, a donc jugé Tchitchi Moreno. Sous pression depuis plusieurs GP (il a même reçu des menaces de mort), Louis n’a jamais réussi à inverser la tendance, et ce malgré sa belle prestation à Hockenheim où il s’en est fallu d’un rien pour qu’il ne joue la gagne. Très certainement déçu, le champion français était injoignable.
Son remplaçant, Ricardo Pastaga, n’est pas un inconnu puisqu’il était déjà pilote essayeur de l’écurie cubaine, et c’est en particulier lui qui effectuait les réglages de la monoplace du Français. Originaire de San Juan (Costa Blanca), cet Espagnol que l’on annonce «bouillant» n’a jamais participé à aucune course de FD, se contentant d’essais et du titre du champion de Catalogne (en karting 250cm3…). Le montant de son contrat n’a pas été révélé. Normalement, il ne devrait pas lui être trop difficile de faire mieux que Louis… Réponse à Silverstone.
Concernant la saison 99/2000, de sérieuses rumeurs commencent à circuler. Honneur au champion en titre : après sa récente victoire à Monaco, il aurait été directement contacté par le team manager Topnaz en cas d’un éventuel départ de Magic Titi. Du coup, son coéquipier chez les (futur doubles ?) champions du monde, à savoir Mark Andrews, envisage pour le remplacer les arrivées éventuelles d’Alf Nielsen ou Alphonse Grosbœuf. Chez Malowin, où l’on dément les départs des 2 pilotes actuels, on envisagerait en privé l’arrivée de Scott Keaton ou de Sam Hu. Bref, ça suppute, ça suppute…
Autre dossier brûlant ; la reprise de Topnaz par KRT (Keaton Racing Team). En effet, Scott Keaton est en discussion avancée avec le baron Von Lem pour le rachat de l’écurie Belge. Si le dossier ne pouvait aboutir, il est fort probable que l’Australien abandonnerait l’écurie la plus titrée du championnat à un funeste sort… Compliquons toujours un peu plus: une rumeur similaire et persistante voudrait que Grosboeuf se soit lancé dans le même genre de négociation avec Trackzard, le rachat ou la disparition. Un dirigeant Malowin, qui a souhaité garder l’anonymat, confiait même «nous avons misé sur le retour d’Alf Nielsen avec une première année de remise dans le bain, c’est pas pour laisser une autre écurie récolter les fruits l’an prochain». Si de leurs côtés, les pilotes ont tous démenti l’ensemble de ces allégations, trois hommes semblent néanmoins détenir pas mal de clés : Sam Hu, Scott Keaton et le baron Von Lem notamment.
Par contre, toujours rien de nouveau chez Desperados. Rascal Atac, étonné, n’a reçu aucune proposition pour la «révélation de l’année». De même, toujours étonné, aucun de ses pilotes n’a émis le souhait de partir…
La suite au prochain numéro.

«J’t’avais dit que j’viendrais te taper !», Magic au major maintenant sursitaire.

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Mark – Bon, et puis après, une 5+ qui rentre et on est aux anges !!!
Zob – Mais t’es en 3e !
Mark – Ah…
Rêvez toujours plus fort,
jouez IAF!!!
La course
Histoire de pas trop nous perturber tout de même, l’hiver allemand nous accorde un splendide crachin glacial qui fera notre bonheur toute la course, et pendant que tout le monde change les pneus, surprise sur la grille avec toutes ces monoplaces à seulement 21 points de config embarqués. Pourtant, on ne peut pas vraiment qualifier Hockenheim de circuit facile, nous chercherons donc l’explication en regardant le calendrier démoniaque qui nous attend pour la fin de saison: Spa, Suzuka, Magny-Cours, Paris…!
Bon, revenons à la course avec, pour une fois, un départ assez calme, sans trop de contacts, et d’emblée 4 pilotes qui s’échappent: Alf, Louis et les 2 Cars ‘N Roses, puis rapidement plus que 3 puisque Zob Power a du mal à suivre le train d’enfer imprimé par les leaders. Les 3 leaders semblent faits pour s’entendre mais ils se ratent dès la sortie du grand 3 et se font reprendre par un Pachacutec en attaque totale. Derrière, c’est la guerre totale dans le groupe de chasse composé de Zob, Lee, Scott et Grob’ tandis qu’en queue de peloton, le calvaire commence pour Pancho Villa qui, après s’être raté comme un débutant dans le 1er virage, n’en finit plus de se faire passer par le fond de la grille…
Après 2/3 du premier tour, on sent bien que les pilotes roulent au-dessus de leurs moyens et juste rester dans son groupe devient à chaque coup une tâche quasi insurmontable. Il ne se passe plus un coup sans que quelqu’un décroche, comme Louis au 12ème tour, par exemple, qui doit lâcher la tête et se faire reprendre par le groupe de chasse… qui arrive lancé ! Lee passe d’un côté, Scott de l’autre, reste Zob qui n’a plus trop de place et ce qui devait arriver se produit: la Cars s’encastre dans le cul de l’OCB de Louis, Zobi-la-Mouche aura tenu 1h et demi… Pas mal pour un jeune.
On arrive alors au premier passage de la ligne, moment toujours crucial en Allemagne. Alf est en slip et doit rentrer, Pacha rate sa 5e et est contraint à rentrer aussi, l’occase est trop belle pour Mark qui trace et prend seul la tête de la course. On l’attendait un peu vu que c’est sa spécialité ici, mais là, il prend tout de même le commandement des opérations un tour plus tôt que l’an dernier, est-ce bien raisonnable ? En tout cas, Scott se méfie et tente de suivre l’Anglais sans s’arrêter, mais il plantera sa 6e juste derrière et se fera illico ravaler par le peloton. Résultat, Mark aborde le grand 3 avec 20” d’avance sur un gros groupe composé de Scott, Pacha, Lee, Louis, Orange et Alf, 30” sur Grob’, 40” sur Magic et Jessie et déjà 1’ sur Pancho…
Mais le susnommé gros groupe va exploser à l’entrée du grand 3 et Scott et Orange se retrouvent seuls à la poursuite de l’Anglais. Mark exulte et rêve déjà d’une 3e année consécutive à Hockenheim en bagarre avec le Pitbull dans le dernier virage… Mais le rêve sera de courte durée puisque Scott plante et doit laisser Orange seul en chasse.
Je vous en avais pas encore trop parlé mais après un départ tranquille, on est tout de même des guerriers et le naturel est revenu à fond de 6 : derrière, on plante ET on bastonne ! On compte déjà quelques sursitaires à droite à gauche, rien de trop grave pour le moment, mais on commence surtout une longue série de tête-à-queue avec tout d’abord Louis Cifer puis Pancho peu après (comme s’il avait pas assez de retard comme ça…). Devant, Mark s’en contrefout et répare bien tranquillement dans son stand.
Ce 2e et dernier passage au ravitaillement va une fois de plus être assez déterminant puisque si Mark arrive à ressortir devant, Orange nous gratifie d’une sortie de stand en 3e qui tasse tous ceux qui se sont arrêtés avec lui ! Résultat, ce sont les 2 Malowin –qui ont décidé de ne pas s’arrêter cette fois-ci– qui se retrouvent à 10” de Mark avec la possibilité de le reprendre en 6e, ce que réussit Alf Nielsen. Ainsi, juste avant le dernier passage dans le grand 3, Mark et Alf sont devant, suivent Grob’ et Orange à 10”, Pacha Scott et Louis à 30”, les Mustang à 40” et le shadok de service qui pompe loin loin dans la forêt…
Et l’on est parti pour une fin de 3e tour de folie: c’est à qui plantera le plus ! Les hommes de tête tremblent en ratant l’entrée du grand 3, mais c’est sans danger puisque leurs 2 poursuivants plantent à leur tour et se retrouvent ainsi à 4 en chasse avec Pacha et Louis. Plus la course se resserre et plus les pilotes sont chauds comme des poules mexicaines: après ce fameux grand 3, on comptera au moins 6 ou 7 pilotes sans conso, sans frein, avec 1 pneu !
Vient alors Mark qui fait l’effort et rentre seul dans la chicane, Alf se faisant reprendre par Pacha et Louis, puis c’est la dernière 5e avant le dernier enchaînement et notre Anglais, décidément très joueur aujourd’hui, décide de faire durer le suspens en plantant de nouveau ! Un plantage important puisqu’il relance Alf Pacha et Louis pour la gagne et Grob’ Orange et Magic pour un éventuel podium. Les poursuivants prennent leur respiration et décident tous de jouer le tout pour le tout : la gagne en 5e, et p’tet bien l’abandon si ça plante…
Mais aujourd’hui, l’effet Hockenheim est impitoyable : Alf plante, Louis plante, Pacha plante, Grob’ plante, Orange plante et Magic plante !!! Mark se retrouve seul à 3 virages de la fin la banane jusqu’aux oreilles ; pour lui c’est terminé, la course est gagnée.
Mais pour nous, amis lecteurs, ça continue puisque nos rois du plantage semblent bien décidés à nous offrir un récital inoubliable dont l’apogée est à venir (hormis Pachacutec qui, dans un mauvais esprit évident, décidera de ne plus rien planter). On commence par Alf, Louis puis Grob’ qui peuvent se sortir en 4e, et c’est encore le petit Cifer qui décroche la queue du Mickey avec sa jolie sortie de piste! Malheureux français qui termine probablement là sa dernière course comme il avait achevé la première… Chez Malowin, on voudrait bien respirer mais rien à faire : dès le tour suivant, c’est Alf qui part en tête à queue. Le sprint final est lancé, maintenant il lui faut repasser ses rapports au plus vite tandis que les furieux déboulent derrière. Enfin les furieux sauf Magic puisque le Canadien aussi est maintenant en tête à queue. Ah oui, sans Orange aussi puisqu’il a planté. Et derrière c’est toujours la pagaille, Scott pousse pour reprendre Alf au finish mais aussi pour résister au retour des Mustangs qui arrivent lancées et avalent Magic et Orange… !
Voilà quoi… A force de planter de partout, cette arrivée devient un bordel sans nom, même Don Despe’ a du mal à y retrouver ses petits. On passe la ligne comme on peut puis c’est l’heure des comptes. L’heure des mauvais compte pour Alf qui a perdu gros en quelques coups, pour Magic et Orange aussi, qui ont, eux, carrément tout perdu alors qu’ils se battaient devant… L’heure des bons comptes pour Mark et Pacha qui ne s’attendaient finalement pas à s’en sortir aussi aisément ; pour Grob’ qui se retrouve sur le podium sans rien y comprendre ; sans oublier le major Lee qui marque aujourd’hui le premier point en championnat de sa carrière, point qu’il aura été chercher, c’est le moins qu’on puisse dire…
Voilà, ainsi s’achève notre escapade sur ce circuit de moulu qu’est Hockenheim, on se retrouve dans quinze jours sur un autre célèbre circuit de chougneux : Silverstone…
 
De notre envoyé spécial en Allemagne, Jean Nébavet
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La conférence de presse
Vraiment désole pour Cars ‘N Roses. Mais bon, c’était pas ma journée, tant au niveau carrosserie que tenue de route. Il faut dire que c’est ma première course cette année. Y’a p’tet un problème de réglage sur la voiture. En tout cas, je viens d’apprendre que Mark les a grillés aux stands, bravo, espérons qu’il aille au bout! En ce qui me concerne, Scott qui me prend la trajectoire, pas eu le temps de contrôler… De plus, pas de pole ici, c’est la 1ère fois mais bon, je reviendrai…
Zob Power
Hé merde…
Louis Cifer
Super circuit ! Il s’en est fallu de peu que je gagne et j’ai vraiment fini très près de Mark (5 coups). Bon, à bientôt à Silverstone et viva la révélation !
Pancho Villa
Putain de course. Encore Major Lee dans le coup qui me prend mon point ! J’ai pas réussi à le pourrir mais ce n’est que partie remise, encore 7 GP où je peux le tuer. Bravo à Mark pour sa victoire.
Magic Titi
Sans commentaires… Au prochain grand prix on fera mieux.
Orange Mécanique
Bravo à Major Lee pour son point.
Jessie Farr-Jones
Bravo à Mark, jusqu’au bout il a défendu sa victoire.
Major Lee
Un GP gâché à Monaco, un autre poissard à Hockenheim et à l’arrivée l’addition est lourde. Il faut impérativement que Topnaz renoue avec les podiums et la victoire si on veut réaliser nos objectifs.
Scott Keaton
Très, très, très déçu. Avec la nouvelle boîte de vitesses BBM, beaucoup d’essais privés, on avait de gros espoirs. C’était bien parti et on a eu une première récompense avec la pole (la première depuis longtemps, le travail ca paye). Mais cette même boîte de vitesses et la stratégie de course qu’on a pas réussi à respecter comme on aurait voulu ont fait qu’on a vendu la première place à Andrews. Bon, cela étant, on marque tous les deux, on s’en sort pas trop mal… Très déçu.
Alf Nielsen
Je comprends qu’Alf en ait gros sur la patate et je suis déçu pour lui, il méritait au moins cette fameuse 2ème place. On avait prévenu de se méfier des Cars et le résultat est là, c’est plus qu’inquiétant… Au moins, ça fait quelques courses qu’on se sort globalement mieux des merdiers que les Topnaz et les Despe et ça nous fait du bien aux classements. Pour ma part, c’est un podium complètement inespéré sur un circuit qui me déteste et j’avouerais que je le dois surtout aux autres qui ont été encore plus minables que moi sur la fin de course… On reste confiant tout de même, l’énorme boulot qu’on fournit devrait payer à Silverstone, y’a pas de raison ! Mes amitiés à Louis la poisse, il méritait mieux que ça aujourd’hui.
Alphonse Grosbœuf
Je savais que j’étais attendu sur un de mes circuits préférés, mission accomplie avec cette nouvelle victoire. Dommage que Scott n’ait pas pu revenir au 3ème tour, j’espérais tellement que les spectateurs aient droit au duel annoncé. Bravo au major pour son premier point.
Mark Andrews


«N’importe quoi, j’veux pas de mal aux autres pilotes ! La preuve: j’encourage Alf à chaque fois !», Grob’, en toute bonne foi…

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Louis (inquiet) – Scott, tu vas me tuer…?
Scott – Ah ben j’vais quand même pas rater les stands pour tes beaux yeux !!!
IAF, le seul championnat franc comme un coup de couteau dans le dos !
En bref :
Selon les dernières rumeurs, une firme jamaïcaine répondant au nom de Master Cup serait sur le point de décerner le premier trophée du meilleur journaliste de presse mécanique miniature de l’année. Qui sont-ils, on espère en savoir plus bientôt, mais la rumeur prétend déjà que Jean Nébavet figurerait au nombre des noms les plus souvent cités… A suivre.
Une fois n’est pas coutume, notre président nous aura annoncé une vraie bonne nouvelle ce week-end : le championnat s’est en effet trouvé un mécène en la personne du beau-père de Philippe qui a fort généreusement fait don de 1000 francs à l’IAF ! Non, vous ne rêvez pas, il y a vraiment des gens qui nous aiment bien… Encore un petit effort et on passe tous professionnels, prévenez vos femmes que, finalement, faire le kakou les dimanches après-midi avec des petites voitures et des dés, ça peut peut-être rapporter… !
OCB Ford avait prévenu : la direction exigeait que Louis Cifer marque enfin des points à Hockenheim. Une fois de plus, il a été contraint à un abandon fort malheureux à quelques mètres de l’arrivée et cette fois-ci, il semble bien qu’il devrait le payer très cher… Dans les paddocks, on parle déjà d’un jeune pilote espagnol qui pourrait le remplacer dès le prochain grand prix.
Ce week-end, Philippe fêtait sa 150e course (tous pilotes confondus) depuis le début de sa carrière en 1991. S’il est capable de poursuivre sur les mêmes stats, il peut  légitimement envisager une 2e pole position en 2007…
 
Dépêche AFP – Hockenheim, dimanche 28 février 23h30.
Après une longue concertation de 5 minutes, les commissaires et le président de l’IAF ont fait savoir que M. Ernesto Desperados serait considéré comme indésirable sur tous les circuits de FD jusqu’à nouvel ordre. Cette décision fait suite aux nombreux incidents survenus dans la tribune officielle. Ces incidents sont dus, selon Lord Hinateur, à «une bande de rastaquouères irresponsables, fous furieux et complètement cinglés». M. Raul Furbos a bien tenté de dédramatiser la situation en plaidant l’exception culturelle mais il semble que ses efforts soient restés vains.
Dépêche Reuter – Hockenheim, lundi 1er mars 16h23
Le pilote anglais Orange Mécanique a été retrouvé pendu par les pieds au 4e étage de son hôtel ce matin à 10h. Choqué, le champion du monde 97 a affirmé ne rien comprendre à ce qui s’était passé. Deux hommes cagoulés auraient fait irruption dans sa chambre hier au soir aux alentours de 23h. Les 2 hommes l’ont ligoté, baîlloné, avant de l’attacher par les pieds à la rambarde du balcon. Avant de quitter les lieux, un des deux hommes aurait juste déclaré «si tou récommensse, tou es morrt», avec un geste très équivoque. Transporté à l’hôpital, M. Mécanique ne souffrait d’aucune lésion et a pu repartir sur Londres dans l’après-midi. Il n’a pas souhaité porter plainte…
L'arrivée au ralenti
A trois virages de l’arrivée, Mark qui vient de planter sa 5e peut encore être rejoint par 3 pilotes. Mais alors que l’Anglais rentre tranquillement, Alf Louis et Pacha plantent successivement leurs 5e !! La course est jouée et Mister Andrews n’a plus qu’à passer le dernier enchaînement avant la ligne sans opposition…
Mark 1er
Tour suivant, Louis s’est sorti et Alf et Pacha peuvent encore être repris par Grob Orange et Magic, qui plantent à leur tour leurs 5e !!! Alf et Pacha partent donc pour se jouer la 2e place au dé lorsque Alf tire un malheureux 12 en 4e dans l’avant- dernier virage : tête-à-queue ! Pachacutec n’a plus d’adversaire et passe seul la ligne d’arrivée…
Pacha 2e
Alf tente alors de résister au retour de Grob’ et Magic qui viennent de lâcher Orange. Il rentre en 2nde dans le dernier virage suivi de Grob’ en 3e mais Magic plante lui sa 3e. Les 2 Malowin, seules, accélèrent dans la dernière ligne droite sous la menace de Scott qui revient très fort tandis que Magic part à son tour en tête à queue. Si Grob’ passe Alf sans problème, le Danois doit sortir une grosse 4e pour passer avant Scott en 5e, verdict : 11, ça lui suffit et le Danois limite la casse…
Grob 3e, Alf 4e, Scott 5e
On pense alors que le dernier point va se jouer entre Magic qui se remet de son tête à queue et Orange à la ramasse mais les deux pilotes ont de petits rapports et avancent peu. Derrière, les 2 Mustang se réveillent enfin et arrivent lancées dans le dernier virage. Elles passent la 5e et c’est finalement le Major Lee à la surprise générale qui règle tout le monde pour le dernier point !!!
Lee 6e
De l’avis général, c’est pour l’instant la plus belle arrivée de la saison, du moins la plus disputée…

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Jurisprudence... au volant
Suite à nos innombrables problèmes de détail sur les règles, une nouvelle petite rubrique sur ce qui a fait jurisprudence lors de la course et est donc valable pour les prochaines. Mine de rien, cette rubrique a sa petite importance puisque ce qui y sera relaté sera définitivement valable à moins d’un changement lors de la réunion de présaison ! Au sommaire aujourd’hui, l’ordre de jeu.
Ce qui existait déjà – Chaque joueur est tenu de jouer à son tour sous peine de devoir retirer son jet. Si cette règle est valable pour les déplacements, la clémence nous a fait admettre qu’un jet de test (moteur, Tdr, carro, etc.) tiré trop tôt reste valable et ne doit pas être tiré de nouveau, quel qu’en soit le résultat. Par contre, les déplacements anticipés doivent être rejoués, le dé ne peut pas être conservé. Attention, si un joueur doit tirer un moteur et une Tdr (par exemple) et annonce en premier qu’il tire son moteur (alors que l’ordre stipule que la Tdr doit être testée avant), le résultat du dé est conservé mais correspond finalement au tirage Tdr et non moteur, le moteur étant ensuite testé (jurisprudence Suzuka 97-98 qui causa l’abandon d’A. Grosbœuf).
Ce qui est nouveau – A Hockenheim, le major annonce sa mort sur moteur. Alf Nielsen, qui le suit, effectue alors son déplacement lorsque le major annonce son erreur, il était en 4e et non en 5e donc il n’est pas mort… C’est donc à lui de jouer; problème: que faire du déplacement d’Alf Nielsen ? A la majorité, les commissaires ont considéré qu’Alf n’avait pas réellement joué avant son tour puisque c’était vraiment à lui de jouer. Le major a été autorisé à jouer comme si la FD d’Alf était ‘transparente’ et le déplacement d’Alf a été ensuite entériné. Par contre, si le major avait terminé son déplacement sur la même case qu’Alf, c’est ce dernier qui aurait dû se décaler.
A Monaco, Jean Nébavet.

 
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L’affaire des numéros, par Mario de Janeiro

Surprise lors du dernier GP puisque 30 minutes avant le départ, le paddock a vu débouler maître Capello, huissier de justice. Celui-ci, mandaté par l’écurie Desperados, a constaté que sur les 12 voitures engagées, seules les Desperados étaient en conformité avec le règlement. En effet, il est clairement précisé dans le règlement IAF 98/99 (tome 2, livre 3, chap. 27, 3e partie, article 107, alinéa 12) «les véhicules prenant part à la course doivent toujours porter le numéro qui leur a été assigné lors de lé réunion de présaison». Interrogé à Mexico-City, Rascal Atac a déclaré qu’il entendait bien faire respecter le règlement et projetait d’envoyer «au gars qui nous sert de président» la requête suivante : «remboursement des 2 rouleaux achetés et de la peinture (250 pesos au Casto du coin), amende d’1 point pactole par écurie pour non-respect du règlement (reversable à la fondation Ernesto Desperados d’aide à la réinsertion des jeunes drogués), versement de 5 points pactole de dommages et intérêts à l’écurie Desperados pour préjudice moral, autoflagellation en public du «mec qui sert de président» pour incompétence notoire, trahison, vol de mobylettes, antilatinisme et surtout pour incitation à la débauche…»
Très virulent, voire agressif, le team manager enchaînait en revenant sur les problèmes de malvoyance exposés dans le Sunday Racing World n°5 : «en plus, le blaireau qui nous sert de président se permet de donner des leçons sur la malvoyance ! On croit rêver non ? Moi, même avec des jumelles, je ne vois pas les numéros des autres concurrents ! Alors avant de régler des problèmes de malvoyance à 2 pesos, il ferait mieux de faire appliquer le règlement !»
Rascal Atac s’énervant de plus en plus, nous avons préféré nous retirer. Au moment où nous quittions son bureau, il en était à évoquer la possibilité de faire courir ses 2 voitures avec le n°1 (il est vrai qu’a priori, rien ne l’en empêche), il envisagerait de mettre un contrat sur Lord Hinateur et surtout, il menaçait de «tout faire péter !»
Il serait temps que le couillon qui nous sert de président règle cet explosif dossier qui commence à sérieusement empoisonner l’atmosphère. A suivre…
 

«Au tour 27, j’te parle de doublé Malowin !», Alf à Grob’, VRP de la méthode Coué.
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Mark – Et merde, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire…?
Magic – Fais un appel au vote !
Un cruel dilemme ? Faites appel à nos analystes : quelle que soit la situation, jouez IAF!!!

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C'est arrivé l'an dernier
L’an dernier, nous sommes passés par Suzuka le 29 mars pour la 12ème manche de la saison, avec nos rigolades météo habituelles : soleil aux deux séances d’essai puis course en variable, avec un peu de pluie durant le 1er tour puis un beau soleil.
Comme à Silverstone, la presse française était en grève et n’a assuré que le service minimum, il ne reste donc plus grande trace de cette course qui permit à Trackzard de prendre la tête du classement pilotes, ce dernier ayant d’ailleurs mené la quasi-totalité de la course en compagnie des Desperados.
De mémoire, si les essais furent marqués par les performances de Zob Power, remplaçant de Sam Hu chez les Cars, la course fut, elle, terriblement cassante avec uniquement 4 pilotes à l’arrivée et les fameux abandons de Pacha, Jessie et Grob’ sur Tdr obligatoire dans la dernière ligne droite alors qu’ils étaient tous dans les points… ! (Il paraîtrait d’ailleurs que l’édition 98 de Suzuka fut à l’origine de la nouvelle règle de passage gratuit des TdR en 1ère).
La grille : Zob Power (17 en 0’55), baron Von Lem, Pachacutec, Trackzard, Scott Keaton, Magic Titi, Pancho Villa, Mark Andrews, Alphonse Grosbœuf, Jessie Far-Jones, Tchitchi Moreno, Santa Yana (départ des stands).
L’arrivée : Trackzard (42 tours en 4h38), Pancho Villa même temps, Tchitchi Moreno à 20”, Mark Andrews à 1’10”, A. Grosbœuf abandon TdR au 44e, J. Far-Jones abandon TdR au 42e, Pachacutec abandon TdR au 41e, Zob Power abandon P/F au 41e, Scott Keaton abandon P/F au 40e, baron Von Lem abandon moteur au 37e, Magic Titi abandon TdR au 29e, Santa Yana abandon TdR au 16e.

«Je te veux Scott !!», Mark Andrews, en chaleur…

En direct : La frayeur du jour pour Mark Andrews
31ème tour, après avoir mené la plupart de la course, Mark Andrews se fait reprendre par Alf Nielsen dans le virage à 2. Au moment d’aborder la dernière ligne droite, c’est Alf qui est passé devant en sortant dans la ligne du milieu et qui s’élance en 5e… et plante pile-poil ! Rien à faire, aucun choix possible, ça sera la case juste devant l’entrée. Mark s’élance à son tour en 5e et tire un 16. Horreur, c’est juste ce qu’il lui fallait pour rentrer avant qu’Alf ne lui rallonge la trajectoire. Mark commence à calculer, et là, deuxième horreur : à 17 il rentrait direct dans le virage et sur 14 ou 15 c’était l’aspi sur Alf… Bref, il n’y avait que le 16 pour planter. Et pas planter n’importe comment puisque finalement, sa seule option est de s’échouer sur la flèche obligatoire de la ligne du milieu !
Evidemment, l’Anglais s’en sortira puisqu’il a finalement remporté le grand prix, mais cette légère mésaventure a bien faillit lui coûter la peau puisque Mark aura dû risquer le tête à queue au bout de ce fameux virage à 3, un tête à queue qui aurait complètement bouleversé cette fin de course.
Pour clore cette rubrique, une petite pensée pour Louis Cifer, une fois de plus bien poissard sur son abandon. Il ne fallait pas faire 12 en 4e, il l’a fait, ça arrive c’est sûr, mais c’est tout de même en peu dur à avaler lorsque sur les 4 pilotes qui auront risqué l’abandon sur le même dé au même endroit, il est une fois de plus le seul à sortir ce satané 12…
 
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Scott – Ah c’est chaud… Y me faudrait un
gros dé là…
Et Mark de lui tendre le dé de 6ème.
Confrontez votre sens de l’humour à celui des plus grands spécialistes, jouez IAF!!!
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Les aventures de Don Desperados à Hockenheim, par Mario de Janeiro
Grande première lors de ce GP d’Allemagne 99 puisque pour la première fois depuis l’apparition de l’écurie Desperados il y a 2 saisons maintenant, le grand patron –Don Desperados– était présent! Celui que Pachacutec et Pancho Villa surnomment tendrement «le vieux», de passage en Europe afin de négocier un gros contrat avec Heineken à Amsterdam (version officielle), a ainsi pu assister à son 1er grand prix. Même à Mexico il n’avait pu venir supporter les siens puisque à l’époque, suite à des problèmes de droits d’exportation (version officielle), il était assigné à résidence à Bogota. Une chose est sûre: la tribune officielle s’en rappellera !
Tout a commencé samedi matin par une visite du paddock. On n’avait jamais vu autant de lunettes noires dans les stands ! Très courtois, Don Despe n’a bien sûr pas souhaité rencontrer la presse, ni aucun concurrent ou team-manager, se bornant à suivre la séance depuis le stand Desperados, que de mémoire de journalistes nous n’avions jamais vu aussi clean ! 1e séance et 1e couac avec le modeste 8e temps de Pacha aussitôt envoyé au piquet. «Mais patron, c’est une de mes meilleures séances de la saison !», «Veux pas l’savoir, au piquet !» 2e séance et rebelote avec Pacha qui dégringole à la 9e place. Re-piquet! Intraitable le Don Despe ! Rascal Atac, lui, a tenu à démentir la rumeur selon laquelle ce n’était pas Pacha qui était au volant mais bel et bien le Don. «Certes, nous avons déjà vu des pilotes du 3ème âge, type Trackzard, piloter des FD; certes, un pilote du 3ème âge ferait mieux que Pacha, mais c’était bien Pacha !» Ouvrons d’ailleurs ici, ami lecteur, une parenthèse. Qu’arrive-t-il à Pacha ? Certes, le Péruvien n’a jamais été un pilote à pôles (2 seulement en carrière et les 2 fois à Silverstone), mais tout de même, il a fini second l’an passé au classement des essais. Or, cette saison, sa meilleure place est 6e (2 fois) et dans le même classement, il pointe désormais à la 13e place, seules les Mustangs ayant fait pire ! Le Péruvien ne s’exprimant plus, Rascal Atac étant évasif sur le sujet, nous ne pouvons que formuler des hypothèses : manque d’entraînement, manque de motivation, manque de chance, manque de sang-froid ? Possible… Volonté de remporter le trophée des remontées ? Possible aussi… Pour être plus près de Jessie ? Pour être sûr d’avoir mark Andrews en ligne de mire ? Toujours possible. Bref, on n’en sait pas plus. Affaire à suivre et si vous le voulez bien, amis lecteurs, refermons avec pudeur cette parenthèse.
Après des essais que nous qualifierons donc de moyens (Pancho est tout de même 4e), c’est légèrement contrarié que Don Despe et sa suite investissent la tribune officielle avec un nouveau problème: le détecteur de métaux. Ca bipait dans tous les sens. «C’est ma ceinture», «c’est mon briquet en or 18 carats», «c’est mon plombage» furent les excuses les plus entendues. Sur la délégation complète (Don Despe, sa femme, leur fils Tony, 8 gardes du corps, Raul Furbos le nouveau directeur commercial, une dizaine d’intimes, une douzaine de groupies ainsi que le diététicien personnel, le médecin personnel et la manucure personnelle de Don Despe), seul un magnum 357 ne put passer le test du bipeur.
Et tout de suite l’ambiance monte d’un cran. De mémoire d’Allemand, on avait jamais vu une telle pagaille. Les premiers chants s’élèvent («Despe Campeon»), les premières insultes volent («Androus Cagon»). Le président Lord Hinateur, évidemment présent, se prend les premières cacahuètes, l’écran géant se prend ses premières tomates. Profitant de l’accalmie du tour de chauffe, Raul Furbos vient prendre place aux côtés du président et lui glisse un très subtil «Quel dommage qu’on ne puisse pas voir les numéros, j’ai beaucoup de mal à reconnaître les voitures… pas vous M. le Président ?»
Mais déjà les bolides sont revenus prendre place sur la grille, rouge rouge rouge vert et c’est parti ! Et nouvelle contrariété pour Don Despe puisque Pancho, à force de fayoter comme un malade et de faire des coucous au Don, plante le 1er virage et fait fumer ses pneus le coup suivant rien que pour flamber. Pacha, lui, contrarié de ses mauvais résultats, fait tête basse, champignon au plancher et prend un départ fulgurant…
Les bolides sont loin maintenant et la tribune officielle se contente de suivre la course sur écran géant. Don Despe’ se désaltère. Le reste de la troupe jette des pop-corns au président et profère ses plus belles insultes: «vendu, facho, Anglais, la reine en bermuda chez les Russes…» Heureusement, Furbos intervient une fois de plus pour détendre l’atmosphère et surtout Pachacutec fait hurler ses supporters en prenant la tête du GP! Concert de klaxons dans les tribunes, explosions en tous genres, coups de feu en l’air, rafales d’automatique, tout y passe… D’après les témoignages, c’est à ce moment que le président de l’IAF, celui du FD Club d’Allemagne ainsi que tous les officiels ont fuit pour se réfugier dans les tribunes populaires avoisinantes. «Shocking !», déclarait l’ambassadeur de Grande-Bretagne, «revenez, revenez !», tentait d’intervenir désespérément Raul Furbos. «Impossible, impossible», répondait le président. Et les chants de reprendre de plus belle «Olé Olé Olé Campeon… Campeon Olé Olé !»
Et voilà Pacha qui rentre aux stands. Grand silence dans la tribune, tout le monde a les yeux rivés sur l’antique chronomètre du Don. 8 secondes 7, arrêt sans problèmes et Pacha repart dans le paquet de tête en faisant fumer ses pneus… Et évidemment, re-concert de klaxons ! Et Pancho ? Il arrive, il arrive. Là, il est clair que ce fut moins bruyant: «Vazy Pancho», laissa échapper un garde du corps et ce fut tout. Déjà, tous avaient le regard rivé sur l’écran géant. Le problème, c’est qu’à force de jeter des œufs et autres tomates avariées, on y voyait plus grand chose. heureusement car ce 2e tour fut calamiteux. Et lorsque ce fut l’arrêt aux stands: stupéfaction car point de Pacha !  Andrews, orange… Ca y est, le voilà ! Mais horreur ! La petite tapette anglaise d’Orange mécanique bloquait l’idole de tout un peuple dans une manœuvre douteuse…
«J’l’ai dans ma ligne de mire, Don ! J’peux l’buter ce bâtard d’Anglais», s’écriait Alfonso Sniperos. «Non, ça va se voir», répliqua le sage Colombien. «Et les tomates, on peut Don ?» «Les tomates on peut», répondit le vindicatif Colombien. C’est donc sous une bordée de tomates qu’Orange reprit la piste. Déstabilisé, ce n’est qu’au dernier moment qu’il esquiva Grosboeuf et alluma méchamment ses pneus. «Bizarre, ça sentait la tomate cramée», nous déclarera un commissaire, «on aurait cru les tomates farcies de ma femme».
Survolté, énervé, Pacha repart 10 secondes plus tard dans un nouveau panache d’eau et de fumée, sous les acclamations de ses supporters («Nique-le… Fais leur la peau à ces fumiers… Vise les yeux !!») Et soudain, sur l’écran géant nettoyé par la pluie incessante, le drame: la Despe est en tête à queue ! Un immense «Ooooh» s’élève de la tribune officielle, immédiatement suivi d’un encore plus immense «Aaaaah» après que les Mexico-colombo-péruviens se sont aperçus que ce n’était que Pancho, irrémédiablement lâché. D’ailleurs, le Mexicain, lorsqu’il parviendra enfin dans son stand beaucoup plus tard, sera la risée de ses «copains»: «Arrête Major Lee, on t’a reconnu ! Mets le frein à main, t’iras plus vite ! Tu veux une clope ?» etc., etc. C’est bien connu, qui aime bien châtie bien…
Devant, pacha mène de nouveau un train d’enfer et remonte ses adversaires. Le suspens est à son comble lorsque tout s’affole : Mark Andrews devient héros national en plantant à l’entrée du Stadium. Pacha fait se lever la foule en rentrant une 5e du tonnerre pour rejoindre Alf et Louis, à portée de fusil d’un Andrews à la dérive ! Le public n’en peut plus ! Explose de joie quand Louis se viande et… se rassied quand Pacha plante à son tour. Le Don aurait même lâché un tonitruant «Mierda !» Ca allait tourner au premier suicide collectif de l’histoire de FD quand Louis décida de remonter le moral des Latinos en envoyant sa FD dans les graviers. Le podium semble assuré d’autant plus qu’Alf décide de saluer la foule à sa façon, en tête à queue.
Et c’est l’arrivée, enfin! Le public latinos eut alors un geste de fair-play légendaire en ne lançant ni tomate ni insulte au pilote anglais (qui prit tout de même le soin de longer les stands), préférant se concentrer sur son idole. Et ce fut l’explosion de joie finale avec la superbe 2e place de Pachacutec, saluée par des rafales d’automatique, des «Viva Pacha, Viva Desperados», des jets de sombreros, de soutien-gorge; Pacha, lui, remerciera  ses supporters par un de ces fameux coups de klaxon dont il a le secret !
Après le traditionnel tour d’honneur, ce fut donc le podium. Enfin… Ce devait être le podium, la direction de course ayant pris la (sage) décision d’annuler celui-ci sous prétexte qu’il pleuvait trop. En fait, suite aux nombreux incidents provoqués par les latinos et afin d’éviter à Mark Andrews une éventuelle (certaine, oui !) bordée de tomates, la cérémonie fut remise à plus tard. De plus, il y avait bien longtemps que Mark et Pacha ne s’étaient pas retrouvés ensemble sur un podium et il était à craindre qu’une nouvelle altercation ne se produise entre les 2 frères ennemis de la FD. Rappelons que la dernière fois, Pacha avait fait sauter le bouchon de son magnum de champagne dans l’œil du bouillant Anglais qui, pour répliquer, avait malencontreusement fait tomber sa bouteille sur la tête du non moins bouillant Péruvien. Bref, ça faisait désordre !
C’est donc dans les stands qu’eurent lieu les célébrations, en particulier chez Despe où c’est un Don Despe ému aux larmes qui prenait Pachacutec dans ses bras. «Là petit, je suis fier de toi» «vous reviendrez Don ?» «Euh, tu sais petit, je suis déjà interdit de séjour dans pas mal de pays, et je crois que là je vais être le 1e homme au monde à être interdit de circuit !» «C’est injuste Don !» «Je sais petit, je sais… Bon et maintenant il faut que je file, on m’attend au Maroc où j’ai une petite affaire à régler. Encore une fois, bravo messieurs ! Vous avez fait honneur à la famille !»
Et c’est ainsi, dans la joie et la bonne humeur, que s’achevait un week-end somme toute banal de FD mais un week-end dont les spectateurs présents dans la tribune officielle se rappelleront toute leur vie…
Ah pardon! Nous allions oublier la révélation de l’année, Pancho Villa. Don Despe était déjà au Maroc lorsqu’il déboula tout trempé dans le stand. «Il est parti le vieux ?» «Ouais, il est parti. Il a laissé un mot pour toi…» Pancho prit le mot et lut à voix haute «Mon petit je ne te félicite pas ! Tu me feras une heure de piquet et pour que je te prête ma Lamborghini Countach comme tu me l’avais demandé, tu peux toujours courir !» «Et meeeerde…», s’exclama Pancho en rejoignant le piquet.

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